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Anne Delcourt (Traducteur)
EAN : 9782749947037
320 pages
Michel Lafon (14/10/2021)
3.4/5   127 notes
Résumé :
Une réinterprétation féministe de l'œuvre de Dracula
Le jour de leurs prédictions, où elles auraient dû découvrir leurs destinées, Lil et sa sœur jumelle Kizzy sont arrachées à leur communauté de Voyageurs et réduites à l'esclavage par le cruel seigneur Valcar.
Forcée à travailler dans les cuisines du terrifiant château, Lil trouve du réconfort auprès de la douce Mira. Mais autour d'elles, des jeunes filles disparaissent tous les jours sans laisser de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 127 notes
Attirée par une couverture splendide, aux dominantes rouge et noir, qui se poursuit jusqu 'aux rabats, aussi mystérieuse, que fleurie.

Attirée par la promesse d'une réécriture de " Dracula", par une auteure du XXI Ième siècle, au final, je suis déçue, même si l'angle est original .
Un peu de suspens, un peu d'action, une ambiance sombre, envoûtante, mais j'ai très souvent eu envie de lire ce roman en diagonale.

Lil et sa soeur jumelle Kizzy ne vivront pas le jour de leurs prédictions, pour leur dix-sept ans. Hélas, ce jour-là, leur communauté de Voyageurs est attaquée, et les deux soeurs, sont avec d'autres amenées sur les terres du seigneur Valcar où elles seront réduites en esclavage. Quelques temps après, Kirzy, la plus jolie, disparait. On murmure que des filles sont offertes au dragon.

Le dragon n'est dans ce roman, qu'un autre nom pour Dracula et ce dernier n'apparaît que vers la fin, et si peu...

Si ce roman nous est "vendu" comme une réécriture de ce roman mythique, l'histoire inventée par Kiran Millwood Hargrave tourne plutôt autour des deux soeurs. leurs réactions quand elles sont enlevées, leurs réactions face aux différents "méchants", dont celle de Kizzy envers Dracula et le "don" qui lui est offert ( l'éternité, la force, le pouvoir). Il s'en suivra des décisions par rapport à ceux qu'elles aiment, les "convertir" (mordre) ou les laisser partir, mais ces derniers passages n'occupant hélas, qu'une infime partie de l'histoire.
Gens du voyage, ours blanc, vin de serpent, vampire, sororité, personnages cruels , homosexualité..

Un roman qui réussit à recréer une ambiance, avec une réelle qualité d'écriture , mais qui a aussi réussi à m'ennuyer.

Qu'il est dur, en lecture, parfois de sortir de sa zone de confort ! Je ne suis pas la meilleure lectrice pour ce genre de roman.

Mais j'ai aimé très, très ( beaucoup), fort,( énormément), la couverture d'Olga Baumert qui ,elle, mérite au moins dix étoiles...
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« Les filles qui ne mouraient pas » me laissent une curieuse impression, un léger malaise…La sensation diffuse de ne pas savoir si je suis déçue ou conquise, agacée ou fascinée par ce roman bien singulier. Il faut dire que je n'aime pas les entre-deux : -le thé, je l'aime brûlant ou glacé, mais tiède, sûrement pas- qui me laisse avec un goût d'inachevé, et ce goût là reste en bouche et agace.

Je tenais absolument à découvrir ces immortelles parées d'une couverture magnifique, tout d'abord parce que je tenais à me replonger dans la prose de Kiran Millwodd Hargrave dont j'ai adoré « Les Graciées », il y a fort peu de temps. « Les Graciées » et sa noirceur poisseuse, étouffante qui m'a terrifiée. « Les Graciées » et ses héroïnes sensibles et lumineuses.
Et puis, j'ai un amour immodéré pour les légendes, les contes traditionnels, les mythes. Je les aime même sombres, surtout sombres en fait et mystérieux. J'aime ces histoires dont on a l'impression aujourd'hui encore qu'elles nous cachent des choses et surtout leurs clefs. de fait, j'ai un faible pour les réécritures, les réinterprétations :pour tout ce qui me donne l'impression que les brumes vont se dissiper.
Alors quand j'ai su « Les Filles qui ne mouraient pas » se proposait de réécrire Dracula, à travers le destin de deux jeunes filles, je fus plus que tentée.
C'est à partir de là que surgit, d'après moi, un premier problème dans ma perception de l'ouvrage. En effet, je me suis sentie trompée, flouée, trahie par la quatrième de couverture… Tenace impression de tromperie sur la marchandise.

Si l'on s'en tient au résumé, on imagine que la totalité du roman se déroulera au coeur du château du « Dragon » le Dracula de l'intrigue, que de mystérieuses et fréquentes disparitions de jeunes filles occuperont nos héroïnes, que l'aspect vampirique de l'histoire nimbera tout le roman.
Que nenni, que nenni !
Tout cela existe certes bel et bien dans « Les Filles qui ne mouraient pas », mais n'intervient que fort tard dans l'histoire. Mais il y a aussi tout un avant qui prend beaucoup de place et qui donne une dimension d'autant plus profonde au récit, car cet « avant » est passionnant et plutôt travaillé ! Je peux même dire que je l'ai aimé.
Mais voilà, je suis gênée par cette ligné éditoriale qui vend un livre pour ce qu'il n'est pas (amateurs de sang frais, de comte en cape noir, de belles canines aiguisées et de château dans les Carpates, si vous espérez une histoire à la Stocker, passez votre chemin, car vous seriez déçus!) et qui, du coup, ne met pas en avant ce qui pourrait le rendre plus remarquable. Alors oui, parler d'abord de Dracula est sans doute plus vendeur et plus simple dans ce monde cynique, mais c'est bien dommage. Pour autant, oui, l'histoire est une réécriture de Dracula, mais à mon sens, elle n'est pas que cela. Pas du tout (ce qui n'enlève rien à la pertinence de la réécriture par ailleurs).

Lil et Kizzy, jumelles, font partie de le communauté des Voyageurs et vivent auprès des leurs en communion avec la nature et les éléments. Elles vont avoir dix-sept ans et dans leur monde, c'est un âge important : le jour de leur dix-septième anniversaire est en effet pour les Voyageurs le jour de leurs « prédictions ». Ce jour-là, la vieille Charani, chamane de la communauté, leur révèle ce que sera leur destin. Il n'y aura, hélas, pas de prédiction pour les deux soeurs. Ce jour, qui aurait dû être si important pour elles, si joyeux ne sera que feu et deuil parce que le seigneur Valcar, un « installé » décide de s'en prendre aux Voyageurs.
Incendie, massacre, esclavage.
Kizzy et Lil sont ainsi forcées à travailler dans les cuisines du seigneur et à subir tout ce que ce dernier et ses sbires jugeront bon de leur infliger. Pour les jeunes filles, c'est une descente aux enfers insoutenable, à peine éclairée par de rares belles rencontres.
D'un seigneur à l'autre… Valcar invite bientôt son suzerain, celui que les légendes surnomment le « Dragon », celui qui se régale de vin de serpent, que l'on obtient à grands coups de cruauté.
Bientôt Kizzy disparaît et pour retrouver sa soeur, Lil est prête à tout.

Il y a du bon, voire du très bon dans ce roman : la beauté de la langue de Kiran Milwood Hargrave, très poétique, très bien écrite et qui s'y entend pour dissimuler derrière son apparente douceur une cruauté raffinée ; la tension constante qui nimbe tout le roman et qui s'accentue au fur et à mesure des pages jusqu'à provoquer une sensation de suffocation ; la pertinence et la profondeur du propos, entre conte écologique et féminisme ; la revisite du mythe de Dracula ; l'immersion dans un univers extrêmement fascinant.
Mais c'est aussi dans ce dernier point que se niche le « moins bon » du roman : l'univers présenté fascine, intrigue mais il est trop peu développé et laisse trop de choses en suspend. Il aurait gagné à être plus approfondi et travaillé. C'est d'autant plus frustrant que la dernière partie du roman marque une cassure dans le rythme du texte. L'intrigue s'accélère et se dénoue bien trop vite.
Je ne déteste rien tant que de me sentir laissée sur ma faim.
Dracula stoppé net à deux millimètres de la veine qui palpite dans le cou de sa victime.
Quel dommage, d'autant plus que certains passages du roman sont vraiment prenants et fascinants, que l'atmosphère qui se déploie envoûte littéralement. Mais le maléfice dure trop peu… Il en va de même pour les personnages qui manquent pour la plupart d'épaisseur. J'aurais voulu en savoir plus sur eux, leur passé, leur motivations. Certes le choix d'une narration à la première personne n'est pas le plus indiqué pour cela et par ailleurs, c'est aussi intéressant de suivre l'intrigue à travers les yeux d'un personnage narrateur (ici Lil) mais voilà… Ce goût de trop peu…

Une lecture ni rouge sang, ni blanc neige. Un entre-deux donc, mais chargé d'intérêt tout de même et même d'une certaine fascination. Rattrapé aussi par la toute fin qui m'a plu (que voulez-vous, je n'aime pas les fins heureuses!).
Je ne regrette pas de les avoir lu les Immortelles de Kiran Milwood Hargrave. Reste à savoir si elles le seront aussi dans ma mémoire.
Je n'en suis pas certaine.
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Kizzy et Lil sont jumelles. Elles sont inséparables et vivent en harmonie avec la nature dans la forêt. La veille de leur dix-septième anniversaire, le jour de leurs prédictions, elles auraient dû découvrir ce que la vie leur réservait au sein de la communauté, celle des des Voyageurs. Mais, la Vieille Charani n'aura pas l'occasion de le leur révéler. Dans des circonstances horribles, Kizzi et Lil sont enlevées et maintenues en esclavage dans un bien sombre château. Puis Kizzi disparaît ... Les filles qui disparaissent ne reviennent jamais. Lil fera tout pour la retrouver, quoi qu'il lui en coûte et ce, même si elle doit affronter le Dragon.

« Ces silhouettes aux membres monstrueusement tordus, aux bouches ouvertes, n'étaient pas de pierre mais de chair et d'os. C'étaient des personnes, empalées sur des piquets aussi loin que portait le regard »

Une agréable réinterprétation du mythe du vampire, s'inspirant, tout comme Bram Stoker, directement de Vlad III l'Empaleur, pour son "Dracula" (Drăculea signifiant « fils du dragon » en roumain médiéval). Bram Stoker y évoque vaguement trois femmes (deux brunes et une blonde) que l'on peut aisément imaginer comme étant les maîtresses de Dracula. La description des deux brunes ayant insufflé vie aux soeurs jumelles de Kiran Millwood Hargrave.

"Je pensais d'abord que faire peur aux gens était une malédiction...
Mais j'aime qu'ils me craignent.
Je veux qu'ils me regardent et qu'ils pleurent."

Une écriture fluide et addictive pour une lecture obscure et envoutante. A découvrir.


Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Quelle curieuse lecture!..mais si passionnante et divertissante. J'y ai appris de nouveaux mots et des rites plutôt tribaux sans pour autant être dépaysée. Roman de fantasy écologique qui vire au fantastique un peu gore à la moitié du livre. J'aime beaucoup cette écrivaine qui réinvente les contes et légendes en y incorporant des pans d'histoire. Ici, elle s'attaque à une réécriture féministe du mythe de Dracula.

Lili et sa soeur jumelle Kizzy, à la veille de leurs 17 ans, doivent apprendre de la Vieille Charani ce que renferme la suite de leurs vies. Elles se retrouveront plutôt esclaves et perdues hors de la communauté des Voyageurs, et surtout, sans leur mamã et Albou, son ours si loyal.
« quand on a pour foyer une personne et non un endroit, une fois cette personne disparue, on n'a plus d'endroit où retourner. »
Apprenties cuisinières et futures serveuses au château du boyar Valcar, elles font la rencontre de Mira, une esclave Installée, qui se rapprochera de Lili, et lui inspirera de belles émotions.
« les étoiles, les arbres abritent les esprits libres. »

L'auteure s'est inspirée du mythe de Dracula et de ses trois maîtresses (une blonde et deux brunes) pour revisiter Vlad Dracul et ses persécutions, en y mettant du danger, de l'injustice et de l'amour. Tout pour plaire donc!
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J'avais beaucoup aimé le roman précédent de cette auteure et j'ai été attirée par cette très belle couverture. Je me suis donc lancée dans cette lecture.

"Les filles qui ne mourraient pas" nous fait découvrir le destin de deux soeurs jumelles arrachées à leur famille, à leur mode de vie et à leur culture pour être vendues comme esclaves. Je ne peux pas trop en dire afin de ne pas vous divulguer l'ensemble de l'intrigue, mais sachez bien sûr qu'il sera aussi beaucoup question de vampires, puisque ce roman se veut la réécriture de Dracula. Réécriture mais d'un point de vue original puisqu'il est question de personnages un peu oubliés ou passés sous silence dans la version originale.

J'ai beaucoup aimé certaines thématiques abordées par l'auteure, notamment l'idée de choisir son propre destin, la puissance de l'amour sororale, ou le choix d'aimer qui l'on veut.
Kiran Millwood Hargrave a également montré le racisme dont sont victimes les Voyageurs tout au long de leur vie, personnes qui subissent le dédain des "Installés".

Certains événements se sont passés un peu rapidement à mon grand regret, j'aurais aimé en découvrir plus et avoir davantage de détails, mais c'est un tout petit bémol.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Finalement, les douces ondulations des collines firent place à la plaine quadrillée de champs. Nous devions approcher d'un lieu de vie, et un grand. La terre noire était labourée de sillons bien droits aussi loin que portait le regard : des lieues et des lieues de terre fouettée, fauchée et battue jusqu'à la soumission.
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Je refusais de penser que nous avions infligé cette cicatrice à la forêt, même malgré nous. Il était important pour nous de quitter un endroit sans laisser la moindre marque durable de notre présence sur le monde. « Ne prenez que ce dont vous avez besoin, nous répétait la Vieille Charani. Laissez-en assez pour ceux qui passeront après vous.
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Dans la forêt, on trouvait de l’hamamélis, de l’écorce de saule et d’autres remèdes pour soigner les plaies. Si connaître la terre et tout ce qu’elle avait à offrir était bestial, alors être humaine ne m’intéressait pas.
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- Ils envoyaient ses.. j'allais dire "ses hommes", mais des rumeurs disent qu'ils sont pires, eux aussi.
- Qu'y-a-t-il de pire que les hommes ?
- Pas grand-chose.
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Nous n'étions plus que huit, rien que des filles. Je les connaissais toutes depuis ma naissance ou la leur, mais la peur avait dressé des barrières entre nous. Je n'arrivais pas à croiser leur regard. Qui serait la prochaine à partir ?
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Videos de Kiran Millwood Hargrave (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kiran Millwood Hargrave
À l'occasion du Forum des libraires 2023, Sophie Charnavel, Directrice générale, présente la rentrée littéraire de Robert Laffont - @edrobertlaffont
0:00 Introduction 0:31 *_La Reine aux yeux de lune_ de Wilfried N'Sondé* 0:47 *_La Danse des damnés_ de Kiran Millwood Hargrave* 1:05 *_Les Petits Farceurs_ de Louis-Henri de la Rochefoucauld* 1:30 *_Juliette_ d'Abd al Malik* 1:58 *_Proust, roman familial_ de Laure Murat* 2:41 *_Comment aimer sa fille_ de Hila Blum*
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