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Après la berlinoise de Philippe Kerr, celle de Openheimer (un autre flic berlinois en 44) de Harald Gilbers, j'entame cette troisème trilogie avec ce roman d'un flic hambourgeois. Une autre narration, une ambiance d'une autre ville bombardée bien décrite —une oeuvre de mémoire— mais à l'intrigue policière un peu molle et une sorte de happy-end bisounours à l'américaine presque décevante.
Je vais cependant aller acheter le tome 2, me rendre compte si l'intrigue y est un peu plus pétillante et si cela délenchera mon envie de pousuivre avec le troisième tome.
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En janvier 1947, l'hiver est particulièrement rigoureux à Hambourg – à Paris aussi me raconta jadis ma mère qui venait de me mettre au monde - dont la plus grande partie des quartiers industriels et ouvriers n'est plus qu'un monceau de décombres.

Plus rien n'est débarqué dans le port pris dans les glaces : ni blé, ni charbon, ni pétrole, ni nourriture pour les rescapés et les milliers de « personnes déplacées » réfugiées, libérées des camps … Des cadavres étranglés retrouvés nus dans des trous d'obus gelés, impossible à enterrer, dans des caves dans divers points de la ville : un vieil homme, deux jeunes femmes, une fillette … Malgré une intense campagne d'affichage (il n'y a pas assez de papier pour imprimer les journaux) personne n'est en mesure de reconnaître ces corps, personne n'a signalé leur disparition …

L'enquête est confiée à l'inspecteur Frank Stave. Sous la supervision d'un jeune officier de liaison britannique -l'autorité d'occupation - et avec l'apport d'un flic de la police des moeurs. L'inspecteur est un homme sympathique, 43 ans, et comme tous, il souffre de la faim et du froid intense.

Jadis opposé au nazisme, il a la confiance des nouvelles autorités policières et occupantes, en particulier du procureur qui s'avère un chasseur de nazis. Sa femme a trouvé la mort dans un bombardement, leur jeune fils a disparu après s'être porté volontaire pour le front de l'Est dans les derniers soubresauts du confit. Lui-même a été blessé à la jambe. le marché noir règne, seul moyen de survie.

L'enquête piétine. Toutes les pistes s'achèvent en cul de sac. Personne n'a rien vu, il fait si sombre si tôt parmi les monceaux de gravats.

Encore un polar dans les ruines – après ceux de Philip Kerr, Harald Gilbers, Volker Kutcher et d'autres - parce que j'aime le peuple allemand et que malgré l'horreur de la période nazie, on ne dit jamais assez combien l'après-guerre fut dramatique pour les survivants, les civils en particulier, et pas seulement à l'Est mais encore plus longtemps pour ceux-là.

Le style de Cay Rademacher est limpide et ses personnages complexes, donc attachants. La construction répond à tous les canons du genre : recherche tous azymuts, indices semés mais bien dissimulés, révélations soudaines, scène de mise en péril de la vie du personnage principal puis solution de l'énigme et punition du coupable … D'accord, pas de surprise de ce côté-là, mais la différence se fait au niveau de la description du cadre géographique et historique, et la profondeur des protagonistes.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ce polar a l'avantage d'être aussi le reflet de la vie à Hambourg en 1947, de comprendre comment un pays tente de se reconstruire. Ce livre m'a permis de mieux connaitre l'histoire de l'Allemagne. L'écriture est agréable, les protagonistes ont une certaine épaisseur. L'intrigue reste cependant un peu faible et se déroule lentement. Malgré tout, une bonne expérience de lecture.
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L'assassin des ruines : nous sommes en janvier 1947 à Hambourg, zone d'occupation britannique. L'hiver est glacial, à l'exception de quelques quartiers ( souvent huppés ) la ville a été rasée par les bombardement, le rationnement est particulièrement sévère et la population civile manque de tout. C'est là que survit Frank Stave, sa situation de policier ne lui assure aucun passe-droit. Il est Polizei-Oberinspektor ou inspecteur principal de la police que l'occupant britannique a réorganisée dès mai 1945. Tous les anciens nazis sont censés avoir été licenciés mais certains ont sans doute échappé aux mailles du filet. Frank Stave a repris du service, il avait été mis au placard sous le IIIème Reich car classé "à gauche" mais il ne s'est jamais distingué pour son esprit de résistant. Stave dirige désormais une petite cellule spéciale d'investigation criminelle au sein de la police judiciaire dirigée par Cuddel Breuer, l'hôtel de police occupe un immeuble de onze étages épargné par les bombardements et situé Karl-Muck-Platz. Les statistiques de la criminalité sont désastreuses à Hambourg, il s'git de "criminalité de la misère" et encore les chiffres n'englobent pas la contrebande et le marché noir ...

"Nous avons une morte", c'est par cette courte phrase incongrue que l'inspecteur principal est informé de la découverte du cadavre d'une jeune femme dans les ruines près de la gare de Landwehr. le corps sans vie est nu, étranglé avec un fin noeud coulant. Il s'agit d'autre chose qu'une rixe entre trafiquants ou qu'un drame de la jalousie dû au retour de prisonniers de guerre. Commence alors pour Frank Stave une quête qui va friser l'impossible : identifier la victime ! Il faut faire vite et dans la discrétion avant que la peur d'un assassin des ruines ne gagne la population, avant qu'elle n'en vienne a regretter le temps du Führer pendant lequel rien de tout cela ne serait arrivé. L'occupant britannique pourrait aussi être contesté alors l'inspecteur principal Frank Stave se voit adjoindre un officier de liaison britannique, le jeune lieutenant James C. MacDonald du gouvernement militaire britannique de Hambourg, c'est un soldat pas un détective.

Le duo fonctionne bien. le docteur Czrisni qui fait office de médecin légiste, un technicien de l'identité judiciaire et un inspecteur de la brigade des moeurs complètent l'équipe et le procureur Albert Ehrlich, un juif, instruit efficacement l'affaire qui se complique lorsqu'un nouveau cadavre est découvert, un vieil homme cette fois, également étranglé et dont le cadavre est nu. L'assassin des ruines a encore sévi.

L'enquête m'a captivé, elle est très crédible, jusqu'à la fin, le suspense et les rebondissements ne manquent pas. Elle permet aussi d'explorer Hambourg, c'est sans doute un des objectifs de Cay Rademacher qui a accompli un véritable travail d'historien pour relater les privations du peuple allemand, réduit à retourner les gravats des ruines à la recherche d'hypothétiques moyens de subsistance. le marché noir est devenu une institution que l'Office de lutte contre le marché noir n'arrive pas à endiguer. La ville est submergée par les réfugiés qui fuient l'est et l'ogre soviétique. Des nuées d'enfants, souvent orphelins, errent dans les ruines. Frank Stave, la quarantaine, est un policier efficace et un citoyen allemand qui n'a pas été épargné par la guerre. En juillet 1943 son épouse Margarethe a été tuée lors des bombardements alliés de l'opération Gomorrah qui visait à détruire Hambourg. Frank a été blessé et en a gardé des séquelles, la cheville gauche bloquée il boite légèrement.

A cette époque chaque allemand a un disparu parmi ses proches. le Suchdienst ou "Office des disparitions" a réuni les dossiers de la Croix-Rouge et des Églises Catholique et Protestante pour créer le plus grand service de recherche au monde. Toutes les informations y aboutissent et alimentent dix-huit millions de fiches d'identité. L'une de ces fiches porte le nom de Karl Stave, le fils de Frank qui a disparu à l'âge de dix-sept ans sur le front de l'est après avoir adhéré à l'idéologie nazie.

Habile et passionnant mélange de vie quotidienne méritant d'être découverte et d'un polar logiquement encré dans L Histoire, cette trilogie ne déçoit pas et mérite toute notre attention.


Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Ce roman d'un auteur allemand est une très belle découverte ! Je me suis laissée encore guider par les critiques élogieuses de babéliotes enthousiastes pour ce roman que je qualifierai à la fois de policier et d'historique.
L'auteur Cay Rademacher s'est beaucoup documenté pour nous livrer un roman marquant et captivant, inspiré d'une histoire vraie, malheureusement non élucidée à ce jour. Je vous avouerais que l'atmosphère et le côté historique m'ont fortement séduite.
*
Cette fois, mon voyage m'a immergé dans l'Allemagne d'après-guerre, plus exactement, à Hambourg pendant le terrible hiver 1947. Sous domination anglaise, la ville, ravagée par les bombardements, offre une ambiance glaciale dans un paysage de désolation. Imaginez des montagnes de décombres, des rats trottinant parmi les restes de maisons éventrées, branlantes, pouvant s'effondrer à tout instant.
A cela s'ajoute un froid mordant qui paralyse la ville, des réfugiés qui hantent les ruines à la recherche d'un abri et de maigres moyens de subsistance, des hambourgeois qui survivent dans la misère et le dénuement le plus total : bons d'achats, rationnement, marché noir, presque pas d'électricité, logements insalubres, figés par le froid, où l'intimité est quasi inexistante.
*
C'est dans cette ambiance lugubre que le corps d'une jeune femme est découvert dans les décombres. Sous la pression des autorités britanniques, l'inspecteur Franck Stave chargé de l'enquête se voit déléguer un officier de liaison anglais agréable et plutôt charmeur, et un collègue des moeurs moqueur et méprisant.
Suite à ce premier meurtre, plusieurs autres corps seront retrouvés, nus et étranglés, suivant le même mode opératoire.
L'enquête s'avère très compliquée et s'enlise très rapidement : les enquêteurs ont très peu d'indices, mais ne ménagent pas leurs efforts.
L'intrigue s'installe lentement, mais le contexte politique et le personnage de Stave rendent la traque du meurtrier prenante et addictive. On s'attache à ce policier morose, marqué autant physiquement que psychologiquement par le décès de sa femme et par la disparition de son fils unique dans les combats sur le front de l'est. Ce personnage prend de plus en plus de consistance au fur et à mesure de la lecture.
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Cay Rademacher décrit de manière saisissante et passionnante l'Allemagne d'après-guerre et témoigne de l'absurdité de la guerre. « L'assassin des ruines » s'inscrit dans une trilogie que je poursuivrai avec beaucoup de plaisir. Amateurs de romans policiers ou d'histoire, j'espère que ces quelques lignes vous auront donné envie de lire ce roman.
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J'avais récemment remis « L'assassin des ruines » de Cay Rademacher en haut de ma pile de livre à lire. J'ai terminé ce premier roman de la trilogie mettant en scène l'inspecteur Frank Stave la semaine dernière et je reste mitigé ...
J'ai trouvé le rythme beaucoup trop lent. Ce récit porte plus sur la situation d'Hambourg, en 1947, détruite par les bombardements alliés et occupée par les anglais que sur l'intrigue. La description de la ville qui n'est plus qu'un immense champ de ruines, des réfugiés et des sans-abri qui se terrent dans des anciens bunkers ou des baraques de fortune, du rationnement et du marché noir est cependant parfaite. Dans les premières lignes, cette phrase a retenu mon attention : "Dans la trouble clarté du petit matin, les murs de la chambre semblent couverts d'une pellicule de peau calleuse, tellement le dépôt de givre est épais. Par endroits, la couverture du lit est collée au mur par la glace ». J'ai connu le givre sur les fenêtres mais pas cela. Brrr. Rien à dire sur l'intrigue en elle-même, fort intéressante, mais son déroulement est beaucoup trop lent pour moi. Il faut lire la première moitié du livre pour que la mise en place de l'intrigue se fasse : du premier cadavre retrouvé nu dans les décombres jusque au dernier. L'enquête piétine trop à mon goût. Dommage. du coup je doute continuer la lecture de cette trilogie hambourgeoise …
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J'avais récemment remis « L'assassin des ruines » de Cay Rademacher en haut de ma pile de livre à lire. J'ai terminé ce premier roman de la trilogie mettant en scène l'inspecteur Frank Stave la semaine dernière et je reste mitigé ...
J'ai trouvé le rythme beaucoup trop lent. Ce récit porte plus sur la situation d'Hambourg, en 1947, détruite par les bombardements alliés et occupée par les anglais que sur l'intrigue. La description de la ville qui n'est plus qu'un immense champ de ruines, des réfugiés et des sans-abri qui se terrent dans des anciens bunkers ou des baraques de fortune, du rationnement et du marché noir est cependant parfaite. Dans les premières lignes, cette phrase a retenu mon attention : "Dans la trouble clarté du petit matin, les murs de la chambre semblent couverts d'une pellicule de peau calleuse, tellement le dépôt de givre est épais. Par endroits, la couverture du lit est collée au mur par la glace ». J'ai connu le givre sur les fenêtres mais pas cela. Brrr. Rien à dire sur l'intrigue en elle-même, fort intéressante, mais son déroulement est beaucoup trop lent pour moi. Il faut lire la première moitié du livre pour que la mise en place de l'intrigue se fasse : du premier cadavre retrouvé nu dans les décombres jusque au dernier. L'enquête piétine trop à mon goût. Dommage. du coup je doute continuer la lecture de cette trilogie hambourgeoise …
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Allemagne, Hambourg, 1947. La ville, sous emprise britannique et russe, est en ruine et l'hiver 47 est sibérien. La population a froid, a faim et les réfugiés, les sans logis s'entassent dans des caves, des baraques. L'inspecteur stave, veuf, sans nouvelles de son fils disparu pendant la guerre, enquête sur la mort de 4 inconnus retrouvés morts dans les ruines. Une excellente vision de l'Allemagne d'après guerre, tant sociale que politique. Un roman qui sort de l'ordinaire et nous montre une autre Allemagne.
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Juste après la guerre dans Hambourg détruite par les bombes et occupée par les alliés.
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Ce livre m'a permis de découvrir la ville d'Hambourg juste après la guerre. Des ruines, la misère, la famine même et des milliers de gens qui tentent de survivre comme ils le peuvent.
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