Anne Sophie Nogaret a enseigné la philosophie dans différents lycées (de Normandie semble t-il) et dresse un constat amer et inquiétant du l'état actuel de l'Education Nationale. La baisse de niveau, la fin des exigences, la comédie du bac, les consignes ridicules de notation pour faire croire que "tout va bien madame la marquise", la violence, l'inversion des rôles bourreaux transformés en victimes par la culture de l'excuse et victimes transformées en bourreaux. Le niveau culturel des enseignants baisse aussi dramatiquement (même s'il y a du vrai, je trouve qu'Anne Sophie Nogaret se montre quelque peu hautaine et affiche un complexe de supériorité face à ses collègues). Des passages en revanche très drôles sur les différents types de "profs" façon Dingodossiers. Elle dénonce les conditions déplorables, impossibles faites aux enseignants mais acceptées par ceux-ci. Elle dénonce la violence verbale et physique de certains établissements excusée par les CPE, les animateurs socio-culturels et étouffée par les principaux-proviseurs qui ne veulent pas de vagues. La bienveillance, sentiment positif se traduit en laxisme dans les établissements scolaires. On ne punit pas les insultes graves voire les agressions pour ne pas compromettre l'avenir les élèves, créant ainsi un sentiment d'impunité délétère pour tous.
Un constat qui correspond globalement à la réalité, des passages très drôles, d'un humour grinçant. Anne Sophie Nogaret se montre parfois un peu rigide et hautaine, elle semble oublier qu'elle travaille avec des êtres humains par nature imparfaits.
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Je trouve ce livre très intéressant, qui établi un constat sur les problématiques actuelles de l'école. Mais je trouve l'auteure un peu dur envers la discipline qu'est la sociologie.
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Les francs-tireurs existent , mais ils sont ultra minoritaires et peu repérables : le véritable homme libre ne mettra pas en avant son goût de la rébellion . Le rebelle de service , le rebelle autoproclamé est en effet , contrairement à ce qu'il aimerait , le type de prof le plus répandu , le plus conformiste et le moins libre qui soit .
Corpus d'opinions dérivées de systèmes de pensées dont l'origine est oubliée , l'idéologie professorale n' a quasiment pas varié depuis les années 70 . Elle s'affilie à des dogmes issus d'un marxisme mal compris , d'une psychanalyse de bas étage , auxquelles s'ajoutent des éléments de politiquement correct .
On touche là au cœur de l'inversion des valeurs ( non pas au sens moral , mais au sens logique ) , au réacteur du totalitarisme rampant qui affecte l'institution :
- La victime , c'est le bourreau .
- La règle , c'est la pulsion .
- Le déviant , c'est la norme .
« Le contenu d'une copie de bac n'intervient pas dans sa notation »
Présidente jury bac
Anne-Sophie Nogaret auteur de l'essai "Du mammouth au Titanic"