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Fortune de France (13 volumes, J... tome 2 sur 13
EAN : 9782253135364
667 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
4.28/5   833 notes
Résumé :
1563-1567 : quatre années de paix entre catholiques et protestants de France. Paix fragile, mais suffisante pour que Pierre de Siorac, héros de Fortune de France, et son frère Samson soient envoyés par leur père étudier la médecine à Montpellier.
Voici nos deux frères huguenots sur les grands chemins du royaume, puis parmi les docteurs et apothicaires de l'Ecole de Médecine fameuse dans toute l'Europe. Dissections nocturnes, sorcellerie, amours de grandes dam... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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sur 833 notes
Et me voilà à nouveau pantelante et réjouie de retrouver le jeune et ardent Pierre de Soriac !

Dans ce second tome, nous suivons Pierre, son frère Samson et son fidèle valet Miroul jusqu'à Montpellier, où notre jeune héros est envoyé par son père pour entreprendre des études de médecine.
Dans cette France de la Renaissance, la renommée de l'Ecole de médecine de Montpellier est considérable. En 1556, c'est le premier collège à se doter d'un amphithéâtre consacré à l'examen des cadavres. Cette école a vu passer d'illustres personnages, comme Rabelais qui y a soutenu ses thèses mais aussi le Docteur Rondelet que nous apercevons en ce début de roman.
Ambiance studieuse, me direz-vous ?
Nenni.
Le valeureux et impétueux Pierre de Siorac nous entraîne, et parfois bien malgré lui, dans des aventures périlleuses et picaresques. Et même si cette époque troublée entre huguenots et papistes se targue déjà de ses atrocités, le ton employé par notre jeune narrateur reste enjoué et pétillant. A l'instar de Rabelais, ce jeune homme de seize ans, assoiffé de savoir, aime aussi la bonne chère, le bon vin et court le guilledou. Pour notre plus grand plaisir ! Mais pas toujours pour le sien ! Ses "vertes" passions se solderont par bien des déboires et parfois même par des événements tragiques. Mais je vous rassure, notre héros, fort de son honnêteté d'esprit et de son charisme, saura trouver des appuis bien placés pour se sortir des situations les plus délicates. C'est dans ce deuxième tome que L Histoire prendra également toute sa place, en mettant en scène quelques personnages historiques comme le Vicomte de Joyeuse et son fils Anne.
Robert Merle réussit, avec un talent inouï, ce pari de mêler Histoire et aventures fictives, tout en employant une langue belle, utilisant brillamment mots anciens et occitans sans pour autant rendre la lecture difficile.

Bref, un régal !

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Les années de jeunesse de Pierre de Siorac, héros de la série historique "Fortune de France", sont moins vertes qu'écarlates.

Après un premier tome palpitant qui plantait le décor d'une saga romanesque colossale servie par la superbe plume de son auteur et bercée par la langue De La Renaissance reconstituée avec brio, voici que Pierre et son frère Samson quittent le château de Mespech pour étudier la médecine en la ville de Montpellier où ils suivront un enseignement qui ne manquera pas de faire lever le sourcil au lecteur d'aujourd'hui !

Écarlates sont donc ces vertes années car malgré les efforts de conciliation pratiqués au plus haut niveau du royaume de France, l'hostilité entre Catholiques et Huguenots ne connaît pas de répit et c'est justement à Montpellier que les deux jeunes seigneurs périgourdins vont être les témoins d'un massacre sanglant (comme tous les massacres).

L'action de "Fortune de France", en conquérant de nouveaux horizons, prend son essor et le lecteur est entraîné avec plaisir et curiosité dans les aventures de son héros pour lequel il ressent de plus en plus d'attachement. Pierre de Siorac grandit, mûrit et connaît les premiers émois du coeur. de nouveaux personnages, plus politiques et officiels que dans le tome précédent, font réellement toucher du doigt la réalité historique du récit, étroitement liée à la fiction patiemment et savamment brodée par Robert Merle.
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Durant quatre années entre 1563 et 1567, les affrontements entre catholiques et huguenots marquent le pas et la paix semble régner.
Le baron de Mespech peut alors, en toute sécurité, envoyer Pierre et Samson faire leurs études de médecine à Montpellier.
Robert Merle nous peint ici une fresque colorée et vivante de ce XVIème siècle où la mort et l'horreur étaient quotidiennement présentes sans que jamais fissent défaut chez le héros de ces aventures la soif de savoir et la gaieté d'esprit.
Ce deuxième chapitre achève de mettre en place les personnages de la formidable série "Fortune de France", l'intérêt suscité dès le premier tome y sera présent dans chacun des treize opus.
C'est un énorme cadeau que nous fait Robert Merle.
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J'avais lu cette série il y a une quinzaine d'années et m'étais arrêtée au tome 7. J'ai voulu reprendre il y a cinq ans mais n'étais pas dans la bonne période.
J'ai tardé et ai enfin relu ce deuxième tome.
Nous sommes en 1563 et nous vivons avec un cadet de Baron, Pierre de Siorac, destiné à devenir médecin. Nous sommes dans ses vertes années... Il est très jeune, assez impétueux, beau parleur et très porté sur les plaisirs de la chair. Avec lui toute femme est belle et ... à mignoter!
La langue est très agréable à lire, reprenant le "parler" d'autrefois, et les aventures sont vivantes et intéressantes. le contexte des guerres de religion, qui plus est en province, est très intéressant quoique glaçant. La petite histoire rencontre la grande, le récit mêlant personnages fictifs et réels. Les détails de l'époque (us, costumes, armes, repas...) nous donnent l'impression d'y être.
Cependant je n'y ai pas pris autant de plaisir que dans mon souvenir. le héros m'a lassée, tant il est jeune et trop plein de verdeur... A voir si j'essayerai de le voir vieillir et peut-être s'assagir.
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Il faut vous dire : Jules avait rapporté il y a quelques temps plusieurs romans de Robert Merle. Après les avoir lu lui-même, il m'en a fait l'éloge et à chaque fois que je m'interrogeais sur ma lecture suivante, il me disait invariablement « tu devrais lire Robert Merle ».
Oui, mais, moi, j'attendais le moment pour ça, c'est-à-dire le bon moment. Et le moment de m'attaquer à Robert Merle est venu. Là, devant les livres rangés côte à côte dans la bibliothèque, je me suis demandé par lequel commencer. Et j'ai pris celui qui m'attirait le moins. Vous savez, comme quand petit vous triez les aliments dans votre assiette pour finir par celui que vous préférez. Stratégie que j'ai souvent adopté, pourtant pas terrible en ce qui me concernait ; que de fois mon mini appétit m'a privé du meilleur ! Depuis, je mange toujours tout ensemble de ce qu'il y a dans mon assiette. Mais ça n'est pas valable pour les livres, les lire tous ensembles ne donne rien.

Si je dis que ce roman est celui qui m'attirait le moins de ceux que l'on a de l'auteur, c'est bien sûr à cause d'un gros a priori de ma part ; les romans historiques ne m'attirent pas. Alors des histoires de huguenots et de papistes…
Oui, mais en réalité, ce qui m'a décidé à prendre ce livre quand même, c'est l'allusion en quatrième de couverture (comme quoi, elles peuvent être utiles quand elles sont bien faites) au caractère picaresque du roman. Et ça j'aime bien.
D'ailleurs, il est peut-être là le mélange pour les livres, avoir deux genres ensembles pour faire passer celui que l'on aime pas grâce à celui que l'on aime bien.

Ce livre est écrit dans une langue ponctuée de mots anciens, mais dans une proportion qui reste tout à fait raisonnable et ne gêne donc pas la fluidité de la lecture.
Étrangement donc, je me suis vite intéressée à l'histoire de Pierre de Siorac et aux péripéties auxquelles il devra faire face. Il est en effet venu à Montpellier pour ses études de médecine, domaine qui l'intéresse certes, mais sans exclusivité. Il apprécie aussi visiblement les femmes et les bonnes tables.

Le contexte historique permet de s'instruire, si jamais la simple lecture détente ne suffit pas. Sinon l'intrigue et la qualité littéraire sont déjà amplement suffisants pour justifier du choix de cette lecture.
Une belle découverte.

Au suivant, donc !

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ha certes ! Si enflammé que je fusse à galoper en ce mois de juin avec mon gentil frère Samson et notre valet Miroul par les montées et les dévalades des grands chemins de France, cependant j'avais, par bouffées, le coeur mordu de laisser si loin derrière moi dans le Sarladais la baronnie de Mespech.
Peu s'en fallait que, chevauchant, ne me vint larme à l'oeil chaque fois que je me ramentevais le grand nid crénelé où j'avais éclos et mis mes plumes, protégé des troubles du temps par ses remparts, mais plus encore par la bravoure de mon père, de l'oncle Sauveterre, de nos soldats, car notre dicton périgordin dit vrai :
- Il n'est bons murs que de bons hommes -.
(extrait du chapitre premier)
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N'est-il donc point de bachelette en cette belle ville à qui un honnête drôle peut confier son nephliseth désoccupé, sans perdre pour autant son poil et sa denture ? Vais-je vivre ici affamé à table comme chien, escouillé au lit comme ermite en sublimant moi aussi mon solide corps dans les aigres vapeurs de la chasteté ? Mais quoi , comment y tenir ? C'est clore trop durement l'aludel et tant il est opprimé de fumée sans issue qu'à la fin il éclate !
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La foule sur la place, à ce que je pus en deviner (...) était immense, et je sus, sans le voir encore, que Cabassus apparaissait quand une huée s'éleva, qui fut tant forte, stridente et sauvage qu'elle me glaça et que je fus un moment avant d'entendre les mots qui étaient hurlés avec tant de haine par des milliers de bouches
- Brûle, Athée, brûle!
-Ha! dit Fogacer, fort pâle et me saisissant la main,qui a dit que l'homme est un loup pour l'homme? Ce dicton n'a qu'un tort, il diffame le loup. (p.439)
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Qu'on soit papiste ou huguenot, la morale s'arrête, effarouchée, sur les degrés du pouvoir.

p.452
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- Ainsi, Monsieur, dit-il enfin avec un air de feinte gravité, vous courez le cotillon.
- Monsieur, dis-je dans le même ton, je le cours.
- Et si vite que court le cotillon, je ne doute pas que vous le rattrapiez. Car vous avez le cheveu blond, l’œil bleu, le teint frais, la taille fine, et la tournure vigoureuse.
- Je ne suis pourtant point tant joli que mon frère.
- C'est vrai, mais c'est un frère muet, et vous, vous jouez fort bien du plat de la langue. Et enfin, il y a en vous quelque chose de vif, de gaillard et d'expéditif qui doit plaire aux drolettes.
- Monsieur, dis-je, je ne me plains pas.
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Vidéo de Robert Merle
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
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