Lors du premier confinement, l'écriture de ce roman est apparue à
Justine Martin comme un moyen de transcender cette privation de liberté. Il s'agit donc d'un premier roman, et si je mettais un petit bémol, ce serait au niveau du style, notamment des dialogues qui ne sonnent pas toujours très juste, et des détails culinaires, peut-être trop nombreux.
Domiciliée au bord du lac Léman et amoureuse des voyages, Justine a puisé son inspiration dans la nature.
Nature sauvage, lacs, montagnes, forêts. Nature vert pré, vert sapin, bleu nuit, bleu azur, jaune soleil, rouge coquelicot - ou capucine, gris tempête, multicolore. Nature riante ou menaçante. Nature éternelle et pourtant menacée. Berceau d'animaux, sauvages ou domestiqués. Terre nourricière, aux richesses infinies.
Nature humaine, complexe et profonde. Faite de souvenirs, doux ou douloureux, de doutes, de choix, de renoncement ou d'acceptation, de hasard et de rencontres, de confidences, de partage et d'entraide. Qui trop souvent, oublie de regarder, respirer ou manger « en pleine conscience », et passe à côté des plaisirs simples.
La narratrice, Capucine, est partagée entre sa passion pour les voyages et la nécessité d'une vie sédentaire. Elle se lie d'amitié avec Noah et Zoé, à qui elle fait découvrir les secrets de la montagne, avant de se recentrer sur ses propres aspirations.
Le récit oscille entre voyages intérieurs et extérieurs. Sous une apparente légèreté,
Justine Martin aborde des sujets forts tels que la quête de ses origines, la maternité ou la dépendance affective.
Une vie de voyages est une ode à la liberté et à l'amitié. Un joli contrepied à la morosité ambiante et aux sourdes menaces qui planent au-dessus de nos têtes.