Une lecture faite dans le cadre du prix Nouvelles voix du polar, agréable mais ce n'est pas un coup de coeur.
C'est la 1ère enquête de Céleste Ibar. Elle n'est pas novice pour autant puisqu'elle a derrière elle 10 ans à la BRI de Paris. Mais elle a été sauvagement agressée et en garde des séquelles tant morales que physiques. Elle intègre donc la PJ de Nantes en tant que capitaine.
Avant même de prendre son poste, elle est témoin d'une scène de violence conjugale dans une voiture. Et celui qu'elle arrête n'est autre qu'un futur collègue… Inutile de dire que ça ne plait guère…Elle va être cantonnée aux affaires « banales » et courantes, comme le suicide d'Anne Arnotte, héritière des biscuiteries du même nom. Sauf que…
Cette accroche a tout pour me plaire. Pourtant j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire.
Le livre s'ouvre sur une agression violente, on ne sait pas où, on ne sait pas qui. Puis les chapitres suivants vont alterner et s'enchaîner entre plusieurs personnages. Trop nombreux pour moi au début, j'ai eu l'impression d'être un peu ballotée de l'un à l'autre et ça m'a empêché d'avoir un réel attachement pour eux.
Après quelques chapitres, ça va mieux, mais c'est un peu tard pour que je m'attache aux protagonistes. Cependant, l'intrigue prend le dessus. Une intrigue que j'ai beaucoup aimée et plus les pages se tournaient, plus j'avais envie de savoir, de comprendre.
Pourtant j'ai trouvé quelques longueurs, des descriptions un peu trop précises par moments, et surtout des personnages parfois un peu trop « surjoués ». Je pense que ce ressenti vient du fait que je n'avais pas d'atomes crochus avec eux.
Et il faut dire que je connaissais déjà Céleste. J'ai lu sa 2ème enquête,
de si bonnes mères, avant celui-ci et j'ai vraiment beaucoup aimé. Là aussi je pense que ça a joué sur mon ressenti. Alors ne faites pas comme moi et commencez par
Les beaux mensonges.
La lecture a été agréable dans l'ensemble. J'ai beaucoup apprécié d'assister à « l'arrivée » de Céleste à Nantes, à son « intégration ». Des indices sont distillés, l'enquête plus complexe qu'il n'y parait, tous les détails s'imbriquent, il y a du rythme et des rebondissements.
Donc oui, le fond me plait beaucoup. Même si Céleste m'apparait plutôt froide et lointaine, bien plus que dans l'autre livre. Mais la forme n'est pas vraiment pour moi. C'est un avis très personnel qui n'enlève aucune des qualités du roman, roman que j'ai d'ailleurs mis peu de temps à lire parce que portée par l'histoire.