J'ai hésité un peu à acheter cette anthologie, qui est en fait une réédition de 1978. En possédant plusieurs, dont celle, excellente" du poème court japonais" de
Corinne Atlan et
Zéno Bianu, je pensais retrouver encore les mêmes textes. Heureusement, j'en ai découvert de nouveaux et j'ai été très intéressée par la préface d'
Yves Bonnefoy.
" le
haiku, écrit-il, cherche à retrouver l'immédiat au sein même de la parole qui par nature l'abolit. Et il y réussit sans déchirer le réseau des médiations, le langage".
On retrouve évidemment le fil des saisons. Outre les plus connus, comme Buson, Issa ou
Bashô, d'autres poètes apparaissent: Ransetsu, Kishû, Taigi. Cependant, ce livre ne m'a pas apporté plus que cela, il reste classique, dans son organisation, et j'aurais aimé en savoir plus sur les auteurs que je ne connaissais pas.
Mais toujours friande de
haikus, j'ai saisi au vol leur beauté à la fois éphémère et profondément ancrée dans notre esprit, et je l'ai savourée.
Une petite note printanière, pour finir:
" La cueillir quel dommage !
la laisser quel dommage !
ah cette violette!"
Naojo.
"