Jessica Balzano est mutée à la Criminelle de Philadelphie où elle fait équipe avec Kevin Byrne dont l'équipier a été opéré du coeur. Pour ses débuts dans le grand bain, elle sera confrontée à un tueur fou qui s'attaque aux adolescentes des écoles catholiques de la ville, les tuant de façon horrible.
Philadelphie, époque contemporaine.
J'ai terminé ce roman avec un goût amer dans la bouche. Au cours de ma lecture, plusieurs fois, je me suis arrêté car j'avais le sentiment que quelque chose clochait. Finalement j'ai trouvé, en plus du fait que lorsqu'un auteur est bon on lui en demande plus à chacun de ses nouveaux bouquins et Montanari sait écrire (voir
Psycho et 7) cela ne fait aucun doute, ici, il est emprunté. Il lui manque le liant, le ciment. Il tient un bon truc et il le sait, cependant ses chapitres semblent posés sur le papier dans un ordre qu'il n'aurait pas souhaité, un peu comme un mauvais montage cinématographique. Il nous allèche et ne nous rassasie pas. Il nous dit : - vous allez voir cette fille (Jessica), c'est une battante, elle a du punch, championne de boxe elle est et paf, un petit match et puis plus rien. Pas une bonne bagarre qui mettrait ses dons pugilistiques en évidence (ce que j'aurais fait), rien, finie la boxe. de plus, elle vient, le lendemain, bosser avec un énorme cocard sur l'oeil et la joue, là, de même, rien, nul ne s'en soucie.
Autre exemple : Byrne, archétype du flic qui s'est fait prendre de vitesse par son passé, qui a tout loupé, sauf sa fille, sourde, qui lui voue une admiration sans borne alors qu'il est un père absent. C'est un dur, un vrai, écorché vif comme bon nombre de ses collègues de la littérature, avec un caractère peint au pinceau extra fin par Montanari, habitué des bars louches, des gros bras, des aléas de la vie et comme tous ces balèzes il a un coeur gros comme une montagne, sur la main, larme à l'oeil, pourquoi pas après tout. Je ne cherche pas du Superman à deux balles mais de la constance dans la continuité et ici, elles manquent.
Ce ne sont que deux exemples, il y en a d'autres, mon but n'est pas de raconter le livre.
L'intrigue est bonne. L'idée du tueur en série n'est pas nouvelle mais, encore une fois, peu importe si ça passe et ça passe, d'autant que Montanari nous aiguille sur des pistes en cul-de-sac bien amenées. On y croit et on se trompe comme les flics qui, eux, plongent. le dénouement est, sans conteste, absolument inattendu.
Certains éléments ne sont pas intégrés dans l'histoire et on frôle le remplissage, l'ennui sans jamais y tomber, certes mais de justesse.
Bref a déjà fait mieux et fera certainement mieux. le couple de flics est expérimental, Montanari nous ayant promis des suites, donc mon cher Richard, on se dit :
-à la prochaine.
D'ac ?
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