"KAWAX ? Tu peux nous rappeler la définition de Kawax Liliane ?"
Ce sketch de Palmade a changé la face de toutes les parties de Scrabble de France et de Navarre. Parti de Bordeaux à 19 ans, il s'est imposé sur les scènes parisiennes en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Sûrement trop vite pour que le succès ne lui monte pas à la tête.
Dites à mon père que je suis célèbre, écrit en collaboration avec
Eric Libiot, aborde les deux facettes de Pierre Palmade. L'acteur hyperactif, qui peut écrire un classique de l'humour en quelques heures et l'homme un brin mégalo, dépendant à l'alcool, à la coke et au sexe, qui avance de mieux en rechute.
Si Palmade se met à nu émotionnellement, pas de voyeurisme pour autant. Plus Paris Match que Closer. C'est le récit d'un garçon perdu qui a connu la célébrité trop tôt et a assumé son homosexualité trop tard. Mais qui maintenant a décidé d'être, de dire.
Mais moi, ce que j'ai aimé, c'est le Palmade qui avoue son amour fou pour les femmes drôles qui gravitent autour de lui. Sylvie Joly, la bonne étoile qui le prendra sous son aile et qui saura déceler le don et le ton. Jacqueline Maillan, idole de toujours, intriguée par ce jeune homme, et pour qui il écrira une dernière pièce. Michele Laroque et son regard bienveillant. Et
Muriel Robin, évidemment. Une âme sœur, celle qui complète ses phrases, joue sa partition comme un stradivarius. Ils seront fâchés parfois mais ils se retrouveront toujours, parc qu'ils partagent le même humour, la même envie d'inventer des personnages, de les faire vivre sur une scène pour mieux parler d'eux. Et parce que quand ils le font ensemble, c'est encore mieux.
"Alors Liliane, dans la série j'invente des mots, qu'est-ce que tu nous as trouvé ?
TYPHON ? Mais tu sais que ça existe Liliane ? Mais c'est super ça Liliane."