Njinga - La lionne du Matamba, tome 2

Njinga, reine de Matamba, résiste au colonisateurs portugais mais ces derniers ont des navires de guerre, des canons, des mousquets, des chiens de chasse et des chevaux de guerre.

Njinga est une femme forte et libre. Elle est prête à tout pour l'indépendance de son pays quitte à s'allier à des tribus guerrières cannibales, quitte à commercer avec les hollandais. Mais les premiers ne vont pas suffire et les deuxièmes les trahir.
L'histoire et le personnage sont très intéressant à découvrir mais ce deuxième tome est parfois un peu confus. On a l'impression que tout se passe sur quelques mois mais il se passe en réalité des années. Les personnages, notamment portugais et jésuites, changent sans arrêt on a du mal à suivre. Il y a des ellipse difficile à saisir, cela manque un peu d'explication. Sur la fin on apprend que Njinga a 60 ans, je suis tombée des nues me disant qu'il y avait vraiment un souci de temporalité ! Il est vrai que niveau dessin elle ne vieilli pas et garde le physique d'une femme de 20 ans tout au long du récit...
La couverture de l'album est magnifique mais à l'intérieur le dessin est un cran en deçà. La qualité est fluctuante en fonction des cases mais globalement il est agréable avec des tons chaleureux.

Dans ce deuxième et dernier tome relatant la vie de la reine Njinga, on la suit dans sa résistance héroïque contre les portugais, changeant d'alliance au gré des opportunités (Hollandais, Imbangalas cannibales…). Je n'ai pas tout compris / retenu dans ce tome concernant justement tout ce jeu d'alliances et de trahisons et peut-être manque-t-il une carte pour bien expliquer les limites de territoires sous domination portugaise, du royaume de Ndongo, du Kongo, du Matamba, des Imbanlagas.

Malgré la confusion qui subsiste (qui était reine du Matamba avant Njinga), on comprend que Njinga, reine initialement du Ndongo, devient reine chrétienne du Matamba et arrive ainsi à protéger son royaume de l'appétit des européens jusqu'en 1810 (l'intrigue se situe au milieu du 17eme siècle). Je ne connaissais absolument pas, même de nom ce petit royaume, qui n'a presque eu que des reines comme dirigeant entre Njinga et le dernier roi avant que le Matamba ne soit intégré à l'Angola..

La bande dessinée cela dit se focalise sur le parcours de Njinga et les actions qu'elle doit entreprendre pour rester au pouvoir, qui font assurément d'elle une reine de sang, mais plus que pour garder le pouvoir, elle l'entreprend pour sa liberté et celle de son peuple.

Même si la BD m'a moins convaincu que d'autres chapitres des reines du sang, c'est une belle découverte que ce personnage hors du commun de la reine Njinga.

Suite et fin de l'histoire de Njinga, une femme de tête, très intelligente, qui a su tenir tête aux Portugais malgré leur avance technologique.
Ce second tome est dans la lignée du premier mais je regrette le côté brouillon de la narration. Les personnages ne sont pas toujours identifiable et il est parfois ardu de comprendre le lien entre certaines scènes tant les ressauts de l'histoire sont parfois expédiés.
Niveau dessin, c'est malheureusement de moins en moins bon à mesure que les pages se tournent. On a vraiment l'impression que le dessinateur a baclé son travail sur la fin. Pression au niveau du délais de parution ou ras le bol?