Le capital est l'instrument dont l'homme se sert pour produire ou pour intensifier la production. Une usine, une machine, un véhicule, sont du capital comme les installations où le travail accomplit son destin. Des capitaux, qui appartiennent à des individus ou à des sociétés, sont privés ; d'autres sont publics : ils sont la propriété du peuple représenté par l'État.
Je me rappelle un propos d'Émile Faguet, qui doit se trouver quelque part dans son Rousseau : « L'homme est né libre, et partout il est dans les fers, ce qui est aussi intelligent que de dire : le mouton est né carnivore, et pourtant il mange de l'herbe. » L'homme est né libre et il reste libre, d'esprit et de volonté ; s'il s'enchaîne, s'il s'impose une contrainte, c'est pour assurer la liberté de tous dans le respect de l'autorité et la poursuite du progrès. La société apparaît ainsi comme un mélange d'initiatives et d'acceptations dont le jeu permet à l'individu de s'épanouir sous la protection des lois.
Je réunis, en trois volumes, à la suite d'une introduction inédite, l'ensemble des études d'un caractère économique ou social que j'ai publiées depuis 1910.
J'ai repris les chapitres de Pour une doctrine et ceux du Front contre la vitre qui traitent de questions nationales : ces deux ouvrages sont épuisés et je me suis laissé convaincre qu'un certain public les demande.