Le rêve d'un fou, ou quand un homme ordinaire fait de sa vie, une quête extraordinaire…
Nadine Monfils, émue par l'histoire, vraie, de Ferdinand Cheval, s'est attelée à y distiller un souffle romanesque. Avec délicatesse et tendresse, elle a trempé sa plume dans les pensées de ce doux rêveur-bâtisseur génial, a tissé une fable, créé des rencontres, révélés des sentiments, en glissant ici et là des petites phrases écrites par le Facteur Cheval lui-même. Ode à la liberté, à
l'espoir, à l'art, évocation de la foi à un idéal, ce petit livre est profondément humain et pénétrant.
L'homme a souvent vu sa vie bousculée par la mort ; sa mère lorsqu'il est enfant, son père dans l'adolescence, un de ses fils à seulement un an, sa première femme, sa fille adorée Alice à quinze ans… Il aurait pu s'effondrer de désespoir, mais au contraire, Ferdinand va transcender son malheur et ses douleurs amassées au fil des ans. En 1879 il va entrevoir au milieu de son potager – à Hauterives dans la Drôme – un Palais merveilleux… Et voilà donc qu'à chacune de ses tournées de facteur, il ramasse des pierres et le soir se met à bâtir, à sculpter, à imaginer des formes des arabesques tout un bestiaire mythologique des cascades des grottes… Il consacrera trente-trois années de son existence à édifier son Palais Idéal, seul, de ses seules mains, en hommage à sa fille disparue. Dans son village, on le prendra pour un fou mais bientôt une multitude de gens viendra admirer son oeuvre, l'oeuvre d'un fou génial qui sera classée au Monument Historique par
André Malraux en 1969.
Sur sa route, le Facteur Cheval rencontrera Joseph,un peintre qui deviendra son ami et son confident. Ensemble, il parleront d'art et d'inspiration, et évoqueront leur fille respective – sa femme a quitté brutalement Joseph en emportant leur petite Marthe, qu'il n'a jamais revue -. À la mort de son ami, Ferdinand n'a plus le goût à poursuivre la construction de son rêve jusqu'au jour où il reçoit une lettre de Marthe…
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