AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,49

sur 2313 notes
5
88 avis
4
33 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
A Song of Ice and Fire. Livre trois : A Storm of Swords
Arya, Jon, Tyrion, Jaime, Catelyn, Davos, Sansa, Daenerys, Bran, Samwell sont les "éclaireurs" de ce nouveau tome. Mais comment parler d'un ouvrage de plus de 1000 pages en quelques lignes ? Si ce n'est que Martin pousse un cran au-dessus tout ce qui rendait sa série attrayante jusque là, l'intrigue vous rend complètement accro - c'est ce volume que j'ai lu le plus rapidement -, les personnages nous deviennent encore plus familiers et attachants, l'évolution de Jaime est passionnante. Jon jouant les agents doubles au-delà du Mur, Samwell se révélant être un fin stratège, Daenerys qui poursuit son ascension avec une détermination et un sang froid étonnant, il y a tant de trames et de bouleversements qu'on peut difficilement les évoquer sans trop en dévoiler sur l'histoire. Martin est gargantuesque dans son souci de décrire, dans les moindres détails, les scènes importantes, je pense notamment aux trois mariages - l'auteur semble beaucoup aimer les chansons (seuls passages que je n'ai pas lu entièrement, j'avoue) - mais quel coup de massue à chaque fois ! Une fois atteint de tels sommets, ne va t'il pas nous décevoir ? La suite dans cinq ans et un mois, argh... !
C'est une blague ! il y a eu cinq ans d'attente entre ce troisième volume et le suivant, et les retardataires comme moi n'ont pas eu besoin d'attendre pour poursuivre leur lecture assoiffée...
Commenter  J’apprécie          81
Troisième tome, troisième merveille. Dans la ligné des deux tomes précédant, ce tome si s'inscrit comme le plus énorme et comme le plus palpitant à mon humble avis. Chaque chapitres apportes son lots de rebondissement de révélation, d'action ou même d'humiliation comme on le sais le Trône de Fer n'est pas une épopée à l'eau de rose, mais bien un cruel récit qui retrace la perfidie et la malice des différents personnages. Bien que certains ne soient pas dépourvues d'honneur ou de droiture l'ensemble de l'histoire repose sur les différents complots de chaque familles de hautes lignés. Et parfois même de certains dépourvues de noblesse. Bref, un récit qui fait vrai. Car le monde n'est pas tout bleu, George. R. R. MARTIN l'a bien compris.
Au cour de ce troisième intégrale, la bataille pour le Trône qui gouverne les sept couronnes continue. Théon GREYJOY est remplacé par Jaime LANNISTER, seul nouveauté au niveau de la narration. On se retrouve donc avec le même nombre de personnages à suivre ; à savoir : Catelyn STARK, Sansa STARK, Arya STARK, Bran STARK, Jon SNOW, Tyrion LANNISTER, Daenerys TARGARIEN et Davos MERVEAULT. Autant de péripétie auquel on assiste avec plaisir.
Ce tome s'étant sur plus d'un millier de page, et bien qu'il y est certains passage à rallonge comme la description des rêves de tout les enfants STARK l'intégralité du pavé reste fluide à lire. On à qu'une envie tourner les pages pour en savoir plus.
Vous l'aurez compris j'ai adoré ce tome, comme les autres et suis impatient de connaître la suite que je ne lirais qu'a condition de me laisser un long intervalle, car même si je suis fan de cette série de livre, force est d'admettre que l'on s'essouffle quelque peut à lire ces monstres de la littérature fantasy. En effet, il m'a fallu pas loin d'un bon mois pour en venir à bout, alors serte je ne suis pas si ardent lecteur que certain autre mais bon, ce n'est pas une course…
Une question cependant me viens à l'esprit en venant au bout de ce livre. Comment finira cette saga ? Au jours d'aujourd'hui il est une mode qui consiste à créer des histoires qui n'en finisse plus (Le Trône de Fer, Walking Dead, les chevaliers d'émeraude…) pour notre plus grand plaisir néanmoins.
Enfin, si vous avez aimer le Trône de Fer jusqu'ici, vous aimerez ce tome aussi j'en suis persuadé.
Commenter  J’apprécie          80
Ma lecture principale de cet été, que j'ai pris le temps de savourer et j'ai été largement récompensée !

Même si j'avais apprécié les deux premières parties, je ne m'étais pas précipitée sur ce troisième volume je dois bien le dire. Les lenteurs installées dans la seconde intégrale ayant quelque peu eu raison de mon enthousiasme... C'était donc une belle lecture fleuve pour l'été et je ne m'attendais pas à la dévorer ainsi !

Parce qu'il s'en passe des choses dans ce volume, on se prend de sacrées gifles et les rebondissements nous laissent le souffle court ! Je ne sais pas si Martin est un fou ou un génie en tout cas il sait surprendre son lecteur comme rarement j'avais vu un auteur le faire jusqu'à présent ! Car malgré tout, et même si parfois on se demande comment Martin va s'en sortir et où est-ce qu'il mène sa barque on ne doute pas un moment de sa solidité ; l'ensemble reste cohérent et bien construit, un véritable architecte !

Il joue aussi bien souvent avec nos nerfs et émotions ; on se surprend notamment à apprécier de plus en plus des personnages jusque là antipathiques, à mieux cerner leurs démarches et motifs et en même temps à avoir peur de trop s'attacher à certains d'entre eux vu la vitesse à laquelle Martin peut les supprimer (souvenez-vous de Ned et préparez-vous à multiplier les chocs de ce genre)... Bref entre mariages inattendus, meurtres violents, trahisons, mutilations et amours naissants on ne s'ennuie pas une seconde et on a bien du mal à lâcher le livre !
On est donc loin du rythme de croisière instauré jusque là et les choses s'accélèrent pour toutes les parties de l'intrigue.

La part fantastique elle aussi prend de l'ampleur, à travers les loups, Stannis et la femme en rouge ou encore les Autres et ce n'est pas pour me déplaire !

Arrivé en fin de tome, les derniers rebondissements laissent planer un suspens plus pressant qu'auparavant (qui m'a d'ailleurs valu de commander l'intégrale 4 de suite !) et grands nombres de personnages dans des situations dangereuses ou du tout du moins tangentes !
La saga fait donc un sacré bond en avant avec ce tome, que ce soit au niveau de l'intrigue ou du rythme et par là-même gagne encore en qualité.

Pour les indécis, plus d'excuses, mettez-vous au Trône de Fer ! (au moins à la série pour les plus feignants)
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
Commenter  J’apprécie          80
Après la torture de l'intégrale 2, j'étais pas franchement motivée à continuer. Mais certains personnages attisaient ma curiosité et j'ai bien ait de m'acharner!
Quelle surprise, cette intégrale 3 est bien meilleure!!
On y retrouve les intrigues mais cette fois, au lieu d'être plates et prévisibles, elles nous surprennent et on se fait avoir comme des bleus, aussi bien que les protagonistes eux mêmes.
Pas de grosses scènes de guerre (ou alors je les ai lues en diagonale) pleines de gens et difficiles à suivre. Pas de nouveaux personnages qui viennent nous embrouiller un peu plus. On avance enfin en terrain familier, quand on se dit "ça ne pourra pas être pire" et bien si! si! je vous assure, c'est de pire en pire! Et c'est si bon!!
Alors bon, certes, pour tout saisir, il faut se fader l'intégrale 2 (ou les 5 premiers tomes si vous préférez) mais ça vaut le coup d'attendre et de souffrir un peu. Il m'aura fallu quatre jours pour avaler les 1000 pages de ce livre et... Woaaaw! J'ai même versé ma larmichette quand... Je vais essayer de ne pas spoiler: quand Arya part en abandonnant mon personnage préféré. Snif.
En tout cas une très bonne lecture qui ne fait pas réfléchir (pas de la littérature grandiose, loin de là) mais qui divertit. Par contre, comme pour les autres: je propose de monter une ligue pour interdire au traducteur de continuer ce métier. Cotisons nous pour lui payer un beau poste comme contrôleur sncf ou chauffeur de taxi!
Commenter  J’apprécie          80
A quoi bon lire cet énorme pavé si on a déjà vu et revu la série ? Ah ah, répondront les amateurs de l'écriture de George R.R. Martin, à quoi bon en effet, si ce n'est redécouvrir avec plus de force la cruauté infantile et odieuse du jeune roi Geoffroy, la froideur rocailleuse du roi Stannis Baratheon et la chaleur ensorcelante de Mélisansdre, la malignité tragique de Tyron Lannister pris dans les intrigues incessantes de sa famille… C'est également vivre une expérience littéraire dévastatrice telle que l'attaque du mur par les sauvageons que vont combattre Jon Snow et la Garde de Nuit. D'ailleurs, on s'est souvent moqué du côté chien battu de Jon Snow dans la série, mais le personnage du livre se révèle beaucoup plus mélancolique et sauvage à la fois, c'est un réel plaisir de suivre la trace sombre et glaciale de son destin.
Commenter  J’apprécie          71
L'hiver vient ! Oui, oui, on sent bien la pression monter ! J'ai trouvé ce troisième intégrale beaucoup plus dynamique, il ne nous laisse pas le temps de souffler. En tout cas, je l'ai lu beaucoup plus vite que son précédent malgré ses 1150 pages ...

Une fin explosive, trépidante, palpitante et excitante qui donne méchamment envie de découvrir la suite !

Petit moins, et c'est vraiment un avis personnel, les passages sur Bran et Stanos sont un peu plats.
Commenter  J’apprécie          70
Un petit cran en dessous de la deuxième intégrale, ce troisième "tome" reste néanmoins bien supérieur à la première intégrale. J'ai subi un petit coup de mou cependant, les intrigues trainant un peu en longueur vers le milieu du "livre" : anodin comparé à la qualité globale, certes, mais vu la densité de l'ouvrage cela constitue tout de même un moment de faiblesse de près de trois cent pages.


Toutefois, je vais continuer avec cette saga. Les ingrédients addictifs sont bel et bien présents, mais ne suffisent pas à expliquer que je poursuive ma lecture. Car quand je m'ennuie ou que je trouve le récit trop mal construit... je fuis !
Commenter  J’apprécie          70
Aller de temps en temps il faut avencer dans ses série en court même s'il faut ce faire un pavé digne de Tolkien pour ça...
Donc me voilà parti dans ce troisième opus version intégrale d'une série fart du moment, va t'elle tenir ses espérance sur 1200 pages, va t'elle s'essouffler, va t'on voir l'avènement des Stark, voir François Hollande bouffer par un dragon de passage? et bien nous le seront après une courte page de pub.

Donc nous continuons à voir l'évolution des tout ses petit monde, Stark, Lanister, Barathéon, Targaryan... dans les sept couronnes et leurs alentours dans le but de conquérir, maintenir, ou forniquer, ça dépend des chapitre mais bon...
Un peu moins bon que les précédent car peut être un peu trop de longueur sur certain chapitre rendant la lecture plus laborieuse que ses prédécesseur, ce troisième intégrale n'en reste pas moins d'excellente facture, même si toujours difficile à lire compte tenu du nombre mirobolant de personnages secondaire (à ce demander comment l'auteur se souvient de tous) ou l'ont doit à chaque page se rappeler ou on l'a vu précédemment... peut être que je devrais me faire un tableau récapitulatif à côte sur qui est chevalier de qui dans quel maison, vassal de qui, emblème de quoi,... etc... on revoie apparaitre des personnage que l'ont pensais oublier de l'auteur (je pense à Ser Barristan par exemple...) etc et c'est la ou on voie la plume d'un grand de ne jamais rien laisser aux hasard...
Mélange de combat, de religion, de sexe (et même de sentiment qui vont avec), trahisons, coup bas, meurtre enfin tout se qu'il faut pour maintenir en haleine le lecteur même si on se demande si réellement un jour GRRM va réussir à finir sont oeuvre avant que la fin ne l'emporte;.. mais bon l'étranger sais se qu'il fait comme dirais Tyrion, alors prions devant l'arbre coeur que la suite n'en soit que meilleur, et que l'hiver ne vienne pas sur cette série.

Commenter  J’apprécie          70
Avec A Storm of Swords, George R.R. Martin nous dévoile toute l'ampleur de son talent. Son univers est riche et complexe, ses personnages ont une vraie consistance et paraissent avoir une vie propre, comme s'ils avaient réellement existé. le fantastique fait peu à peu son apparition, pour notre plus grand plaisir. On ne cesse d'être surpris, et malgré le rythme lent du récit, on ne s'ennuie pas une seule seconde ! le jeu des trônes est implacable, et tous les coups sont permis : certains y laissent leur peau, d'autres leur âme... mais personne n'en sort indemne.

Du grand art, à mettre entre toutes les mains !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
Commenter  J’apprécie          70
Journal de bord de la version de l'Univers-miroir du maquisard Scribouille : ayant été malencontreusement projeté dans le Haut Moyen Âge terrien, je me retrouve en plein milieu d'un conflit incompréhensible où je découvre l'opportunité de fonder l'Empire terrien plusieurs siècles plus tôt. Les primitifs sur place m'adorent comme un dieu : je dispose de toutes sortes de gadgets pouvant me servir de verroteries. Et puis je suis beau comme un dieu…
— Vertuchiasse, messire Jacouille, j'aurai dû vous laisser avec votre complice Michel ! Cessez de causoyer tout seul ou je vous embroche les roubignoles entre deux tranches de nave !
— Inutile de vous emporter, mon petit ! Écoutez, tirez moins fort sur mes chaînes, et faisons une halte. du reste, soyez mignonne et apportez-moi mes pantoufles.
— Cornepine, misérable foutreux ! Vous imaginez-vous que je m'en allions vous faire une pipaille, par-dessus le marchois ?
— Eh bien, je serais pas contre, avouez que je suis plutôt sexy.
— Vous estoyez un régicide et un soutien de tyrans illégitimes, et je suis bien déterminée à vous livrer à notre bon souverain, afin que vous receviez les tourments de la justice divine. Et cessoyez de me reluquailler les nichouilles !
— Vraiment ? Une tyrannie, c'est dans les pays sauvageons, déjà ! Il fait froid, les gens ont des bottes à lacets et ils enculent des mammouths ! Voilà, ce que c'est, une tyrannie, Brienne !
— Ah oui ? Et comment appelloyez-vous un régime dont le chef est vénéré comme un dieu, où les paysans se voient confisqués toutes leurs terres, et où le moindre contrevenant est puni par décollation sur place publique ?
— J'appelle cela la France, ma mie. Et pas n'importe quelle France : la France d'Éric Zemmour.
— Baste ! Assez parlotté ! Faisez-nous donc un feu, pendant que je montoie le guet ! Vous aurez tout loisir de me conter la suite de votre histoire de Sept Couronnes.
— Très volontiers, ma mie. Et sachant que la Garde de Nuit ne parvient plus à tenir le Quatrième Mur, je vais en profiter pour instruire aussi mes fidèles lecteurs.
A Storm of Swords, donc. Troisième tome du Trône de Fer après un précédent volume suffisamment sordide pour me faire perdre la fougue qui me faisait dévorer jusqu'ici les centaines de pages de la saga, je m'attendais à retrouver la même passion pour les intrigues complexes, mais également le même pessimisme et les mêmes défauts. Et effectivement, tout n'est pas parfait : George Martin ne nous épargne pas grand-chose de la culture du viol qui hantait l'époque médiévale (et tant d'autres encore), même lorsque ce n'est pas spécialement utile de la montrer (je pense notamment à quelques chansons dont un contenu différent n'aurait a priori rien changé au récit). Martin semble d'ailleurs ne pas avoir une connaissance aussi élaborée du sexe au Moyen Âge que certaines autrices (pourtant bien moins talentueuses) comme Kirsten Britain : si l'on ne veut pas qu'on sache que les noces n'ont pas été consommées, pourquoi ne pas simuler l'accouplement, et tout de suite après montrer des draps tachés de sang de porc ?
Toujours sur le plan du sexe, on regrettera quelques longueurs inutiles sur la romance de Tyrion avec sa douce Shae : on le sait, que leur bonheur ne peut être qu'éphémère mais qu'ils adorent faire des plans Q, sauf qu'il y a un chapitre qui ne parle littéralement que de ça ! Et lorsqu'arrive le cinquième acte de leur tragédie se produit un cliché que j'avais déjà pourfendu dans un manga pour le moins minable (vous cliquez à vos risques et périls, d'une part parce que vous allez vous faire spoiler Game of Thrones, d'une autre parce que vous n'avez pas envie de découvrir cette chose : https://cestpourmaculture.wordpress.com/2023/09/23/rise-of-the-shield-hero-la-fantasy-bidon-de-lessive/). Bon, on a des doutes sur la loyauté du personnage et après tout il est pris en étau, donc pourquoi pas. Reste que Tyrion pour se venger commet un truc digne d'un incel de Twitter qui je l'espère lui retombera sur la gueule, sinon je vous avoue que le message envoyé craint un peu.
Sans compter que ces fameuses longueurs se retrouvent aussi à d'autres endroits : on découvre ainsi des scénettes censées renforcer l'introspection des personnages, chose déjà assurée par leurs nombreuses pensées retranscrites entre deux descriptions (que le lettriste oublie quasi-systématiquement de mettre en italique, merci Pygmalion / J'Ai Lu). S'ensuivent d'innombrables discussions diplomatiques, un name-dropping de plus en plus touffu… et entre la poire et le fromage, on apprend brusquement la mort d'un des principaux méchants, qui ne nous est même pas montrée.
Pour terminer le chapitre des doléances, voici le moment de Sola-bashing que vous attendiez tous : les adresses au lecteur passent sans cesse du tutoiement au vouvoiement, des termes inutilement compliqués (« bourse » devient « aumônière », « extraction » devient « extrace ») et quelques grossières répétitions comme ce « vola voler » (p 837) viennent ternir un texte tout en efficacité. le racisme, encore une fois, se fait sentir : après les « nègres » et les « bicots », on se retrouve cette fois avec du « bois d'ébène ».
Et pour autant… J'ai retrouvé foi en la série.
Car même si comme d'habitude rien ne nous est épargné niveau violence (à part les viols qui sont toujours en off, et j'en remercie chaudement l'auteur), la noirceur refait passer à nouveau un peu d'espoir : nous entrons dans la tête de Jaime Lannister, que le tome 1 nous montrait comme un parfait salopard, et découvrons qu'il n'a pas été (et ne sera peut-être pas toujours) une brute insensible. Même constat chez le cruel chevalier Sandor Clegane, qui va faire preuve de gratitude envers une de ses vieilles connaissances alors qu'ils se haïssent cordialement. On jettera un regard sympathique sur le justicier Béric Dondarrion, noble au grand coeur tentant de réparer les sévices de la guerre. Surtout, on ne pourra pas s'empêcher de s'émouvoir du sort de personnages foutus d'avance qui parviennent quand même à s'en sortir : le jeune Tourte, à qui il faudra malgré tout faire ses adieux, ou encore Samwell Tarly, le grand poltron de la Garde de Nuit, qui possède peut-être bien plus de courage qu'il ne voudrait le croire.
Par-delà la question de si la série se veut moins fataliste ou non, on sent que Martin cherche par moments à se moquer de son propre cynisme : ainsi de Kraznys mo Naklo, sans doute son personnage le plus négatif avec lord Craster, Gregor Clegane et les deux Bolton. Tout comme eux, il est un tortionnaire omnipotent et égocentrique, mais en plus de tout ça doublé d'un énorme beauf. Les plaisanteries qu'il lance à Daenerys sont d'un mauvais goût absolu, chose que tente désespérément d'édulcorer son interprète… sans se douter que Daenerys comprend tout !
Trois grands axes me laissent clairement penser que la saga va vers toujours plus de qualité : tout d'abord, l'arc des sauvageons avec Jon Snow. Alors que l'Orient qu'explore Daenerys reste décadent et fourbe, la culture du (des ?) peuple(s) libre(s) de par-delà le Mur n'est plus du tout essentialisée, et nous découvrons grâce à la douce Ygrid qu'il n'y a pas plus d'ordures irrécupérables comme lord Craster là-bas qu'ailleurs. Comme on pouvait s'en douter, le très sympathique Mance Rayder n'est pas tant un conquérant furibard qu'un homme prêt à tout pour sauver son peuple de la terrible menace qui se trame depuis le début de la saga, et tant pis si cela signifie envahir le pays voisin.
Ensuite, Daenerys ne se laisse plus dicter sa conduite par les hommes censés l'aider, tels que l'abject Viserys, le bon mais paternaliste et brutal Khal Drogo, ou encore le servile mais possessif Jorah Mormont. Tout comme elle essayait déjà de mettre de l'eau dans le vin des guerres dothrakies, elle s'éprend de justice sociale en voulant délivrer les esclaves de cités-États cruelles. Sauf que ce n'est toujours pas traité sous le prisme du sauveur blanc : ses victoires sont toujours imparfaites, sans compter qu'elle et ceux qui se réclament d'elle ont de grosses tendances du type « camarade Staline ». Deux solutions s'offrent à elle pour les prochains tomes : ou bien continuer de s'ériger en déesse vivante au-dessus des autres, ou bien accepter de s'entourer de personnes venant des pays qu'elle explore, et donc les connaissant bien mieux. Cependant, vu le pessimisme de notre histoire, il ne fait guère de doute que Martin choisira l'issue la plus ténébreuse…
Enfin, parlons-en, de la fameuse menace en question. Aucun roi ne daigne s'en soucier : Robb est bien trop occupé à guerroyer, et son légalisme à géométrie variable laisse entendre que c'est peut-être le début de la fin pour ses rêves de conquête (effectivement, ce au-devant de quoi il va est pour le moins terrifiant) ; Stannis, drapé dans ses postures shakespeariennes, ne se met pas non plus au courant de ce qui se passe au-delà du mur ; la maison Greyjoy ne fait guère plus parler d'elle depuis un certain revers à la fin du tome 2 ; mais surtout, du côté des Lannister, on préfère laisser les sauvageons détruire le Mur et piller le Nord du pays, si jamais ça peut faire dégager des ennemis. Comment s'étonner que l'on ait comparé la tragédie du Trône de Fer au réchauffement climatique ? Une immense catastrophe arrive, et tout ce que trouvent à faire les principaux dirigeants, c'est diviser pour mieux régner… et tant pis si ça risque de leur retomber dessus plus tard.
Bref, j'ai passé un rudement bon moment devant ASOS et suis impatient de découvrir la suite des (més)aventures de tous ces personnages. Les nombreuses péripéties totalement imprévisibles, la critique sous-jacente de luttes de pouvoir qui marchent sur la tête, la dénonciation permanente et sans fards de l'hypocrisie et de la brutalité des puissants, tout cela en fait un passionnant sujet de réflexions pour notre monde ou encore pour bâtir de futures histoires. Je lirai avec intérêt A Feast For Crows, même s'il est parfois réputé moins bien, car après tout, c'est pour ma culture…
C'est pour ma culture remercie gracieusement le wiki de la communauté La Garde de Nuit, sans quoi cette lecture aurait été beaucoup plus laborieuse.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (6919) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Trône du Fer, Tome 9 : La Loi du Régicide

Quel est le nom de l'enfant que Davos cherche à sauver des griffes de Mélisandre ?

Petyr Frey
Aegon Snow
Belon Stone
Edric Storm

10 questions
243 lecteurs ont répondu
Thème : Le Trône de fer, tome 9 : La Loi du régicide de George R.R. MartinCréer un quiz sur ce livre

{* *}