AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 22 notes
5
5 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Entre 1968 et 1969, trois jeunes femmes sont assassinées à Glasgow par celui qu'on surnomma Bible John. 15 ans plus tard, l'inspecteur Noah Scott Sherrington est sur le point de l'arrêter enfin lorsqu'il est terrassé par une crise cardiaque. Remis sur pieds mais condamné, il poursuit sa traque, suivant le tueur jusqu'à Bilbao....

Après la Trilogie du Baztan autour de son héroïne Amaia Salazar et son préquel "La face nord du coeur", Dolores Redondo inaugure cette pré-rentrée polar avec un nouveau roman dense, inspiré de faits réels. Elle combine adroitement la traque d'un serial-killer écossais ayant réellement sévi et la crue sans précédent qui toucha Bilbao au milieu des années 80...

Au prix d'une riche documentation, elle insère son héros Noah Scott Sherrington, un type seul, malade, faible dans une chasse au tueur prenante pleine de personnages bien trouvés. Dolores Redondo aime les contextes chargés, elle ajoute la montée de l'ETA et l'aide de l'IRA à un background déjà bien riche. Force est de reconnaître qu'elle est douée pour animer tout ça et construire un récit qui tient la route !

Quelques longueurs malgré tout, un emballage final tant attendu qui tarde à venir et une toute fin (qui n'en est peut-être pas une) que j'ai trouvée digne d'une série de TF1... Voilà ce qui prive ce bon polar d'un coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          90
Dolores Redondo le dit elle-même : elle est une écrivaine de la tempête. Son dernier roman, comme les précédents, se déroule pour partie sous des trombes d'eau. Et Noah, le policier écossais au coeur malade, qui poursuit le tueur en série Bible John des lochs écossais à Bilbao va affronter ce déluge…

Ce n'est pas l'enquête qui rend ce roman passionnant ; il n'y a pas de suspense sur l'identité du coupable, pas de retournement de situation incroyable… Mais le destin des personnages suffit à rendre ce livre difficile à lâcher. Les descriptions sont très réussies, l'angoisse, que ce soit celle de Noah face à sa maladie ou celle de tous face au déluge qui s'abat sur Bilbao, est palpable.

J'ai également beaucoup apprécié la partie concernant les relations ayant existé entre l'IRA et l'ETA. La création d'une force de police propre au Pays Basque est également bien décrite avec l'ambivalence éprouvée par ses membres face à leurs proches…

En bref, avec cette galerie de personnages attachants dont le sort nous tient à coeur, Dolores Redondo a encore une fois fait mouche.
Commenter  J’apprécie          50
Bonjour,
Ayant lu la trilogie du Baztan (dispo en poche chez Folio mais aussi en trois téléfilms sur Netflix), et son préquel La face nord du coeur, l'auteure fait depuis partie de mes (nombreux) écrivains espagnols favoris.
J'attendais impatiemment la sortie de En attendant le déluge, l'auteure en parlant depuis longtemps sur ses réseaux sociaux.
On découvre dans ce nouveau roman un personnage incroyablement attachant et surtout "travaillé" par Dolorès Redondo. Il faut bien avouer que ce roman est plus celui de Noah, un flic atteint d'une maladie incurable en 1983, époque où se déroule cette histoire. N'ayant plus que quelques mois à vivre, Noah va se jeter à corps perdu dans la traque d'un tueur en série, Bible John, qui a sévi à Glasgow, où Noah est policier, et qui semble avoir pris la fuite au Pays Basque Espagnol, à Bilbao.
Inspirée d'un fait divers bien réel, Dolorès Redondo situe alors la suite de la traque dans le Nord de l'Espagne, durant la période pendant laquelle l'ETA et les indépendantistes qui la composent se battent pour obtenir une indépendance face au gouvernement en place avec l'aide de l'IRA. Les longs passages sur ce mouvement que certains ont qualifié de terroriste à l'époque permettent de situer l'action et de comprendre le climat politique explosif de ces années 80.
Au milieu de tout ça, Noah tente d'arrêter un assassin, de survivre quelques semaines de plus et de résister à Maite, une barmaid qui lui donne furieusement envie de vivre alors que ses jours sont comptés. le personnage de Noah est vraiment magnifique, l'auteure n'a rien laissé au hasard, n'a rien omis et en fait un héro désespéré, tenace, courageux, altruiste, amoureux, malheureux, perdu dans un pays loin de son Ecosse natale, à la recherche d'un homme quasiment invisible qui choisit ses victimes dans des boites de nuit et les abandonne mortes au petit matin.
Autant le dire tout de suite, la trame policière n'est pas ce qui ressort le plus dans ce roman, l'assassin étant connu dès le départ. le vrai point focal, c'est Noah. Certains pourront y trouver quelques longueurs et c'est vrai, c'est parfois un tout petit peu lourd. Personnellement, ça ne m'a pas gênée tant on ressent l'implication littéraire de l'auteure à nous parler d'une autre époque, il y a 40 ans, et d'une région qu'elle affectionne. Dans la deuxième moitié du livre, la traque de Bible John revient sur le devant de la scène.
Attendre le déluge, c'est prendre son temps. Celui de découvrir un décor, des personnages, un environnement culturel et politique, avant de clore un enquête à bout de souffle. J'ai encore une fois été immergée dans le roman de Dolorès Redondo, comme dans ses précédents. C'est à lire dans la Série Noire et traduit par Isabelle Gugnon.
Lien : http://www.evadez-moi.com/20..
Commenter  J’apprécie          50
Intensité de coeur et d'orage...

Nouveau roman, nouvelle enquête à découvrir sous la plume de Dolores REDONDO. Les titres des chapitres sont similaires tout au long du roman, nous avons soit des extraits d'une chanson que l'auteure a rajouté à la fin (Wouldn't It Be Good de Nik KERSHAW), soit le nom d'un des personnages du roman, dans ce cas le chapitre est centré sur lui.

L'histoire est assez intéressante mais, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, elle est moins passionnante que les précédents romans que j'ai lu de Dolores REDONDO, la deuxième moitié est mieux. En effet, j'ai commencé la lecture en Février, je l'ai interrompue et reprise plusieurs fois et terminée en Juin, il était temps... On va suivre l'enquête de l'inspecteur Noah SCOTT SHERRINGTON, qui poursuit un tueur en série -John BIBLIA- de leur Écosse natale à Bilbao dans le Pays Basque Espagnol. Il va au fil de l'histoire en découvrir plus sur lui-même et sur ceux qu'il va apprendre à aimer.

On s'emballe vraiment sur la deuxième moitié, on accélère la lecture. le suspens monte en intensité en même temps que l'orage commence à se déchainer sur Bilbao. On ne s'attend pas du tout à cette fin à la fois belle et triste. D'ailleurs est-ce vraiment la fin car il est écrit "ce n'est pas la fin", est-ce que l'auteure fait référence à la nouvelle vie qui s'ouvre pour Noah ou est-ce qu'elle prévoit une suite? Cette dernière idée ne serait pas dérangeante mais, je ne vois pas vraiment comment elle pourrait articuler cela.
Commenter  J’apprécie          50
Polar massif et intéressant mais qui prend beaucoup trop son temps pour débrider la tension qu'il contient.

J'ai failli abandonner tant le début est lent et les fioritures inutiles nombreuses.

L'autrice se rattrape ensuite, surtout qu'elle manie très bien le fait divers duquel elle part pour nous raconter cette histoire sombre et bien plus saisissante sur sa fin.

À lire en n'oubliant pas de s'accrocher au début (ce qui pourrait déjà en freiner pas mal que je comprendrais aisément).
Commenter  J’apprécie          20
Dolores Redondo nous livre une nouvelle enquête, basée cette fois sur des faits réels qui se sont produits entre 1968 et 1969 à Glasgow où un tueur surnommé Bible John par la presse écossaise, mît fin à la vie de trois jeunes femmes qu'il avait rencontré en discothèque. 


À travers les portraits du tueur et de l'enquêteur, l'histoire se met en place et prend petit à petit de l'ampleur telle une tempête qui s'installe pour aboutir à un final saisissant, dévastateur. 

Il faudra donc être patient pour apprécier à sa juste valeur cette tempête littéraire, Noah a bien attendu 15 ans pour arriver à ses fins, alors ne boudez pas votre plaisir et soyez serein, en attendant le déluge
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman est inspiré par plusieurs faits réels combinés, pour en faire un thriller intense et oppressant. Tout d'abord, cette histoire du tueur en série en Écosse, Bible John, qui s'attaquait, depuis la fin des années 60, aux femmes ayant leurs règles. Ensuite, une énorme inondation au Pays Basque en 1983 ; et enfin, les menaces terroristes des groupes indépendantistes IRA et ETA.

Noah Scott Sherrington, un policier écossais, mène depuis des années une enquête obsessionnelle sur Bible John. Il a plusieurs suspects qu'il suit régulièrement. Et un soir, perdant la trace d'un de ces suspects, il croise la route d'un autre aux actions douteuses. le gros cop de bol : il est enfin tombé sur Bible John. Mais au moment de l'arrêter, le flic tombe raide mort ; la chance l'avait apparemment quitté.

Bible John s'enfuit alors et on retrouve sa trace (avec beaucoup d'instinct et de chance toujours), au Pays Basque espagnol, lors de la Semana Grande, à Bilbao. Bien sûr, l'enquête continue mais en off, car Bible John est malin, et personne n'est vraiment sûr de ce à quoi il ressemble.

Alors certes, l'intrigue contient beaucoup de coups de bol et de coïncidences, mais on se laisse porter par elle tout de même. Elle est aussi bercée de croyance mystique qui donne une autre dimension au roman et justement à ces coïncidences. Je n'avais jamais lu de roman de cette autrice mais vu 2 adaptations de sa trilogie du Baztan où on retrouvait déjà cette atmosphère de superstition, de croyances, de paranormal qui flotte en filigrane.

On souffre aussi pour certains personnages, on se sent aussi oppressés qu'eux, que ce soit à cause de leur santé, leur handicap ou à cause de la montée des eaux. Je ne peux vous en dire trop au risque de gâcher un peu certains retournements de situations, dont un arrive au début.

Bref, c'était très bien pensé et très entraînant et émouvant aussi parfois.
Commenter  J’apprécie          10
Dans l'A propos d'En attendant le déluge, Dolores Redondo reconnaît qu'elle a travaillé 39 ans à ce roman, profondément marquée par le déluge qui s'est abattu sur la ville de Bilbao en 1983. Les souvenirs qui constituent ce livre « sont à parts égales issus de la réalité, de l'amour que j'ai pour ma terre, de mon besoin de musique, de la peur que j'ai alors éprouvée et du plaisir que je ressens toujours en m'infligeant la douce torture de sortir indemne de toutes les catastrophes que mon esprit s'obstine à concevoir pour m'empêcher de dormir ». A ce pan de réalité, l'auteur en superpose un autre : le tueur en série Bible John qui assassina trois femmes entre 1968 et 1969 à Glasgow. On ne démasqua jamais le coupable.



Le roman s'ouvre justement en 1983 à Glasgow, ville largement représentée dans la littérature policière (Alan Parks et Liam McIlvanney notamment). L'inspecteur Noah Scott Sherrington prend en filature une voiture qui conduit à une vitesse anormale, avec au volant un homme suspecté d'être le fameux Bible John. Bingo : John Clyde le conduit directement à l'endroit où il enterre ses cadavres, proche du Loch Katrine. Sous une pluie démentielle, le policier tente d'arrêter Bible John avant d'être stoppé net par une crise cardiaque. Sauvé in extremis, alors qu'on lui diagnostique une cardiomyopathie dilatée, Noah est suspendu de ses fonctions de policier. Mais la volonté d'arrêter le tueur est plus forte que tout : l'inspecteur poursuit sa traque et embarque pour Bilbao, où Bible John semble avoir quelques repères.



La reconstitution d'une époque


Dolores Redondo a réalisé un énorme travail de documentation pour rendre son roman le plus réaliste possible. A la lecture d'En attendant le déluge, on sent les rues de Bilbao, l'ambiance qui imprégnait la ville au début des années 1980, les tensions qui émanaient de groupes indépendantistes et notamment de l'ETA. Par petites touches, l'auteure nous dévoile des coutumes, des plats, des chansons qui donnent un caractère très concret à la ville. « Bible John aimait Bilbao car Bilbao était Glasgow. « Mieux que ça, elle me rappelle la Glasgow des années 1960, quand tout espoir n'était pas perdu », songea-t-il. ». Les personnages sont bien campés et on ne peut qu'éprouver de l'empathie pour Noah qui vit ses derniers jours, angoissé de retrouver le meurtrier avant d'être terrassé par la maladie.



Cela dit, En attendant le déluge se révèle beaucoup trop long (plus de 500 pages !) sans que le suspens en vaille la peine, et on se prend à survoler certaines pages, un comble pour un roman policier qui suit la traque d'un tueur en série. On reste également mitigé face aux nombres de coïncidences parsemées le long du récit (des filatures sans fin du tueur en série par Noah, sans que ce dernier ne se fasse repérer une seule fois). Un livre qui vaut donc plus par le portrait d'une ville et d'une époque plutôt que par la tension qui en émane.
Commenter  J’apprécie          00
Très déçu par ce livre abandonné un peu tard après plus de 250 pages (l'espoir fait lire). La transition de Glasgow et Bilbao est assez moche, et on croirait presque un guide touristique en Espagne.
Ce qui me heurte c'est l'invraisemblance d'un inspecteur qui n'est pas capable de reconnaître un suspect évident parce que celui-ci a la physionomie de Monsieur tout le monde, alors qu'au passage il n'a aucun mal à séduire les femmes qu'il assassine.
Un flic qui d'ailleurs devrait être mort de sa crise cardiaque, mais on le ressuscite pour lui apprendre qu'il n'a plus que quatre mois à vivre. du coup, lui qui a flairé que le coupable, qui a d'abord sévi en Ecosse, poursuit ses meurtres à Bilbao, lui emboîte le pas, et on a droit a tous ses tourments psychologiques : doit-il notamment tomber amoureux alors qu'il lui reste si peu de temps à vivre ? On a même droit à des séances avec une psychiatre pour résoudre ce dilemme, psychiatre qui va bien sûr faire figure de profileuse tellement elle est forte. Quant à l'explication psychologique des meurtres en fouillant l'enfance du tueur (l'assassin ne choisit que des femmes ayant leurs règles), elle est d'un simplisme étonnant.
Ajoutons-y une pincée de terrorisme avec une alliance ETA/IRA qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
Bref, je suis très déçu de ce roman tarabiscoté, après avoir adoré « la Face nord du coeur » .
Commenter  J’apprécie          00
A l'origine de ce roman noir de l'espagnole Dolores Redondo, on découvre l'énigme non résolue de plusieurs crimes commis à Glasgow entre 1968 et 1969 et attribués au serial killer écossais Bible John. Si les autorités ont petit à petit abandonné l'enquête, un policier, Noah Scott Sherrington, n'a jamais renoncer à identifier le tueur et continue patiemment à suivre toutes les pistes en accumulant une somme impressionnante de documents. En 1983, au moment où il procède enfin à l'arrestation du coupable, il est victime d'une sévère crise cardiaque qui le laisse très diminué et condamné à court terme.
Galvanisé par la « présence funeste de la mort » qui plane sur lui et se fiant à son instinct assez exceptionnel, Noah suit son ennemi jusqu'à Bilbao, au coeur d'un Pays Basque espagnol en proie à de vives tensions entre indépendantistes et forces gouvernementales. La traque s'achèvera dans des conditions dantesques alors que la ville subit de terribles inondations.
Ce puissant roman noir repose sur la personnalité hors normes de ce policier persévérant et quasiment investi d'une mission divine. Traumatisé par son accident cardiaque et victimes de terribles cauchemars, Noah n'est plus qu'un homme en sursis incapable d'imaginer une relation durable et uniquement concentré sur la mise hors d'état de nuire du tueur en série. Magistral !
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (94) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2931 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}