Superbe témoignage du rebond d'un homme fauché par un mal qu'il ne connaissait pas et qu'il lui a volé sa seconde partie de vie.
Sans ambages, son discours retrace la chute d'un corps lorsque les nerfs de celui-ci se sont mis en grève suite à une infection d'un virus de type Guillain-Barré.
L'abîme atteinte en quelques mois, l'auteur nous emmène dans sa chute puis dans son rebond grâce à une plume pleine d'humour acide et parfois crue pour coller au plus près de la réalité. Ce virus ne laisse pas de séquelles lorsque la première phase ne dépasse pas 3 semaines. Ce n'a pas été le cas pour l'auteur. Il ne devait plus pourvoir marché, ni écrire. Après une phase de deuil de son ancien corps, il s'est battu et se bat encore pour stimuler ses nerfs et récupérer petit à petit le terrain qu'il a laissé au virus. C'est un livre plein de courage, nullement déprimant (contrairement à l'idée qu'on pourrait s'en faire) qui nous rappelle la vérité de l'adage, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
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Quel remarquable témoignage, plein d'humour et de détachement, d'une descente aux enfers par la faute d'une maladie, le syndrome de Guillain-Barré, qui en quelques jours transforme un homme dans la force de l'âge en un grabataire tétraplégique au prix de terribles souffrances.
S'en suit une lente et incertaine reconstruction du système nerveux périphérique, le patient pouvant rester handicapé à vie.
L'auteur a souffert d'une forme sévère de ce mal, et il nous entraîne dans sa déchéance, nous fait admirer le courage des handicapés et du personnel soignant qui, pour la plupart, se dévoue corps et âme pour donner encore un sens à la vie après un trauma et surtout pour augmenter lentement mais surement l'autonomie de ces blessés de la vie.
C'est un livre très émouvant, vrai, très dur parfois, malgré tout optimiste, mais toujours humoristique ... à lire par tous les proches d'un traumatisé de la vie afin de mieux comprendre par quelles phases psychologiques ces individus normaux doivent passer, leurs révoltes ...
Chapeau au personnel para-médical !
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Une vraie claque qui m'a fait réaliser et relativiser beaucoup de choses.
Une ode à la vie et au mouvement, une force de combattre la fatalité incroyable, un très beau récit.
J'ai particulièrement apprécié l'écriture découpée en quatre parties, chacune constituées de petits chapitres courts et tous bien intitulés. L'écriture est fluide, rapide, parfois ce ne sont que des mots et cela n'en est que plus percutant.
Il a fallu quelques fois que je m'arrête, que je fasse une pause car les émotions sont là et parfois, c'est tellement fort, poignant ou déstabilisant, qu'il est nécessaire de faire un break, de prendre du recul.
En lisant ce livre, j'ai savouré le plaisir de pouvoir tourner les pages, de pouvoir lire debout ou assise ou couchée, j'ai pris conscience et apprécié comme jamais ma vie de valide.
MERCI Monsieur Pinault pour cette claque, ce puissant témoignage et cette force de vie incroyable. Si vous lisez ceci, je vous souhaite une très belle vie.
Et à tous et toutes je vous conseille de lire ce livre.
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Ce livre est un superbe témoignage sur ce qu'est la maladie du guillain-barré. Claude pinault à su nous faire vivre la maladie à travers ses mots. Il a su nous présenter le monde médical sous une autre forme en passant des médecins au infirmiers ou bien à l'équipe de kerpape. Claude à su transmettre avec son livre, l'énergie de combattre le guillain-barré et aussi au soignant comme moi à être de bon soignant auprès de nos patients. J'ai eu l'honneur de le rencontrer en personnes et de pouvoir comprendre en ma position de soignante ce qu'il a pu endurer pendant ses quatorze mois d'agonie comme il a pu nous le dire à nous élèves aide soignants de l'institut para-medicale d'Orléans.
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Il te suffit d'être patient, ça va s'arranger. Je te dis, j'ai regardé les statistiques. C'est neuf sur dix. Pas de souci à te faire.
Aucun soucis, mon con! Quel fin psychologue. Peut-être que la psycho est facultative en fac de médecine? Trop occupé à bachoter, il en a oublié le feeling humain. Il a dû buriner dur pour l'avoir son diplôme. "Bouriner" plutôt. Devant tant de connerie, j'ai l'envie d'exploser.
Qu’on le veuille ou non, le football, ça développe énormément les cuisses et les comptes en banque. Automatiquement, il en reste un peu moins pour le cerveau et pour l’humilité.
« Le bonheur, c’est du malheur qui se repose ». Le malheur venait d’entrer sur la pointe des pieds, en talons aiguilles. Le bonheur a dû s’arrêter là.
Même en chariot, un con qui avance ira toujours plus loin qu' une bande d' intellos assis.
L’index gauche… putain ! L’index gauche… Il bande ! Ce fut l’érection la plus jouissive de ma vie.
Claude Pinault - J'ai choisi de me battre j'ai choisi de guérir
http://www.passion-bouquins.com Blog littéraire alternatif 25e salon du livre de Colmar les 22 et 23 novembre 2014 Entretien avec Claude Pinault, victime du syndrome de Guillain Barré, auteur...