AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 490 notes
5
33 avis
4
50 avis
3
20 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Helen est au bord du gouffre... Elle est obligée de faire des extras pour compléter ses maigres revenus en tant que photographe. Divorcée de Dwight, c'est dans l'alcool qu'elle se réfugie. Malheureusement, un soir où elle veut emmener son fils à l'hôpital, elle se fait arrêter. Et c'est la douche froide : on lui retire la garde d'Ollie. C'est lors d'un vernissage, dans une galerie d'art de San Francisco, où elle officie en tant que serveuse, qu'elle fait la connaissance d'Ava Havilland. Au cours de la discussion, cette dernière lui propose de venir dès le lendemain pour faire plus ample connaissance. À Folger Lane, elle rencontre Swift, le mari d'Ava. Ancien dirigeant d'une série de start-up, le couple était en train de créer une fondation, La Niche, afin de secourir les chiens abandonnés. Aussitôt, Ava et Swift, ce couple fortuné, charismatique et excentrique, décide de prendre Helen sous son aile et l'aider, aussi bien professionnellement que personnellement, notamment pour récupérer son fils...

Machiavélique, pervers, c'est ainsi que l'on pourrait qualifier le dernier roman de Joyce Maynard. Car Helen, en faisant la connaissance d'Ava et Swift, pense avoir enfin rencontrer des personnes sincères, gentilles et aimantes. Mais, au fil des jours, des soirées et des confessions, la jeune femme va peu à peu se rendre compte qui se cache derrière ce couple bienveillante et altruiste. À travers ce roman, l'auteur questionne sur la notion d'amitié, d'empathie, d'apparence et du désir d'être accepté et aimé. Nous montrons-nous tels que nous sommes au fond de soi ? Jusqu'où sommes-nous capables de camoufler notre véritable identité ? L'auteur dépeint ainsi une relation peu à peu toxique et nous plonge dans une ambiance de plus en plus tendue et malsaine. Efficace et retors !
Commenter  J’apprécie          1006
Après la lecture de ce roman , force m'est de reconnaître que Joyce Maynard et moi allons rester de " très bons amis ", elle parce qu'elle possède l'art et la manière d'aborder avec tact et finesse les sujets les plus obscurs , et moi parce que j'adore me laisser " mener par le bout du nez " , convaincu d' " être entre de bonnes mains ".
L'histoire est tout de même brutale pour la pauvre Helen , divorcée et , surtout privée de son fils suite à un contrôle d'alcoolémie positif . Quand tout va mal !!!. Heureusement , il reste quelques "poteaux solides " dans son univers glauque , quelques rares amis fidèles , malheureusement supplantés un jour , par l'apparition "miraculeuse " des Havilland, un couple chaleureux , harmonieux , riche , un " autre niveau " de ceux qui vous subjuguent car ils ont "Tout" et que vous n'avez "Rien " et que lorsqu'on n'a "Rien " , il est bien difficile de résister à "Tout "...Et Helen ne résiste pas , "les colosses aux pieds d'argile " que sont Swift et Ava vont faire d'elle la plus heureuse des femmes , l'aider à mettre fin à ce long calvaire qui ne semble pas vouloir l'épargner....
Le style de Joyce Maynard , son écriture sobre , ne sont pas au service de grandes envolées mais , au contraire , nous maintiennent dans une sorte de nasse en compagnie d'Helen ,. Pourquoi s'enflammer alors que tout rayonne autour de nous et nous entraine malgré nous dans un tourbillon infernal ? Une écriture sans grande fioriture mais bigrement efficace , qui prend son temps avant de nous asséner le coup de grâce..Et on y va , et on y court car , une fois ferré, le " poisson " que nous sommes ne cherche pas à s'en sortir , et se laisse mener bien sagement vers ......
Joyce Maynard sait " grossir le trait pour mettre à nu " le " plus profond de l'âme humaine ", elle sait , avec brio , démonter les mécanismes pervers , toucher là où ça fait mal , ramener l'homme à sa juste et modeste place et installe le bonheur de l'existence à portée de main , à disposition de tous ceux et celles qui , aux scintillements des flons-flons , à la puissance de l'argent , aux strass et paillettes , préféreront la puissance de l'amour , du vrai , celui du coeur .....Encore faudra- t- il pour chacun et chacune faire preuve d'un minimum d'intelligence , de finesse d'esprit , pour distinguer les nuances de discours bien affutés....Faut - il être " capable de tout " pour intéresser, éblouir, briller , flamber , frimer " ? A vous de voir. Joyce Maynard semble avoir choisi son camp ....
Ceci étant, c'est de la fiction , hein , des belles paroles tout ça qui nous feraient oublier d'aller jouer au loto ! Et si on gagne....Oui , ben chacun " voit midi à sa porte " comme on dit "...En tout cas , n'oubliez pas , si vous allez jouer , portez " le masque " ....( et le vrai , hein , celui qui protège, pas celui qui nous permet d'être un autre ou une autre . )...C'est tellement inconfortable que les masques , ils finissent TOUS par tomber un jour ou l'autre ....comme dans ce très bon roman , quoi ....

Commenter  J’apprécie          805
Ils ont l'air charmants, ce couple formé de Ava et Swift Havilland, des Américains riches – très riches – qui peuvent se permettre de faire le bien autour d'eux. Et ils donnent vraiment l'impression de s'intéresser à Helen, la narratrice, surtout Ava, la richissime épouse de ce couple original.

Helen, elle, va mal. Elle a perdu la garde de son fils Oliver, sa seule joie dans la vie, et tous ses efforts convergent vers un seul but : récupérer son fils auprès de son ex-mari. Mais celui-ci lui tient la dragée haute. Il faut dire que le soir où elle s'est faite arrêtée, alors qu'elle raccompagnait son fils chez son père, elle avait un peu exagérée avec la bouteille dont elle use de temps en temps pour tromper la solitude. Erreur fatale que son ex-mari exploite à fond.
Alors quand Ava, rencontrée lors d'une soirée artistique, où Helen travaillait comme extra, lui tend une main secourable et l'invite chez elle, elle n'hésite pas une seconde.
Ils ont l'air si charmants et si dénués d'arrière-pensées …

Joyce Maynard nous régale avec un dispositif qui fonctionne à merveille : la perversion est au coeur de cette relation de dépendance que va entretenir Helen avec le couple richissime.
Même la rencontre avec Eliot, un célibataire sans histoires rencontré sur un site de rencontres, et que tout lecteur appréciera d'emblée, ne réussit pas à la détourner de l'attraction qu'exerce le couple sur elle.
Comme dans un jeu de marionnette de Guignol, le lecteur piaffe d'impatience pour dire à Helen qu'elle doit ouvrir les yeux et ne passer à côté de cette relation qui lui ferait du bien.

Mais Joyce Maynard tient le fil de son histoire.
Swift Havilland éblouit son fils Oliver, quand Helen réussit à l'emmener chez eux pour le week-end, par sa relation de copain aux poches bien pleines qui va initier le garçon à la natation – avec une scène épique de courses entre les deux, où il n'est pas question pour Swift de perdre devant un adolescent. On devine sans peine que le drame viendra de ce côté-là.

« de si bons amis » est une réflexion sur l'argent roi aux Etats-Unis et ses effets pervers sur les relations humaines. Rien n'est jamais gratuit au pays du Dollar.
Helen la vulnérable a cru trouver ce qu'elle recherche depuis que toute petite sa mère l'a délaissée : un lieu où se sentir unique et aimée. Elle apprendra à ses dépens à quel point elle s'est bercée d'illusions.


J'avais déjà bien appréciée l'écriture de Joyce Maynard avec « les filles de l'ouragan » que je vous recommande aussi.

Critique de ses riches pleins d'extravagance pour épater leur entourage et complètement coupés de la réalité de la pauvreté qui les entoure, « de si bons amis » est ici une excellente peinture de tout ce que les Etats-Unis peuvent produire de plus méprisants – et l'arrivée d'un certain Président au pouvoir récemment en est l'une de ses manifestations.
Commenter  J’apprécie          5014
"De si bons amis" fait partie des livres qui se lisent rapidement. On pressent dès les premières lignes que la rencontre d'Hélène, fragilisée par un divorce et le retrait de la garde de son enfant, avec Ava et Swift, les si bons amis ne va pas être une belle et forte amitié. Je dis on pressent, mais ce n'est pas le cas d, Hélène, qui est complètement tombée sous le charme, subjuguée par leur mode de vie. Elle se laisse vampiriser par eux. Nous, en tant que lecteur, on redoute le moment où le drame va arriver car une telle dépendance affective ne peut que mal se terminer. Tout au long des pages on constate une emprise de ce couple de plus en plus fort sur Hélène qui n'aspire qu'à une seule chose récupérer son fils grâce à ses bons amis qu'elle admire en tout point. Page après page, ses si bons amis tissent leur toile avec perversité. Ils sont tout ce que je fuis au galop : superficiels, faux, manipulateurs.
Si je n'ai pas été sous l'emprise de ces si bons amis une seule seconde, j'ai été en revanche, sous l'emprise de ma curiosité qui m'a poussée à lire rapidement ce roman. Il y a une tension psychologique présente tout au long du livre qui nous invite à tourner les pages rapidement.
C'est le troisième roman que je lis de cet auteur. Elle sait planter le décor dans lequel on ne se sent pas forcément bien mais dans lequel on fait immédiatement partie.
Commenter  J’apprécie          433
Il y a des auteurs qu'on aime mais qui écrivent un peu toujours le même livre. Entre un jour tu raconteras cette histoire (l'avant dernier livre de Joyce Maynard qui nous avait fait chavirer d'émotions ) et ce "De si bons amis" qui vient de sortir toujours aux éditions Philippe Rey, (titre français; Under the influence en anglais ), les intrigues n'ont rien à voir.

Cette fois , Joyce Maynard nous raconte l'histoire d'Hélène McCabe qui est au fond du trou et qui rencontre un couple de riches Californiens qui lui tend la main... Mais sont ils si désintéressés qu ils ne paraissent au premier abord ?

En y réfléchissant bien, il y a au moins un trait commun entre chaque livre de l'auteur : sa capacité à dresser des portraits de femmes complexes et touchants.

La grande réussite du livre de Joyce Maynard est bien de parvenir à instiller peu à peu un sentiment diffus de malaise, mettre le lecteur sur le qui vive, construire une histoire qui bascule peu à peu dans l'amitié toxique en nous tenant, nous lecteur, sous influence.

On vous l'accorde aisément: il ne s'agit sans doute pas de notre roman préféré de Joyce Maynard mais on s'y laisse assurément prendre avec plaisir guettant le moment où le "rêve américain" bascule en drame.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          433
L'auteur n'aurait pu trouver meilleur titre pour ce roman.
Alors qu'Helen, quarantenaire, est au bord du gouffre, les Havilland, un couple de riches philanthropes, la prennent sous leur aile. Naîtra alors une amitié exclusive qui s'avèrera, au fil des pages, des plus toxiques.
L'action est lente, l'intrigue monte en tension doucement, se dévoilant peu à peu au lecteur et l'amenant à tourner frénétiquement les pages.
Le style est fluide et agréable. Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          350
Joyce Maynard n'est jamais décevante, elle connaît les bons ingrédients pour réaliser des romans réussis . Et c'est le cas dans ce dernier opus qui relate les relations amicales d'Helen, femme divorcée et plutôt paumée depuis qu'elle ne vit plus avec son fils, avec Ava et Swift, un couple de riches philanthropes, très dirigistes...Ce texte n'a pas la charge émotionnelle des «  règles d'usages » du même auteure mais il a l'efficacité d'un vrai page-turner. Un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          310
Une lecture agréable mais ce n'est pas mon préféré, il vaut mieux commencer avec un long week end ou l'homme de la montagne.
L'auteure explore les rapports humains, plus particulièrement l'amitié, par le biais d'une mère un peu paumée suite à son divorce, à ses problèmes d'alcool qui lui font perdre la garde de son fils et d'un couple très riche qui décide de la prendre sous son aile.
Helen reprend confiance en elle, et ses rapports avec son fils dans la maison du couple riche sont idéaux.
Trop beau pour être vrai, c'est clair. Mais là où l'auteure excelle, c'est qu'elle distille petit à petit les indices : ne pas se fier aux apparences, tout était sous nos yeux. Il suffisait de mieux regarder.
A t-on vraiment envie d'ouvrir les yeux sur la vie rêvée, la vie idéale que l'on vient de découvrir pour se rendre compte que l'on s'est trompé sur toute la ligne.
Une fois les yeux ouverts, la vérité vous saute au visage, et tout s'explique et plus dure est la chute.

Commenter  J’apprécie          290
Un livre que j'ai trouvé plutôt troublant. L'histoire se déroule en Californie. C'est celle d'Helen, une jeune femme un peu fragile qui tombe sous l'emprise d'un couple à première vue exceptionnel. Belle maison, ambiance magique, luxe à profusion, chaleur humaine troublante...Le livre distille un vrai malaise au fur et à mesure que l'on pressent un drame à venir. C'est très bien écrit, joliment profond, très américain par sa simplicité apparente. Et le livre ne se lâche pas facilement, j'en sais quelque chose ! Helen s'attache à un couple d'amis qui la prend sous son aile. Mais ne serait-ce pas plutôt sous sa coupe ? Mais pourquoi s'intéressent-ils tant à son jeune fils ? Et pourquoi semblent-ils dénigrer son nouveau petit ami ?
A vrai dire, j'ai aussi trouvé un air de roman à suspense dans ce roman très prenant. Mon seul bémol provient de la postface que j'ai trouvée un peu prétentieuse, mais n'est-ce pas là une broutille au regard du vrai plaisir de lecture offert par ce livre ? Je suis preneur de conseils pour enchainer avec un autre livre de Joyce Maynard !
Commenter  J’apprécie          249
Helen est une femme déprimée. En effet, elle a perdu la garde de son enfant pour problème d'alcoolisme, et elle enchaine les petits boulots mal payés ...

Sa détresse va alarmer Ava Havilland, et va la prendre sous son aile, lors d'une rencontre fortuite.
Elle se conduit comme une véritable amie. Ava et son mari Swift vont tout faire pour elle, ils lui feront découvrir leur merveilleuse villa, leur merveilleux amis, et Ô combien ils sont généreux. Surtout, ils vont l'aider à récupérer la garde de son fils !

Nous suivons Helen sous emprise de cette amitié, aussi réaliste que toxique. Jusqu'au jour où elle va rencontrer Elliot, dont elle va tomber amoureuse. Cet homme simplet, ne convient pas à ses nouveaux amis extravagants qui ne se priveront pas de lui faire comprendre.

Tirailler entre l'envie de récupérer la garde de son fils, rester proche de ses nouveaux amis, et tomber amoureuse de Elliot, nous suivons les péripéties de Helen, sans chichis, dans un roman très réaliste.
Commenter  J’apprécie          241




Lecteurs (982) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}