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La vie du Facteur cheval n'a pas été Un long fleuve tranquille. Les personnes qu'il a aimées se sont trop souvent " envolées vers les étoiles" et pourtant, son rêve lui a permis de continuer à vivre et à créer. Il grave dans la pierre cette phrase : " la vie est un océan de tempête, entre l'enfant qui va naître et le vieillard qui va disparaitre.". Nadine Monfils en lui donnant la parole nous raconte sa vie et sa passion,entrecoupant la fiction de paroles réelles de cet homme. Dès l'âge de 12 ans il travaille et pourtant il souligne sa chance d'avoir pu apprendre à lire. Ainsi, c'est en parcourant le Magasine Pittoresque qu'il distribuait que lui vient l'inspiration pour oser concrétiser son palais imaginaire. Ce roman est écrit avec beaucoup de douceur, de tendresse et une certaine candeur. Les dictons populaires côtoient ceux du Facteur cheval et nous font découvrir un homme plein d'humanité qui a su préserver l'enfant en lui malgré les épreuves. En ce sens, j'ai souvent pensé à Prévert. C'est une lecture simple et belle,qui fait du bien et rappelle qu'il n'y a pas d'âge pour rêver et ce n'est qu'en y croyant que les rêves se réalisent.
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«Cheval. Je m'appelle Ferdinand Cheval. Je t'ai choisie parce que tu as le coeur en morceaux. Je sais qui tu es. Quiconque entre dans mon Palais perd ses repères et redevient un enfant. Quand tu sortiras d'ici, tu ne seras plus jamais la même. Ton esprit aura des ailes et tu verras ton âme dans les miroirs. Maintenant, assieds-toi, dos au mur, ferme les yeux et écoute-moi.»
Comme Nadine Monfils, et comme certainement beaucoup de peits français, j'ai visité avec mes parents, le Palais du facteur Cheval alors que j'avais quinze ou seize ans.
Cette visite ne laisse pas indifférent, comme l'affirme avec justesse la citation de Ferdinand Cheval.
Délaissant son style habituel et ses histoires déjantées, Nadine Monfils nous livre une histoire qui la concerne au plus haut point. Elle se livre en faisant parler Ferdinand Cheval, sans prétendre faire un travail d'historienne et restituer la véritable histoire de la construction du palais. Il y a des tonnes d'ouvrages sur le sujet...
Elle se contente de faire parler l'homme, terrassé par les décès successifs dans sa famille, son fils, sa fille, puis sa femme, son ami,...qui recrée avec la construction de son palais la réalité qui lui a échappé dans la vraie vie, la réalité qu'il appelait de ses voeux.
«Fils de paysan, paysan moi-même, j'ai voulu vivre et mourir pour prouver que, dans ma catégorie, il y a aussi des hommes de génie et d'énergie. le travail fait ma gloire et l'honneur, mon seul bonheur. 
En cherchant, j'ai trouvé. Quarante ans j'ai pioché pour faire jaillir de terre ce Palais de fées. Pour mon idée, mon corps a tout bravé, le temps, la critique, les années. La vie est un rapide coursier, ma pensée vivra avec ce rocher.»
La voix de Ferdinand vu par Nadine Monfils ne se contente pas de restituer le passé, elle donne un avis sur ce qu'il adviendra de son palais dans le futur :
«D'ailleurs, il a bien failli être démoli. C'est grâce à Malraux qui l'a classé monument historique en 1969, (...) après ma mort, de nombreux artistes ont fait référence à mon oeuvre, et non des moindres ! Ainsi, Picasso se rendait chaque année à Hauterives pour admirer mon Palais. Il fut également encensé par Max Ernst, Paul Eluard, André Breton et bien d'autres…»
Ferdinand nous interpelle également, nous qui rêvons devant son palais mais sommes incapables de rêver :
«Ne plus croire aux contes de fées, c'est piétiner les rêves, tomber dans le néant, devenir adulte. Et Dieu sait combien je les ai fuis ces gens « raisonnables » et ennuyeux. Pas mon monde. Méfie-toi de ceux qui savent, ce sont des fossoyeurs de bonheur.»
La force du roman de Nadine Monfils est, à mon sens, de restituer l'esprit du Facteur Cheval en donnant au lecteur des clefs de lecture sans l'enfermer dans les habituels lieux communs sur le palais idéal.
Un livre très court, très fort, très juste, dont la philosophie dépasse celle d'un roman «feelgood» pour nous interroger sur notre relation à l'autre, notre rôle et notre apport dans le monde. Plus qu'un solitaire ou un égoïste prisonnier de ses rêves, Cheval est à sa façon une sorte de lanceur d'alerte.
Merci à Nadine Monfils d'avoir réveillé en nous l'esprit du Facteur Cheval.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Un livre très intéressant qui nous transporte tout droit dans le magnifique palais idéal du facteur cheval situé dans la Drôme.

Ce récit nous propose une vision particulière de cette magnifique construction, et on y retrouve de véritables paroles du facteur Cheval.

C'est une histoire que j'ai trouvé très touchante. le livre se lit très facilement et on passe un très bon moment a la lecture de celui-ci.
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Une petite pépite ce petit roman !
Normalement ses oeuvres sont déjantées et complètement loufoques, mais avec le rêve d'un fou j'ai découvert une facette beaucoup plus sensible et romantique de Nadine Monfils.
Nadine Monfils a réussi à se glisser dans la peau de Ferdinand Cheval, ce facteur qui a consacré 33 ans de sa vie à construire un château fantastique au sens propre de ce terme.
Le texte et le style sont beaux. le livre se lit facilement. C'est émouvant, j'ai bien aimé.

Challenge Multi-défis
Challenge Riquiqui
Challenge ABC
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C'est un petit roman, très librement inspiré de la vie du facteur Cheval, ce "fou" qui a construit le palais idéal dans un petit village de la Drôme.
Mais c'est bien plus que l'histoire de cet étonnant artisan (comme il se définissait), c'est un hymne à la vie. Car la vie ne l'a pas gâté; il a vu mourir sa mère encore enfant, puis son père, son fils, sa première femme. Il a dû se séparer de son autre fils pour qu'il puisse être élevé décemment et il s'est remarié avec une femme qu'il a aimée avec tendresse et de laquelle il a eu une fille, son rayon de soleil, Alice. Elle aussi est morte à à peine quinze ans et cela a été le drame de la vie du facteur Cheval. Comment, après cela, repartir et finir son Palais Idéal, qu'il bâtissait jour après jour depuis des années pour elle?
C'est un homme simple, de ces petites gens, qui ne fait pas de bruit, ne pose pas de problème, mais avait dans sa tête des envies de voyages, de découvertes et de trésor. Qui avait compris que le plus beau des trésors, il le possédait en lui et s'il voulait l'entretenir et ne pas mourir, il lui fallait achever ce travail.

J'ai beaucoup aimé ce récit, un peu moins tout ce qui concerne Marthe, sans doute parce que j'aurais préféré que ce soit vrai. Mais c'est bien écrit, facile à lire. Il y a de la tendresse et de la douceur dans ce roman, dans la vie de cet homme, somme toute, hors du commun. Au moins il a l'avantage de faire parler du facteur Cheval, et il a pour moi fait écho au film sorti l'hiver dernier, que j'avais beaucoup aimé. Je crois que ma curiosité va me pousser à lire une véritable biographie.
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Avec son imagination débridée et bienveillante, Nadine Monfils aurait pu créer le personnage de cet architecte « fêlé » mais, Ferdinand Cheval est bien réel. Ce personnage hors norme a inspiré une fiction à notre auteure. Une fiction certes, mais aussi une fable avec sa morale humaniste et sa réflexion sur l'art, les enjeux de la vie, les mensonges et deuils insurmontables.
128 pages seulement ! 128 pages pour accompagner le rêve de Ferdinand, lui le rural taiseux qui devrait tous nous inspirer : une certaine idée de la plénitude et du respect.
Je m'attendais d'avantage à une nouvelle biographie de Ferdinand Cheval, remaniée à la sauce Monfils et j'ai découvert une certaine vision de la quête de la vérité, toute en pudeur et retenue. Pas très métaphysique quoique quelques réflexions existentielles émaillent le récit, mais bien ce que peut être la quête du bonheur quand le malheur a frappé.
Une nouvelle facette de cette auteure, la plus Belge de nos Normandes, le sourire personnifié, qui avec son Nestor Burma est bien présente dans notre actualité littéraire de l'été 2019, sans hésiter à sortir de sa zone de confort. Beau moment de lecture.

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Coup de coeur absolu pour ce roman de ma compatriote Nadine Monfils. Quel bonheur de la retrouver dans un registre différent, pas de plume déjonctée cette fois, non, juste une plume poétique, magnifique, emplie de tendresse et de poésie. Un régal.

Le rêve d'un fou, c'est l'histoire d'un homme : Ferdinand Cheval.

Un homme marqué par la mort dès son plus jeune âge, il perd successivement sa maman, son papa, plus tard il perdra son premier fils, sa première femme et sa fille Alice à l'âge de 15 ans. Pourtant cet homme se raccroche à la vie en réalisant ses rêves... au sens propre comme au sens figuré.

C'est en effet dans un songe, à la mort de son fils que des images du Palais ont commencé à envahir sa tête. "Rêver pour ne pas entrer sous terre avec lui"

il aime lire même s'il n'a pas beaucoup d'instruction. Il découvre dans la revue "Le magasin pittoresque" les architectures lointaines.

Un jour, dans sa tournée car notre ami est facteur à Hauterives dans la Drôme, il trébuche sur une pierre étrange, c'est le 19 avril 1879, à la naissance de sa fille Alice. Il la met en poche pour l'observer, il en ramassera d'autres marchant inlassablement après des tournées de plus de trente kilomètres. Il se mettra à construire sans plan, sans notion d'architecture, son palais des Songes, le palais idéal.

Il a mis 33 ans pour le construire, ce palais admiré par Picasso, André Breton et bien d'autres. Un palais sauvé de la démolition et classé par Malraux en 1969.

Nadine Monfils fait parler le facteur Cheval, elle y intègre des textes venant de lui..; Mais c'est un roman, la biographie est respectée mais idéalisée avec l'apparition d'un peintre Joseph et de sa fille.

Ce roman est un petit bijou. Une pépite, on a envie de souligner et méditer presque toutes les pages. Tendresse, amour d'un père pour ses enfants, réflexions sur la vie, sur la mort, le sens de l'art, le rêve car le plus important est de rêver et d'atteindre l'inaccessible étoile (n'est-ce pas Jacques ?)
car oui c'est le rêve qui sauve nous dit Ferdinand Cheval

L'écriture n'est que poésie et douceur, philosophie. Ce roman est très court mais tellement riche en réflexions, émotions. C'est beau..

Après la lecture, j'ai regardé le film et je n'ai qu'une envie, aller à Hauterives voir et ressentir la beauté des lieux et de ce palais.

Merci Nadine ♥!

Gros coup de ♥

Les jolies phrases

Comment survivre à la mort de ses enfants ? C'est bien la pire des douleurs. Celle qui nous donne envie d'aller les rejoindre, de pleurer toutes les larmes de son corps et de perdre tout goût à l'existence, parce que cette mort-là n'est pas dans l'ordre des choses. Nous sommes des arbres et chaque fois que meurt une personne qu'on aime, c'est comme si on nous coupait une branche. Quand un enfant disparaît, elles tombent toutes d'un coup.

La passion, quelle qu'elle soit, nous sauve de tout.

Parce que tout peut disparaître. Seule l'âme résiste au temps.

Les rêves, ça chasse les larmes.

Parfois, il vaut mieux rester avec ses rêves. Parfois pas. Pour le savoir, il faut les vivre. Et une vie sans risques n'est pas une vie. La peur... C'est la pire des prisons ! Elle coupe les ailes.

Rêver pour ne pas rentrer sous terre avec lui. Pour ne pas me noyer dans une vallée de larmes.

Les hommes sont pareils à des fourmis qui grouillent, s'entremêlent, se grimpent dessus et s'écrabouillent. Des fourmis qui, de toute façon, ne tirent aucune leçon de la vie et continuent à reproduire les mêmes conneries, jusqu'au jour où la planète deviendra invivable. On avait deux magnifiques cadeaux : la nature et l'amour. Et qu'est-ce que nous, crétins d'humains, en faisons ? du gâchis. On piétine tout sans vergogne. Et ceux qui ont du respect se font bouffer par les autres. Pourquoi un dieu aurait-il créé ça ? Nous ne sommes que des rouages d'un mouvement perpétuel qui fait avancer et reculer les aiguilles invisibles d'une horloge inutile. Tic ! Tac ! Boum ! C'est ça le sens de l'existence.

Qu'est-ce qu'une vie si on ne peut creuser son sillon soi-même ?

Nos pires ennemis sont ceux qu'on aime, parce qu'on a tendance à plier, à se courber, pour ne pas les blesser. Conclusion, nous nous blessons nous-mêmes.

Je le répète, il faut TOUT faire pour réaliser ses rêves, quitte à échouer ! La seule chose qu'on peut regretter à la fin de sa vie, et c'est la pire : c'est de ne pas avoir essayé.

Nous sommes tous prisonniers de quelque chose, surtout de nous-mêmes. Ce sont les pires barreaux à briser ! On peut fuir quelqu'un, mais pas soi.

Vis ta vie, la pire des prisons, c'est la peur.

Etre comme un sourire qui passe. Parce que c'est quand même le plus beau cadeau que l'on puisse faire. Que reste-t-il de nous quand nous ne sommes plus là, sinon le souvenir d'un coeur qui a donné plein d'amour ? le reste n'est que du vent.

Il arrive un âge où l'homme doit se faire à l'idée que sa force est dans son esprit et plus dans son corps.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Bonsoir, une vraie histoire pour le point de départ de ce roman "Le rêve d'un fou" de Nadine Monfils (page officielle) chez Fleuve Editions. J'ai eu la chance de la rencontrer au Salon du livre de Brive et je suis repartie avec des rêves. Nous parlons ici du Facteur Cheval, cet homme qui a construit dans la Drôme un palais avec des petites pierres trouvées le long de son chemin, des petites sculptures qu'il a réalisées, des petites mosaïques, bref un vrai palais. Ce bâtiment existe vraiment, il se visite et c'est une merveille de voir que l'on peut aller jusqu'au bout de ses rêves. j'ai adoré cette histoire.
Quatrième de couv. le hasard sème parfois un peu de poudre d'étoiles pour aller au bout de nos rêves.
Quand le destin s'est acharné sur lui, le Facteur Cheval aurait pu sombrer dans la douleur et le désespoir. Il a plutôt choisi de se lancer dans un pari insensé : construire de ses propres mains son Palais Idéal. Mais une étrange rencontre lors de ses tournées va donner un tout autre sens à son rêve.
Parce que la passion est la seule chose qui peut nous sauver.
En s'inspirant librement de la vie du Facteur Cheval, Nadine Monfils nous offre un roman émouvant comme un hymne à la liberté, la poésie, l'art, et la foi en ce qui nous dépasse.
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Le rêve d'un fou, ou quand un homme ordinaire fait de sa vie, une quête extraordinaire… Nadine Monfils, émue par l'histoire, vraie, de Ferdinand Cheval, s'est attelée à y distiller un souffle romanesque. Avec délicatesse et tendresse, elle a trempé sa plume dans les pensées de ce doux rêveur-bâtisseur génial, a tissé une fable, créé des rencontres, révélés des sentiments, en glissant ici et là des petites phrases écrites par le Facteur Cheval lui-même. Ode à la liberté, à l'espoir, à l'art, évocation de la foi à un idéal, ce petit livre est profondément humain et pénétrant.
L'homme a souvent vu sa vie bousculée par la mort ; sa mère lorsqu'il est enfant, son père dans l'adolescence, un de ses fils à seulement un an, sa première femme, sa fille adorée Alice à quinze ans… Il aurait pu s'effondrer de désespoir, mais au contraire, Ferdinand va transcender son malheur et ses douleurs amassées au fil des ans. En 1879 il va entrevoir au milieu de son potager – à Hauterives dans la Drôme – un Palais merveilleux… Et voilà donc qu'à chacune de ses tournées de facteur, il ramasse des pierres et le soir se met à bâtir, à sculpter, à imaginer des formes des arabesques tout un bestiaire mythologique des cascades des grottes… Il consacrera trente-trois années de son existence à édifier son Palais Idéal, seul, de ses seules mains, en hommage à sa fille disparue. Dans son village, on le prendra pour un fou mais bientôt une multitude de gens viendra admirer son oeuvre, l'oeuvre d'un fou génial qui sera classée au Monument Historique par André Malraux en 1969.
Sur sa route, le Facteur Cheval rencontrera Joseph,un peintre qui deviendra son ami et son confident. Ensemble, il parleront d'art et d'inspiration, et évoqueront leur fille respective – sa femme a quitté brutalement Joseph en emportant leur petite Marthe, qu'il n'a jamais revue -. À la mort de son ami, Ferdinand n'a plus le goût à poursuivre la construction de son rêve jusqu'au jour où il reçoit une lettre de Marthe…
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Donner la parole au facteur Cheval, voilà le défit que relève Nadine Monfils dans ce livre. Et ma foi elle y réussi fort bien. On s'y croirait, même si certaines réparties semblent tout de même très anachroniques, vu la culture et la société dans laquelle il évoluait. Mais c'est un livre sensible et tout en poésie qui nous donne accès aux pensées présumées du célèbre facteur bâtisseur. Pensées intimes bien sombres vu les deuils qu'il a traversé. du coup on comprend mieux son idéal palais, le besoin de se reconstruire dans du solide... et de la tendresse qui affleure à chaque page.
Cela donne au final un livre qui se déguste et dont on retarde la fin.
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