“Nous sommes réunis ce jour pour nous recueillir sur la tombe de kiki le fada, mort pour son club…
Peut-être qu'il nous regarde là-haut ♩ o ♩ o ♫ oo ♫ oo ♫ oo…
Malheureusement il n'est plus là ♩la ♫ lala la la … “
Merci au Compte de Bouderbala pour cette première partie. C'est maintenant au tour de
Platon de tenter de nous faire rire avec son pastiche d'un éloge aux athéniens, morts pour la cité athénienne.
S
i on rigole c'est gagné. Sinon, il ne reste plus qu'à lire les commentaires, et les commentaires de commentaires. Car il faut au moins reconnaître à
Platon le talent littéraire qui aura donné à son oeuvre une telle postérité.
C'est un pastiche, donc il faut aller à fond dans l'absurde !
“On voit combien le caractère bien né et libre de la cité est ferme et sain, et par nature hait le barbare, à cause du fait d'être grec en toute pureté et sans mélange avec des barbares. Car il n'y a pas de Pelopien, de Cadmeen, d'Egyptien, de Dananeen, ni aucun de tous les autres qui sont barbares par nature et par loi des grecs, qui vive chez nous. Grecs en personne, nous ne vivons pas en mélange avec des barbares, d'où la pureté de la haine qui imprègne la cité pour la nature de l'autre.”
Nous y sommes, c'est maintenant que ça devient comique.
« Si nous avons été vaincus c'est par nos propres dissensions » ; lesquelles ne tardèrent pas à se transformer en une « discorde fatale entre les hommes », et en guerre civile…
D'où on pourrait dire aujourd'hui que « la haine pour la nature des autres » se répand évidemment contre n'importe qui, sous n'importe quel prétexte.
Ou, comme disait
le sophiste Antiphon : « Tous, en tout, de la même manière, nous nous trouvons naturellement faits pour être barbares et grecs ».
Mais par Zeus, comment Antiphon, parvenu à ce point crucial, peut-il être méprisé par le personnage de Socrate ?
Et que fait ici ce dernier, sinon jouer du consensus, pour le faire exister autrement, pour produire autre chose ?
Ainsi, il ferait lui-même ce qu'il reproche aux orateurs.
Bizarre ce Socrate. Écoutons-le, mais cette fois sous la plume de
Aristophane, pour un dernier pastiche.
“Si, demeurant à terre, je regardais d'en bas, les choses d'en haut, je ne découvrirais rien. Car la terre attire à elle l'humidité de la pensée. C'est précisément ce qui arrive au cresson.”