Mon Dieu ! Quel pur moment de bonheur....
Si vous avez aimé "
L'Affreux Pastis de la rue des Merles" (
Carlo Emilio Gadda), vous adorerez "
Au bonheur des ogres". le même humour décalé, le même rythme.
Benjamin Malaussène exerce l'incroyable profession de bouc émissaire au service après-vente d'un Grand Magasin parisien. de ceux magistralement décrit par
Emile Zola dans "Au Bonheur des Dames".
Un temple de la consommation ou des explosions meurtrières viennent troubler le quotidien bien huilé de cette noble institution.
Malaussène en est le témoin malheureux.
Une vie professionnelle terne contrebalancée par un quotidien familial chaleureux. Adulé par une horde de demi-frères/soeurs et de son fidèles Julius; Benjamin évolue sur ce petit monde comme un Saint sur ses disciples.
Un ouvrage singulier, à l'humour corrosif, mené tambour battant par l'auteur.
On se fiche rapidement de savoir qui est le poseur de bombes.
Seul le quotidien de Malaussène nous obsède.
Quand un personnage de fiction parvient à devenir Culte en une trentaine de pages...
Chapeau bas Monsieur
Pennac !