Les Buddenbrook : Le déclin d'une famille

Un roman qui se construit en lenteur autour d'une famille inquiète et prudente, hantée par un passé de réussites. L'argent et l'apparat guident des décisions, les personnages sont conduits bien malgré eux vers la chute. le destin s'accomplit d'échecs en échecs. Une lecture exigeante. L'analyse de cette société bourgeoise est certes pleine d'ironie mais souffre de sa longueur.

Toute la subtilité et tout le talent de Thomas Mann s'expriment dans ce superbe roman.
Moins connu que "la montagne magique", c'est pourtant mon livre préféré de cet auteur.
Un vrai coup de coeur et une lecture inoubliable.

Prendre le temps de s'installer dans une grande famille pour finir après plus de 800 pages avoir l'impression d'en faire un peu partie

Thomas Mann Les Buddenbrook
Les Buddenbrook, premier roman de Thomas Mann (1875-1955), est devenu l'un des classiques de la littérature allemande. Il retrace l'effondrement progressif d'une grande famille de la Hanse au XIXe siècle, de Johann, le solide fondateur de la dynastie, à Hanno, le frêle musicien qui s'éteint, quarante ans plus tard, dans un pavillon de la banlieue de Lübeck.
Le style, tout en nuances, où l'émotion se teinte de connivence et d'ironie, d'affinités et de détachement, traduit parfaitement la relation que l'auteur entretient avec la réalité et accentue subtilement la transcription du lent processus de décadence. Les Buddenbrook ou le grand livre de la dégénérescence.
Résumé
A travers le destin des Buddenbrook, de Johann le solide fondateur de la dynastie à Hanno le frêle musicien qui s'éteint dans un pavillon de banlieue, T. Mann décrit la décadence d'une famille de la bourgeoisie allemande du XIXe siècle, victime de sa propre grandeur

destins croisés et déclins
auxquels on assiste tout au long d'un ouvrage conséquent
un phrasé solennel propre à la littérature germanique avec une profusion de détails analysés avec grande finesse
une oeuvre marquante et actuelle
de par la justesse des observations
une famille en marche vers son destin prévisible

Tristes destins, belles ruines et vice versa. Confidences d'un homme du Siècle

Quel ravissement perpétuel !

L'écriture est excise, les détails sont foisonnants et l'intrigue est menée d'une main de Mann. Dès les premières pages, on sent que la dégénérescence de cette dynastie allemande semble inéluctable. Pourtant, on empreinte - dans les pas de Thomas Mann - le chemin de la perdition avec enthousiasme et tristesse et ce tout au long des innombrables pages de ce monument littéraire.

Formidable!

Celui que j'ai le moins aimé chez Thomas Mann parmi les ouvrages lus.

Beaucoup de pages pour un livre qui tourne un peu en rond. J'ai trouvé le début intéressant, on se plonge dans la vie de la haute bourgeoisie allemande, on découvre les moeurs et les coutumes de l'époque, très bien.
Sauf qu'à la mort du consul Johan, son fils Thomas prend la relève, et l'histoire commence à se répéter : il succède à son père, fréquente les mêmes personnes, revit plus ou moins les mêmes événements, un peu comme en vase clos.
Le déclin de la famille qui commence à transparaitre vers le milieu du roman est surtout social, et somme toute limité, on continue à vivre grande vie.
L'histoire regagne en intérêt sur la fin quand elle s'intéresse au petit Hanno dont on sent qu'il représente la fin de la dynastie marchande en étant plus intéressé par la musique que par le commerce, mais malheureusement, j'ai eu la sensation que cette fin était bâclée en quelques pages alors que le potentiel du roman étant là. du moins, c'est ce que j'aurais aimé lire.