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Citations sur La France Big Brother (120)

Sommet de la double-pensée : pour survivre, la gauche a besoin de l'oppression, du racisme, de la pauvreté, de la lutte des classes, du sexisme. Elle doit les perpétuer. C'est elle qui voit partout du racisme, qui invente du sexisme, qui ne cesse d'importer de la pauvreté et des inégalités; c'est elle qui, en quelques décennies, a créé des conflits raciaux, baptisés « vivre ensemble » par le novlangue, là où ils n'ont jamais existé. La société plurielle est une invention des Blancs pour leur permettre de se sentir moralement supérieurs. Par besoin moral et électoral, nous avons créé Babel, nous avons créé des zones étrangères sur ton sol, nous avons créé des gouffres culturels, nous avons invité chez toi la misère, sans envisager une seconde que ça pose problème, puisque l'amour de l'autre ne peut qu'avoir de bonnes conséquences.
Pour nous, c'est le cas.
Une fois encore, nos désirs devront triompher des faits. Nions l'insécurité, nions les problèmes, nions l'immigration, et tout rentrera dans l'ordre.
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Un désir coïncidant rarement avec le réel - quiconque a un peu d'expérience de la vie en sait quelque chose -, les incohérences du Parti sont forcément massives. Les défenseurs du régime, qui haïssent l'intolérance et l'inégalité, se mettent à plusieurs médias pour condamner un seul homme à la mort sociale. Ils luttent pour la dignité mais font tout pour t'humilier. Ils assurent défendre les petites gens, sans jamais s'intéresser à la France périphérique, forcément remplie de beaufs, incultes et racistes. Comme Terra Nova, « laboratoire d'idées » progressiste (financé par l'État et ses obligés : Areva, Air France, EDF, Sanofi, SNCF, Vivendi...), « le Parti enseignait que les prolétaires étaient des inférieurs naturels » (1984). Nos membres sont persuadés qu'il leur faut rééduquer la plèbe et traquer sa pensée « populiste ». « Le Parti prêche, envers la classe ouvrière, un mépris dont, depuis des siècles, il n'y a pas d'exemple » (1984). Les dominants « égalitaires » passent leur temps à critiquer les goûts et les mentalités des dominés (conduite, habitudes alimentaires, idées, votes, morale, goûts, etc.). On méprise le petit blanc qui se pose des questions sur l'immigration, l'identité, la femme qui veut être mère au foyer, le prolétaire qui vote mal. Le mépris est une composante essentielle de l'art contemporain.
Existe-il chose symboliquement plus violente et méprisante qu'un progressiste? Quand le bobo affiche sa dérision, clame son amour de l'autre, ne jure que par les manifestations festives, les engagements citoyens, l'indignation, décrète un jour de jeûne par mois contre l'injustice climatique (Libération, 4 juin 2014), éclaire la nuit contre le cancer, se verse de l'eau glacée sur la tête contre la maladie de Charcot, manifeste contre le climat (Le Monde, le 21 septembre 2014), il le fait d'abord pour étaler sa supériorité morale. Et quand une « marche citoyenne contre la pluie, la haine et la mort de Dumbledore », attire davantage de personnes que les manifestations d'hommage à Clément Méric (Le Figaro, 9 juin 2014), on se dit qu'encore une fois l'idéologie dominante n'est plus distincte de la parodie.
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Dans le monde d'avant, l'art, émotion pure, se passait du langage. Le beau n'avait pas besoin de notice. L'art contemporain, parce qu'il n'est pas de l'art, en dépend. Il faut bien indiquer aux touristes distraits qu'il s'agit d'art, d'abord, et ensuite il faut leur en donner les clés, pour les renvoyer à leur totale ignorance de cet art-là, pour leur expliquer tout ce qu'ils n'ont pas été fichus de comprendre. Reste que même avec une parfaite maîtrise du langage, ce n'est pas facile d'expliquer pourquoi Jeff Koons, le plus fort d'entre nous, parvient à vendre un chien de baudruche 50 millions d'euros.
« Il y a tout un travail ». « Il y a toute une réflexion ». « Ici, il faut se dessaisir d'une partie de ses sens ». « Là, l'artiste a voulu montrer... ». « La sensibilité du visiteur est engagée ». « Il faut donner libre cours à l'interprétation de son Moi à la fois le plus altruiste et le plus intime ». « Univers déconstruit et subversif ». « Détournement heuristique des conventions ». « Sortir des sentiers battus ». « S'affranchir de la mimèsis ». « Portée ontologique à rebours de l'intuition ». « Refus contingent de faire œuvre ». « Il essaie de faire sens à partir de ce qui se donne à voir » . Finalement, de tels textes deviennent eux-mêmes une œuvre.
Artistes, journalistes, technocrates, politiciens, universitaires, tous les membres du Parti ont besoin d'un jargon hermétique, afin de tenir leur discipline la plus éloignée possible de la basse compréhension des foules, de l'abject bon sens toujours tapis dans l'ombre, de tout ce qui ressemble à la nature humaine et sa honteuse jouissance artistique préconçue. Nous sommes supérieurs, nous avons notre langage symbolique et excluant. Pour nous, pour notre groupe - quasiment ethnique - le refus contingent de faire œuvre, ou ce qui fait sens dans le paradigme ontologique, ça veut dire quelque chose.
« Il n'est pas surprenant, nous dit Jean Clair, que personne ne comprenne la signification d'une oeuvre minimaliste comme un tas de charbon dans une salle de musée. Cela ne relève ni du domaine du savoir, ni du domaine esthétique, ni de la délectation. »
Ceux d'en bas, dont tu es, et dont les sens grossiers se laissent encore abuser par une cathédrale ou une sculpture de Michel-Ange, se disent tous la même chose : l'art contemporain ne ressemble à rien, mais il est convenu de faire semblant. Doute interdit, acceptation obligatoire. Et si tu n'adhères pas, mon pauvre petit Monsieur Moyen, c'est que tu es enfermé dans ta triste petite réalité et que tu ne te donnes pas les clés de ton évasion. Tu devrais suspendre l'activité fasciste de ton système sensoriel, renoncer à la tyrannie de tes sens et de ton intelligence. Sortir de l'humain, de la nature, de la vie. Si tu doutes de la portée artistique d'un frigo renversé sur un tas de sable, je te répondrai qu'il n'y a pas si longtemps aussi on brûlait les « œuvres dégénérées ». La notion même de « beau » a quelque chose de fasciste.
« L'art moderne est le désir de détruire la beauté », proclamait le peintre abstrait Barnett Newman.
L'art de l'ancien monde était la représentation. La soumission à un ordre que notre cerveau jugeait parfait, qu'il soit divin ou naturel. L'art du Parti doit renverser toutes vos certitudes. C'est notre cerveau qui soumet le monde.
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Le talent étant subjectif et inutile, l'art n'est plus un don. Comme tout le monde peut se dire artiste, empiler des pneus verts sur un tabouret et décréter que le tout forme une « œuvre », nous sommes obligés de nous « réserver » le jugement de l'art. Le public n'a pas le droit de juger l'art contemporain. Seul le guide, seul l'artiste, seul l'élite, peut voir l'œuvre. Notre jugement est aristocratique, sans quoi notre art ne serait plus un vecteur de pouvoir. Être le seul capable de voir « quelque chose d'intéressant » dans le baiser de deux saucisses géantes (œuvre d'Erwin Wurm), ça relève du don. La classe supérieure gagne toujours. Nous, on sait, nous on voit. Pas vous.
On adhère à l'art comme on adhère à la morale, pour montrer ses prétentions élitistes. Quand un enfant décrète que Matisse dessinait très mal, les adultes sourient et essaient de lui expliquer pourquoi « ce n'est pas si simple » . En réalité, si, ça l'est : Matisse dessinait très mal, mais il a été divinisé par une coalition de trompeurs qu'il convient de révérer pour avoir une chance d'entrer un jour dans le club des gens du monde.
Pour combiner cet élitisme avec la morale égalitaire, nous sommes contraints de multiplier les œuvres « engagées », luttant contre « l'ordre établi » et défendant bruyamment la morale dominante.
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Les différences sexuelles se retrouvent chez presque tous les primates, et chez presque tous les mammifères. Un ver de terre mâle a un cerveau différent d'un ver de terre femelle (Science, août 2012). Chez les humains, les macaques rhésus ou les bovins, le lait maternel diffère selon le sexe de l'enfant (Hinde, 2014). Les vaches et les lombrics sont-ils victimes de constructions sociales ? Quand on parle de théorie du genre, la seule « construction sociale » bien identifiée, c'est la théorie du genre.
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Si tous les journalistes racontent la même chose, le mensonge devient vérité. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. Comme les gens n'ont aucune culture, on réécrit impunément leur histoire, ce devoir. Ce travail de culpabilisation collective est important. On peut citer par exemple les lettres de dénonciation, légende noire que nous entretenons à des fins morales et auto-flagellatrices. Pour que l'Internationale soit le genre humain, il faut abattre toute fierté nationale. Depuis des années, leur nombre a été largement et impunément surévalué. Il fut compris entre 30000 et 100000 lettres par an, essentiellement des règlements de compte familiaux et envieux. La dénonciation des Juifs ? 2% des lettres. « Très peu » selon Serge Klarsfeld, malgré la prime de 5000 francs offerte par l'occupant au délateur. Si l'on ne veut se baser que sur des chiffres, l'épuration exécuta deux fois plus de personnes que toute la période de Vichy. Qui le sait ? Qui le dit ? Le Mal doit être le plus mauvais possible, quitte à réécrire le passé. L'idée est toujours d'inculquer aux Français le sentiment qu'ils sont nés coupables, et demeurent suspects, surtout par les temps qui courent. « Le passé était raturé, la rature oubliée et le mensonge devenait vérité » (1984).
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La « tolérance » est littéralement la capacité à subir ce qui ne plaît pas.
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La nature n'a rien fait d'égal, et ne fera jamais rien d'égal.
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Toutes les révolutions égalitaires débouchent sur une tyrannie.
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Tu t'es ouvert l'esprit, comme d'autres s'ouvrent les veines.
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