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EAN : 9782330185497
Actes Sud (07/02/2024)
3.74/5   516 notes
Résumé :
(Dessins d'Aline Zalko)
"Je vous souhaite d'être follement aimée" , écrivait André Breton. Dans ce recueil de poèmes qui constituent autant de microfictions incandescentes, Nicolas Mathieu dessine les visages de cet amour fou et donne à voir un monde de coïncidences, d'analogies et de banalités transformées en trésors : les villes entrevues, la mer, les rencontres et les commencements, le désespoir et les joies, le bonheur intenable, les saisons, les matins ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 516 notes
L'auteur nous livre un roman court, un véritable petit bijou,une pépite, à la limite du chef d'oeuvre,Un roman qui m'a marqué au plus profond de mes tripes, de mon être, l'auteur m'a envoûtée par son écriture sensible, subtile, et tellement poétique, Un roman que l'on dévore , un roman qui se déguste, un roman que l'on englouti une fois la lecture commencée. Une histoire d'amour, de mélancolie, de nostalgie, Une série de texte qui s'assemblent, se fusionnent sur les différents passages de la vie, passée, présente et future. Un roman avec de magnifiques illustrations, Ce roman est une ode à la vie, une ode à l'amour. Un roman à lire de toute urgence.
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Etant grand fan de Nicolas MathieuLeurs enfants après eux », « Connemara ») depuis son Goncourt en 2018, je n'ai pas hésité à me jeter sur ce récit autobiographique pourtant assez atypique de l'auteur. Ce roman réunit en effet les textes écrits par l'auteur sur les réseaux sociaux depuis 2018 et en particulier ceux qu'il adressait publiquement sur Facebook et Instagram à une femme désirée, mais qui n'était pas libre. Une histoire d'amour clandestine qui n'est plus, mais dont il se rappelle chaque instant…

L'auteur annonce d'emblée que la littérature n'est pas vraiment capable de saisir l'amour tellement celui-ci est vaste, mais en décrivant avec une maestria incroyable ces petits gestes et ces petits instants anodins qui constituent l'essence même de l'amour profond, force est de constater qu'il parvient néanmoins à capter avec brio ce concept universel qu'est l'amour.

Au fil de petits textes qui peuvent initialement paraître décousus, mais qui au fil des pages finissent par constituer un ensemble lié par l'amour sous toutes ses formes, allant de l'amour adultère, parfois impossible et souvent blessant, à l'amour du père pour son fils et du fils pour son père. L'auteur profite également de cette ode à l'amour pour s'interroger sur le temps qui s'écoule, tout en pointant du doigt cette société qui nous consume en bouffant la majorité de notre temps.

__« Ne cède pas ton temps en vain. Ne vends pas ta force à vil prix. Ne crois pas les « c'est comme ça », les « que veux-tu qu'on y fasse? ». Ne donne pas ton sommeil à ceux qui le muent en or. Réserve toi le plus possible pour la joie. Écoute moi. Tu n'as qu'une vie: défends-la. »

Parsemé de mélancolie, de tendresse, de nostalgie et de délicatesse, cet ouvrage qui combine à la fois l'intime et l'universel capte à merveille la moindre trace laissée par l'amour, de l'attente de l'autre au souvenir sa peau, en passant par le manque, le désir, l'éloignement et la fusion. le tout rehaussé par les illustrations de la dessinatrice Aline Zalko et par la plume sensible et foncièrement poétique de Nicolas Mathieu.

Si certains passages, plus décousus, m'ont moins touché, surtout par manque de contexte, la plupart sont d'une beauté époustouflante et m'ont laissé sans voix.

Un roman qui ne se dévore pas mais qui se déguste !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le ciel ouvert, titre évocateur, livre une succession d'instants de vie, d'enfants, d'adolescents, d'hommes et de femmes, de vieillards sur la piste d'envol. Tout au long de ces moments partagés, tendres, poétiques, érotiques, songeurs, admiratifs, Nicolas Mathieu propose une série de regards sur la vie, l'amour.

Il le fait en maintenant au long de ses belles phrases juste ce qu'il faut de mélancolie, de nostalgie, pour entraîner le lecteur sur des chemins qu'il a forcément suivis ou suivra, selon son âge. C'est un texte d'attentes multiples, qu'il s'agisse de celles de la fin des vacances, de l'été, de rencontres souvent adultérines, de trains qui arrivent ou non, de moments volés, savourés, regrettés.

C'est en même temps un partage de vies, de ce qui est public et de ce qui est caché, comme les corps vêtus ou non, aussi bien au moment de l'au revoir qu'à celui de l'éveil après une nuit partagée à deux, du sommeil qui répare les drames intimes, des insomnies qui les aggravent.

Toute cette méditation poétique englobe les espérances personnelles, les rêves, impossibles ou réalistes, les déceptions, les joies et les chagrins, les ambiances familiales, simples, riches aussi de moments intenses. C'est bien un vrai ciel ouvert sur la vie et l'amour, des moments de lecture saisissants.
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D'une prose poétique, magnifiée des dessins d'Aline Zalco, Nicolas Mathieu nous ouvre grand le ciel !
Il assemble des textes singuliers et nous touche !

Ce petit livre coloré égrène la vie
Cette chose qu'est la vie et ses exigences
Sa vie, ma vie, votre vie : car la vie c'est ça! ce n'est que ça ! L'histoire en marche, le mouvement de l'horloge, son tic-tac, tic-tac, les frémissements du quotidien, la succession des saisons, les amours, le sens de la vie, l'émerveillement, les désillusions ... Et le temps qui passe !
Te souviens-tu de l'enfance ? Bien sûr qu'on s'en souvient : Les années creuses, les jours heureux, la liberté de ne rien savoir et de tout vouloir.
On se souvient des fragments de nos vies, l'enfance, l'adolescence, le premier baiser, quinze ans on tombe amoureux, on ne touche plus terre !
Puis, s'efforcer d'être un adulte, faire ce que l'on peut, de notre mieux, affronter le quotidien avec ou sans armes. Apprendre le métier de vivre ! Et découvrir que la vie est presque toujours au dessus de nos forces !

Et puis quand le ciel ne se distingue plus du sol, quand le présent devient trop présent, trop lourd de vides,
on ressent une urgence à vivre, à capter chaque instant, à voler des minutes à ce temps assassin.
Exister loin de chez soi, s'inventer des rencontres pour se substituer à trop de lacunes.
De ce récit surgit l'autoportrait d'un homme fragile qui s'interroge sur l'amour :
Sur l'amour tendre d'un père regardant son fils grandir, d'un fils qui prend la main de son père devenu fragile,
de la femme désirée.
Une histoire d'amour clandestine, un amour fou vécu en secret, une passion éphémère sans projets.
On plonge dans ces amours, la joie d'un baiser, l'attente d'un rendez-vous, les chambres d'hôtel, le souvenir d'une peau imprégnée par le désir, la faim des corps, le manque, la frustration et l'excitation des débuts.

Ce récit prend toutes les couleurs de l'existence, sa palette va de la brûlante passion à la tendresse, la nostalgie. Tout en délicatesse, il parcourt l'univers de l'intime ...
C'est tout simplement magnifique et bouleversant !

"Au fond, je n'ai pas hâte. Prenons le temps, d'accord?
Soyons lents à dérouler le bonheur. Fabriquons longtemps des souvenirs. Vivons doucement, mon chat, en attendant ton prochain anniversaire. N'aie pas trop vite vingt ans. Un grand garçon, c'est bien déjà."
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« le ciel ouvert », ou comment de courts messages postés sur les réseaux sociaux sont mis en lumière en se regroupant dans un livre.
La majorité de ces messages parlent d'un amour clandestin, celui avec une femme qui n'était pas libre. On balance entre banalités du quotidien, phrases crues et déclarations d'amour fou. On peut voir cela comme un miroir de nos propres amours, ou bien se sentir un peu voyeur d'une intimité étalée sans pudeur.
« …à partir de 2018, j'ai commencé à écrire là des messages qui n'étaient destinés qu'à une seule personne. »

Heureusement, d'autres textes ponctuent ce recueil, textes sur la responsabilité d'être père, sur l'enfance et le bonheur, sur les petits émerveillements du quotidien et les lendemains de cuite. La vie, quoi !
« Encore une journée à ne rien faire qu'écouter la plainte du monde qui dans un vaste soupir rétrécit sous nos yeux. Encore une journée pour rien. »

Je suis passée d'un texte à l'autre, grappillant de ci de là, tombant sous le charme de certains passages ou en détestant d'autres.
Écrire des textes au jour le jour pour raconter l'amour et le désir, l'attente et les saisons… ce n'est pas nouveau sous le soleil. Avant Nicolas Mathieu, Philippe Delerm a su croquer les petites choses du quotidien et Christian Bobin, que je considère comme le maitre du genre, a fait cela avec plus de génie.
Illustré par Aline Zalco de dessins très colorés, ce petit recueil est très joli à regarder mais je l'ai trouvé un peu décevant à la lecture.

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critiques presse (10)
Culturebox
23 avril 2024
De cet assemblage de textes singuliers, de ces poèmes en prose trempés dans le réel, de ce "laboratoire de roman", aussi, surgit comme toujours chez Nicolas Mathieu une forme de vérité universelle qui, partant du cœur, nous "ouvre le ciel", et nous touche.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LePoint
11 mars 2024
Le Prix Goncourt 2018, accro aux reseaux sociaux, publie un petit livre rassemblant ses messages d'amour publies sur Instagram.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
05 mars 2024
Le Prix Goncourt 2018 poursuit les souvenirs éparpillés d?une passion abolie en se désolant de savoir que les mots sont incapables de les rattraper.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Marianne_
27 février 2024
Ce nouveau roman est un journal intime en forme de fenêtre vers l'antre fracassant des sentiments, où Nicolas Mathieu ose un « je » sans ignorer qu'il embrassera l'universel. C'est le vade-mecum qu'il nous fallait pour ne pas oublier de rester vivants.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeMonde
20 février 2024
Si ce grand mélancolique se fait ici le greffier des « jamais plus », se glisse aussi une réflexion sur la littérature, ses mensonges et son impuissance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesInrocks
20 février 2024
Jamais on aura aussi bien dit l’amour que dans ce nouveau texte, cette fois autobiographique, de Nicolas Mathieu.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
SudOuestPresse
19 février 2024
L’écrivain, Goncourt 2018, réunit des textes écrits au fil des années sur Instagram à une femme désirée. Un amour qui n’est plus. Une intimité qu’il transforme en miroir où chacun se reconnaît
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaLibreBelgique
12 février 2024
Nicolas Mathieu fait exister aux yeux de tous l'histoire passée d'un moment de sa vie. ...
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LesInrocks
12 février 2024
Nicolas Mathieu mêle des textes partagés sur son compte Instagram à des dessins pour raconter une histoire d'amour clandestine, qui pose des questions métaphysiques comme politiques.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Culturebox
05 février 2024
Cette somme de poèmes en prose trace une trajectoire, une ligne de vie portée par l'amour, par la révolte et par la littérature.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (187) Voir plus Ajouter une citation
Tu fus si fort, et nous nous sommes tant battus. Quinze ans de disputes, parce que la politique, le shit, ton autorité sans explication, ton héritage de claques et de mots ravalés, parce que père et fils et qu'on ne savait rien faire d'autre. Il y aurait de la matière pour vingt ans de thérapie, toi qui n'a jamais vraiment cru à la parole et qui si on te parlait d'inconscient, hausserais les épaules. Tu viens d'un monde presque englouti, où les hommes avaient des devoirs simples et des exigences impératives. Ils remplissaient le frigo, vous foutaient un toit sur la tête, des vêtements sur le cul et pour le reste, ils n'attendaient que d'être obéis. Ils furent longtemps incontestés, dans leur bêtise, leur brutalité affectueuse, leur amour distant, leurs colères qui ruinaient un dimanche, un réveillon ou les vacances. Ces hommes-là s'achèvent, et tu n'es plus ce Dieu de l'Ancien Testament, terrible et tout-puissant. Je te regarde, hagard, qui hésite, ne sachant plus rien du jour, de l'heure, de tes symptômes ou de l'état de tes artères.
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Il regarda son dos, sa nuque, les cheveux qui faisaient un chignon bâclé, plantés d'un crayon de couleur. L'histoire des femmes et de leur faiblesse était un mensonge. Cette architecture-là pouvait tout. Tenir des enfants et plier, devenir un fleuve ou bien un pont, se courber sur une machine ou sous une lampe, recevoir des caresses, des coups, des colères ou la sueur d'un homme. Sous la peau, le muscle et l'os faisaient leur impeccable roulement. La délicatesse était une ruse de caméléon. Elle était forte, increvable, dans son désir et ses obstinations et les deux fossettes au bas des reins le guettaient comme les yeux fixes d'une bête de somme. [...]

Ignorer qu'un beau jour, vivre s'achève.
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Toujours je serai un gosse de prolo fier de son BEPC,
qui avait peur du chômage et des dettes, qui s'endormait chaque soir devant la météo. Cet homme dont la vie fut employée à des fins qui n'étaient pas toutes les siennes. Qui a compté les jours avant les vacances, les mois avant la retraite. Je suis de ce monde du temps vendu par force, cédé parce que c'est comme ça. Je suis de la race des mécontents, de ceux qui tiennent parce que pas le choix et rêvent que leurs mômes feront mieux, seront plus heureux, moins soumis et moins las. Je suis du vaste peuple de mon père, et j'abomine ce vol de deux années qui pourtant ne me concerne pas.
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Je vais te dire, en réalité la littérature ne peut rien. Là-dessus, tout le monde ment. Et je hais son délire centenaire, ce songe asthmatique, tous ses raffinements qui fardent des cadavres, je hais ses restitutions d'embaumeurs. La vérité, c'est qu'il n'y a pas de temps retrouvé, cette lubie d'hypokhâgne, ni de résurrection possible. Tous les livres sont des nécropoles. [...]

Elle respire quelque part et je n'existe pas. Elle est heureuse et je regarde France-Pérou.
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Tu ne l’as pas su et un jour nous serons vieux et lents, et bientôt morts. Mais cet instant-là fut le nôtre. Tu trouvais mon regard stupide et fixe. Je faisais provision de toi. Je t’emportais en détail. Je goûtais cette plaie qui est de ta savoir perdue d’avance.
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