J'ai accepté avec plaisir de lire "Ce soir, la lune est ronde" dans le cadre d'une opération Masse Critique ciblée "Développement personnel" et je remercie les Editions Solar et Nathan de Babelio de m'avoir accordé leur confiance pour cette tâche.
Arnaud RIOU qui en est le rédacteur, est présenté comme un auteur, coach, formateur et conférencier, rien que ça ! Une pointure donc et dont, à ma grande surprise, je n'ai pas encore entendu parler.
Je ne doute pas de ces compétences multiples, toutefois l'ouvrage que je viens de lire est bien à l'image du pedigree exhaustif de son créateur : "too much".
Thomas, le héros du roman, comédien au talent incertain et à la conscience spirituelle plutôt ténue, parvient en moins de trois semaines à accomplir un chemin initiatique que la plupart réalise modestement au bout de toute une vie, voire au bout de plusieurs incarnations !
Durant son séjour au Prieuré de Monteau, lieu de sa retraite, Thomas enchaine une expérience chamanique spontanée, une expérience de "rebirth"et toutes les nécessités et conséquences que cette renaissance amène. Thomas y rencontre son animal totem qui n'est ni un ours, ni un loup, ni même un fauve, trop commun, mais bien le Phénix, l'animal unique, l'oiseau de feu qui revient sur terre tous les cinq cents ans en renaissant de ses cendres. Et pour finir, lors de son retour à la vie parisienne, Thomas se découvre des dons de guérisseur et soulage spontanément, grâce au fluide de ses mains, sa compagne victime d'un accident de la circulation qui s'est retrouvée la face contre terre, la nuque tordue.
Le livre se lit malgré tout facilement, hormis certaines incohérences pratiquo-pratiques. J'en prends pour exemple l'annonce du chirurgien de garder Céline (l'accidentée de la circulation et compagne de Thomas) en observation pour quarante-huit heures et qui finalement passe de longues semaines à l'hôpital nourrie à la cuillère par les infirmières car prisonnière de son corset thérapeutique, mais aussi visitée quotidiennement par notre héros malgré lui.
Désolée, mais cette histoire, si à l'instar de celles de
Laurent Gounelle, avait pour but de nous amener à entreprendre un bout de chemin initiatique, n'a pas atteint son but à mes yeux. Tout juste ai-je trouvé dans ces lignes un catalogue débordant, recensent de nombreuses pratiques spirituelles à l'image d'un livre de cuisine ...
Arnaud Riou, en tant que spécialiste de la chose, n'aurait sans doute pas du ignorer l'adage qui murmure avec prémonition que le mieux est trop souvent l'ennemi du bien.