La suite de
Plonger. Maintenant que Paz est morte, César survit, plutôt mal que bien, grâce à la présence de son fils qui lui rappelle tant sa compagne. A bout, il décide d'en finir et d'avaler un cocktail de médicaments. Mais ce soir fatidique, quelqu'un sonne à sa porte : c'est une jeune femme d'origine grecque prénommée Nana, qui vient d'emménager dans l'appartement d'en face et a oublié ses clefs. Elle s'avère d'une érudition qui fascine le spécialiste de l'Antiquité qu'est César, et lui emprunte des ouvrages de sa copieuse bibliothèque. César n'oublie pas la femme qu'il a aimée, mais se laisse emmener dans l'enthousiasme de Nana qui le ramène à sa vie d'homme…
Nana est-elle réelle ? Ou le fantasme d'un veuf désespéré ? le lecteur se laisse emporter dans le sillage de César, de la Côte amalfitaine à la Grèce, pour s'achever sur une pile japonaise ; dans sa quête resurgissent les souvenirs de Paz et l'incompréhension de sa disparition. Nana y tient le rôle d'une sorte entremetteuse qui va le conduire sur le long chemin du deuil. Roman sur la mort, mais aussi roman d'initiation, où le protagoniste renaît à lui-même, une fois qu'il a fait la paix avec son fantôme.
Le narrateur est lettré, qui truffe son récit de références littéraires, dont il lui arrive de se moquer : "On riait sur
Hésiode" (p.95)" pense César en conversant avec Nana, et ajoute, quelques pages plus loin : " La lassitude de moi-même et de mes références revient pointer le bout de son nez" (p.99). Il pourrait être pédant, ou snob, à user du néologisme d'"ordiphone" afin d'éviter l'anglicisme devenu commun ; de fait, l'humour fait passer la pilule, même si le roman s'avère un peu bavard.
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