Le ciel ouvert

« le ciel ouvert », ou comment de courts messages postés sur les réseaux sociaux sont mis en lumière en se regroupant dans un livre.
La majorité de ces messages parlent d'un amour clandestin, celui avec une femme qui n'était pas libre. On balance entre banalités du quotidien, phrases crues et déclarations d'amour fou. On peut voir cela comme un miroir de nos propres amours, ou bien se sentir un peu voyeur d'une intimité étalée sans pudeur.
« …à partir de 2018, j'ai commencé à écrire là des messages qui n'étaient destinés qu'à une seule personne. »

Heureusement, d'autres textes ponctuent ce recueil, textes sur la responsabilité d'être père, sur l'enfance et le bonheur, sur les petits émerveillements du quotidien et les lendemains de cuite. La vie, quoi !
« Encore une journée à ne rien faire qu'écouter la plainte du monde qui dans un vaste soupir rétrécit sous nos yeux. Encore une journée pour rien. »

Je suis passée d'un texte à l'autre, grappillant de ci de là, tombant sous le charme de certains passages ou en détestant d'autres.
Écrire des textes au jour le jour pour raconter l'amour et le désir, l'attente et les saisons… ce n'est pas nouveau sous le soleil. Avant Nicolas Mathieu, Philippe Delerm a su croquer les petites choses du quotidien et Christian Bobin, que je considère comme le maitre du genre, a fait cela avec plus de génie.
Illustré par Aline Zalco de dessins très colorés, ce petit recueil est très joli à regarder mais je l'ai trouvé un peu décevant à la lecture.

Rien. Aucune émotion, nul appétit, à cueillir ces instantanés postés sur Insta(gram). J'ai essayé à plusieurs reprises d'apprécier de belles phrases. Puis j'ai picoré au début, repris au milieu, sondé la fin. En pure perte.
Çà et là, de jolies tournures.
Les textes en italique, oui, peut-être.
Les inserts courts, que j'ai la patience de lire, avec un relatif intérêt.
Pas la moindre empathie pour les tirades énamourées à la belle, hélas déjà prise.
Un peu d'émotion quand il parle de l'enfant.
Au total, une immense déception. Les posts ont dû séduire au moment de leur parution, mais lus à la suite, n'apportent rien, ne me disent rien. Je me demande si Nicolas Mathieu les a retravaillés.
Quant aux dessins, les couleurs attirent l'oeil, le trait laisse froid.
Bref...

On connaît Nicolas Mathieu pour ses romans à succès, son Goncourt, ses adaptations cinématographiques, mais aussi pour ses postes Instagram dans lesquels il parle de tout et de rien avec son style inimitable.

Dans ce recueil, on pourrait penser qu'il a simplement consigné tous ses postes, mais non, il y a quand même un fil conducteur.

Sans jamais réellement s'épancher , il fait allusion à une histoire d'amour clandestine qu'il a vécu avec une femme qui n'était pas libre.

Tu l'auras compris, cet ouvrage est autobiographique.

Il nous parle de manière poétique mais avec un style abrupte, de son ressenti.

L'amour qui débute, les papillons dans le ventre, l'impatience, l'attente, la séparation, la tristesse, la nostalgie ...

Et puis, il s'adresse à son fils, le voit grandir et s'interroge sur l'avenir .
Il joue son rôle de père et transmet à l'enfant ce qu'il a appris de son propre père dont il parle également.

Cet ouvrage, c'est l'histoire du temps qui passe : des amours, des enfants, des ruptures, des moments de solitude....

Nicolas Mathieu sait raconter le temps qui file.
Il fait de la simple vie, un poème....

Texte magnifique dans ce petit livre curieux.
Beaucoup de mélancolie et beaucoup d'amour, chaque phrase, chaque texte trouve une résonnance en moi.
Hélas les dessins me font hurler, je ne comprends pas ce qu'ils font là, les couleurs criardes sont en opposition totale avec les écrits et me mettent mal à l'aise.
Est-ce voulu ? Ce contraste est saisissant et ne m'a pas permis de gouter à sa juste valeur ce magnifique recueil de Nicolas Mathieu. Je suis focalisée sur les dessins et je le regrette, ils sont pour moi terrifiants et même si l'artiste Aline Zalko a du talent je n'aime pas du tout ce qu'elle fait et à cause de ses dessins j'ai mis 3 étoiles alors que le texte mérite très largement 5 étoiles.
(j'aimerais bien savoir pourquoi il y a ces dessins?)

Est-ce un court roman ? Peu importe. Avec prouesse, l'auteur narre des bribes de vie d'un regard évasif aux yeux qui semblent scruter les quatre points cardinaux. Détail fréquent : au réveil, la trace des draps sur la peau qui reste le temps d'un souvenir et qui s'efface pour resurgir plus tard. C'est le temps qui prend trop de place ou qui fait défaut, selon l'état d'esprit. Ce qui marque les esprits justement, ce sont les souvenirs d'amour d'adolescence, puis des amours légitimes lourds de sens, enfin d'amours passagères avec leurs traces indélébiles. L'Homme intégré à la Nature, a horreur du vide. « Et le sentiment de vide vertical a peut-être suffi à attester l'existence de Dieu » écrit Nicolas M. Les croyances comme le doute aident à vivre. Ou pas ? Vivre en se posant des questions. Effacer ce qui mérite et profiter de ce qui se mérite, quand ça se mérite, comme un besoin qui crève le ciel, un jour de pluie infinie.

Recueil des pensées sur le temps qui passe - un enfant qui grandit et s'émancipe, un père qui vieillit et s'affaiblit, un amour qui n'est plus que souvenirs de petits gestes- que l'auteur a publiées sur Instagram. de jolies phrases, mais cela ne forme pas vraiment un « tout ».

Le livre est joli et les mots sont beaux et bien choisis. Parfait c'est donc un coup de coeur ? Pas vraiment. Cette succession de paragraphes très Instagrammable (que j'ai d'ailleurs adoré lire sur Instagram) ne suffit pas à faire un livre réussi selon moi. Cela manque d'une trame, d'une histoire. C'est un peu facile de sortir un tel livre quand on s'appelle Nicolas Mathieu. Bien sûr que c'est agréable à lire et qu'on souligne certains passages. C'est en plus super pratique à lire dans le métro ces petits bouts de réseaux sociaux, et sans téléphone !

Le livre est un florilège de posts, à l'image de nos communications quotidiennes. La plume est belle, souvent poétique, parfois incisive. La qualité de l'écriture est indéniable cependant le livre m'est par moments apparu comme cette seule succession de mots bien choisis et attrayants. Les personnages sont bien croqués et suivis, mais le tout manque à mes yeux d'histoire. C'est une lecture que j'ai cependant appréciée dans l'ensemble.

En ce qui concerne ce nouveau livre de Nicolas Mathieu, il est tout d'abord difficile de de la catégoriser. Personnellement je l'ai rangé dans les recueils. Car en effet il s'agit de la reprise de textes écrits sur les réseaux sociaux. Des textes avant tout personnel, dans lesquels j'ai eu un peu de mal à ressentir les sentiments des uns et des autres. Comme le dit Arnaud Viviant, du Masque et la Plume, tout ce qui est écrit n'est pas de la littérature ! le plus de ce livre est la participation de l'artiste Aline Zalko qui illustre cet ouvrage de dessins colorés.

Déroutant
On découvre un écrivain des sentiments plus que des histoires.
J'ai écouté ce livre à 4 voix dont une voix féminine. Surprenant.
L'auteur clame son manifeste, lui le témoin des douleurs des travailleurs, lui qui est sorti de la condition ouvrière.
Intéressant.