Premièrement : oui, continue à écrire et à publier ! Ca marche bien, c'est captivant, intelligent, sensible et vrai.
Ensuite (faut que je me débarrasse de ça) : je trouve que le résumé sur la 4è de couverture, qu'est le même que celui qui est envoyé dans les mails, fb, babelio, eh bien, il est réducteur et ne donne pas envie de lire le livre. Quand j'ai dis ça, il reste, oui, la première page qui est réussie et le fait de feuilleter et de se dire : « cela me dit de le lire » .
Idem pour les extraits choisis, selon moi, ils ne sont pas représentatifs et banalisent le contenu.
Maintenant que j'ai craché mon négatif, venons au positif :
J'apprécie l'immersion dans le monde du personnage Anna Vai, par cette narration à la première personne et surtout au présent, qui te prend et te porte comme un journal. On participe à ses faiblesses, même si elle ne le dit pas, elle fait figure de victime, alors qu'elle est forte.
J'ai apprécié tout ce qui a trait au monde de l'art contemporain, que ça soit les descriptions ou les commentaires de fond, sur l'esthétique, sur le principe de « beau ».
Les moments forts pour moi sont :
- l'apparition de François en Grèce, apparition onirique, où à la fin de la scène, on n'est pas sûr d'avoir été dans du réel ou dans du rêvé,
- la mort du père et l'appréhension des funérailles.
Le style me plaît, basé sur le dialogue, il est vivant, captivant et scénique.
J'aime cette décence appliquée à la psychologie difficile et à fleur de peau : on ne s'appesante pas sur des points qui font mal mais tout est dit !
Il y a de l'intégrité et de la force. On comprend bien qu'il s'agît d'autobiographie mais c'est déstabilisant par endroits.
La Grèce aussi, belles évocations et images – là il y a du potentiel. La juxtaposition avec les épisodes se passant en France, donne du rythme à la narration. Les parents, esquissés, laissent apparaître aussi des caractères forts, intéressants à développer. Les amis (amies) se distinguent moins bien, et par leur multitude, entrent dans une catégorie plus neutre et ce n'est pas plus mal : l'élément fort c'est la famille et l'amoureux.
Quant à LUI, le François, il est bien, mais, peut être pas assez contourré : ni trop enveloppé d'amour / glamour (vu depuis l'héroïne), ni trop salaud. Comme si timidement abordé. Enfin, il ressort bien quand même. Personnellement j'aurai bien aimé savoir plus sur son art !
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La vie des gens modernes. La vie d'une femme aujourd'hui submergée par la vanité d'une société qui semble expulser et marginaliser tout ce qui se trouve contre le courant. La protagoniste essaie de résister, mais il apprécie également sa capacité à indiquer ses points faibles et ses valeurs réelles. Avec elle, le lecteur se reconnait et il s'identifie. La dimension comique des faiblesses permet au lecteur de se réconcilier avec ses propres faiblesses. Une lecture légère et agréable aidant le lecteur à donner de la valeur a son propre monde.
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Ce livre est un peu comme les romans que font les sud américains (le lyrisme en moins), une espèce de fenêtre en live sur une conscience en prise avec l'instant.
Moi j'adore, c'est inhabituel mais j'adore!
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- Il me reste encore du travail, mais il faut aussi savoir terminer. Je crois qu'à force d'être perfectionniste, on ne finit jamais rien. "Les perfectionnistes sont stériles", disait un prof de l'Ecole des Beaux-Arts. J'ai avancé depuis ma première construction. Plus je grandis, moins je provoque. L'art est là pour créer des doutes.
LES PERFECTIONNISTES SONT STERILES
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=48349&motExact=0&motcle=&mode=AND
MES CHAUSSETTES TROUÉES
Nadja Psychouli
Mes chaussettes trouées traite de ces imperfections que l'on essaye désespérément de dissimuler, tout comme les chaussettes le sont dans des chaussures impeccables. Anna Vai, la trentaine, coquette et un brin superficielle, obsédée par son apparence physique, travaille dans un musée parisien présentant une exposition à l'occasion des 50 ans de la poupée Barbie. Chargée d'interviewer François Chauliat, un artiste plasticien reconnu qui expose des Barbie dans une installation devant le métro Stalingrad, elle en tombe amoureuse malgré les 26 ans qui les séparent.
Broché
ISBN : 978-2-343-07007-0 ? octobre 2015 ? 148 pages
EAN PDF : 9782336392844
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