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C'est une bande dessinée d'une telle qualité graphique qu'elle atteint et dépasse son objectif biographique du Caravage, cet immense peintre de la Renaissance, artiste incomparable de l'ombre et de la lumière.

Les décors sont rendus avec une telle précision que l'on se croirait au Château Saint-Ange à Rome ou devant l'église Saint louis des Français. Les modèles nus dégagent une sensualité qui perdurent même lorsqu'ils sont vêtus.

Ces premières années des débuts et de la gloire du Caravage mettent en scène de nombreux personnages, depuis les simples modèles jusqu'aux cardinaux les plus élevés. La fougue de combattant de Michelangelo est parfaitement restitué dans cet album dont le titre est parfaitement choisi pour illustrer son maniement habile de la palette et de l'épée.

Cette bande dessinée peut faire découvrir le Caravage aux jeunes et le redécouvrir à travers cette biographie graphique et leur donner l'envie d'aller admirer ses tableaux à Rome, Naples, Syracuse ou dans les expositions qui lui sont consacrées à travers le monde.
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Passionné par la vie et l'oeuvre du Caravage, j'ai lu beaucoup de livres sur le sujet et ai même consacré une part non négligeable de mon dernier roman au Maître du tenebroso et à l'un de ses modèles. Je ne pouvais donc pas passer à côté de cette bande-dessinée signée Milo Manara. le thème peut surprendre quand on connaît le domaine de prédilection artistique de l'auteur, mais pour celles et ceux qui apprécient Manara dans ses obsessions sensuelles, sachez que cette adaptation de la vie du Caravage contient son lot de donzelles callipyges.

La vie du Caravage depuis son arrivée à Rome est habilement résumée en deux tomes, respectivement intitulés « La palette et l'épée » et « La grâce ». La biographie du génie terrible est bien respectée malgré les ellipses. On y retrouve toutes les grandes étapes de son ascension et de sa chute dans la Rome cruelle et lumineuse de la Renaissance, jusqu'à son exil dans la longue attente du pardon papal. Beaucoup des personnages clefs de la vie du Caravage sont croqués avec justesse : amis artistes et généreux mécènes, dangereux ennemis et commanditaires respectés. Même si la narration s'accommode d'une trame romancée, la justesse des faits demeure, et surtout l'emphase est portée sur l'inspiration de Michelangelo Merisi et sur les grands tableaux qui en naissent, reconnaissables au premier coup d'oeil. le trait délicat de Manara saisit à merveille l'expression des visages et la tenue des corps, l'architecture des monuments, des ruelles et des osterias, jusqu'aux geôles de Tor di Nona qui s'inspirent des Prisons imaginaires du Piranèse. La mise en couleurs par Milo et sa fille Simona est sobre et élégante, dominantes sépia et sableuses, mais réhaussée par endroits d'éclats chatoyants comme avec la robe rouge portée par la célèbre noyée du Tibre.

Ce diptyque brosse un portrait convaincant et profondément humain du Caravage, de sa recherche éperdue de vérité dans ses représentations crues et sans concession du monde et de la religion.
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Michelangelo Merisi, dit le Caravage, grand artiste du XVII eme siècle. Qui ne connait pas ses toiles, célèbres pour ce mélange entre ténébres et lumières.
Milo Manara lui rend un brillant hommage à travers cette bande dessinée. Il nous raconte son arrivée à Rome, son talent et sa vie tumultueuse. Aussi doué avec un pinceau qu'avec une épée le jeune homme va rapidemment se faire des amis et des ennemis dans cette ville.

Milo Manara nous montre un talentueux artiste qui a tout autant des zones d'ombres et de lumière que ses célébres toiles. L'histoire du peintre se prête bien au talent du scénariste et dessinateur qui a visiblement poussé à fond ses recherches afin de nous offrir une version, bien sur romancée, mais surement proche de la réalité.
J'ai praticulièrement aimé découvrir comment le Caravage mettait en scène ses modèles pour donner naissance aux oeuvres que nous connaissons. C'est particulièrement émouvant de voir comment l'oeuvre prend vie. de voir ce qu'il y a derrière la peinture.

Le dessin de Manara est toujours aussi fin, délicat et sensuel. Bien sur il y a plethore de jeunes gens nus dans ses cases, il faut bien qu'il se fasse plaisir!!
Les décors ont l'air tout autant soigné que le fond. le travail de recherche a du être important.
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Le Caravage, artiste majeur, maillon essentiel de l'histoire de l'art, est également un des artistes dont le nom est toujours emprunt de soufre.
Longtemps, L Histoire a associé son nom à la dépravation mais des études modernes démontent un peu cette image.
Quoi qu'il en soit, ce personnage avait tout pour plaire à Milo Manara, les oeuvres du peintre de la Renaissance sont en effet emprunt d'un érotisme qui ne pouvait que retenir l'attention du dessinateur.
Et Manara ne se prive pas de représenter de jolies donzelles peu farouches dans le plus simple appareil...avec, cette fois, un alibi culturel.
C'est très intéressant même si la narration gère mal sa temporalité. On a du mal saisir le temps qui passe, on croirait presque que le peintre pouvait réaliser une oeuvre gigantesques en quelques heures.
De plus, je ne comprends pas trop certains choix qui vont à l'encontre des données historiques...
Niveau dessin, c'est assez différent des autres BD de Manara que j'ai lues auparavant (mais ce sont des lectures qui remontent à assez loin, je l'avoue). le trait semble éthéré, comme estompé...je ne sais pas à quoi c'est du.
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Relecture après l'achat du tome 2.
Difficile de donner mon avis sur cette bande dessinée notamment sur le contenu car je ne connaissais pas le Caravage plus que ça. La lecture est agréable, les dessins particulièrement superbes. J'attends de lire la suite.
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Voici un premier tome très intéressant : une plongée au XVIème siècle, dans la vie de le Caravage. J'ai beaucoup aimé. On arrive à Rome avec un jeune peintre, et on découvre avec lui la vie de cette ville, en même temps qu'on le voit perfectionner son art. On découvre aussi la ville elle même avec quelques représentations des rues qui m'ont impressionnées….
C'était un voyage dans le temps, un voyage dans l'art... malheureusement mes deux médiathèques favorites n'ont que le tome 1. Je vais devoir faire une suggestion d'achat pour lire la suite
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Belle découverte : moi j'aime apprendre et découvrir de façon parfois ludique et là c'est une bien agréable façon d'apprendre. Les illustrations sont splendides, riches de détails et on se trouve plonger dans l'italie du 16ème siècle : ses spadassins, ses peintres, ses prostituées, la vie du petit peuple mais aussi des bourgeois et du clergé.

On ressent la fougue du peintre, son regard illuminé, ses créations, mais aussi sa vigueur, sa soif de justice.

J'espère que la bibliothèque aura un jour le volume 2 et je trouve l'idée très intéressante et elle pourrait être appliquée à d'autres peintres ou sculpteurs par exemple.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Le maître incontestable des chairs sensuelles et tourmentées devait forcément « rencontrer » le maître des femmes de papier, pour reprendre librement le titre d'un roman de Françoise Rey.
Michelangelo Merisi, dit le Caravage, croise ainsi la route de Milo Manara, dont l'oeuvre ne se résume pas aux entrejambes féminins – lire les aventures de Giuseppe Bergman pour s'en convaincre.
Le résultat est, sur le plan pictural et narratif, réussi, sans exagération, plein de tendresse pour cet inventeur de génie qui maniait à la perfection le clair-obscur.
L'atmosphère de la Rome baroque est fidèlement restituée et les scènes de pose dans l'atelier du peintre sont remarquables. Bien sûr, c'est du Manara, et les filles sont jolies !
Une objection, toutefois…pourquoi nous faire lanterner et ne pas publier en même temps les deux volumes de ce diptyque ?!
Ce léger agacement passé, je conseille évidemment cette bande dessinée qui, sans être la meilleure de l'auteur, n'en reste pas moins de la belle ouvrage.
Et si, par un heureux hasard, vous vous pâmez devant le Caravage, offrez-vous une visite à Rome, au Louvre, ou ailleurs, et contemplez l'Art dans ce qu'il a de sublime…
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Une plongée au coeur de la vie tourmentée du peintre Michelangelo Merisi, dit le Caravage.

La bande dessinée s'ouvre sur son arrivée à Rome et, dès le début, on retrouve le caractère très tumultueux du peintre, bien connu pour ses frasques. Les textes et les dessins forment une belle osmose, la lecture est plutôt agréable et reflète bien le contexte de l'époque.
Au-delà des nombreuses rixes qui rythment le quotidien de l'artiste, on retrouve les points propres au contexte historique : les relations entre les peintres et leur mécène, les rivalités entre les artistes, les ateliers avec leurs maîtres et leurs élèves, notamment.
Dans ce 1er tome, Manara s'attarde peu sur le style propre Au Caravage, il préfère l'évoquer de manière suggestive tout en insistant sur l'importance de la lumière, un clin d'oeil au maître incontesté du clair-obscur.

Mon seul regret est que le tome 2 ne soit pas sorti. J'espère qu'il prévu pour pouvoir en découvrir la suite !
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Milo Manara, maître incontesté de la BD à caractère érotique, rend ici hommage au célèbre peintre italien Michelangelo Merisi da Caravaggio dit « le Caravage ». Ce diptyque passionnant – dont le premier tome, la palette et l'épée, vient de sortir – est une reconstitution historique de la vie sulfureuse du Caravage : prêts pour une plongée picturale et picaresque dans l'Italie du Cinquecento ?

Manara choisit de débuter son album en 1592, sur la route de Rome. Près du pont Salario, s'engage un attelage de boeufs conduit par un maraîcher. Lorsqu'un carrosse menace de le doubler, c'est la course car seul un véhicule passera le barrage du pont. Malgré des avantages certains, la passagère du carrosse se verra recalée par les gardiens du gué.

Michelangelo, transporté par le maraîcher, fait alors la connaissance des deux autres « dévergoigneuses » du carrosse, deux jolies prostituées. Dès cette entrée en matière, Manara subjugue par tout ce qui fait son style : des dessins réalistes, un scénario mené tambour battant et son coup de patte si reconnaissable : une grande sensualité qui émane des personnages féminins.

Et c'est parti pour des aventures picaresques et picturales : en arrivant à Rome, Michelangelo se fait remarquer en se mêlant à une rixe, la première d'une longue série. L'homme est bagarreur et refuse les injustices dont il est témoin. En croisant le noble Ranuccio Tomassoni, une brute qui joue les souteneurs, Michelangelo s'en fait un ennemi, en choisissant l'une de ses prostituées, Anna, comme modèle. Plus tard, il quitte avec fracas l'atelier du cavalier d'Arpin où il s'ennuyait ferme – ce dernier ne lui donnant que des guirlandes à peindre. En devenant le protégé du cardinal del Monte, le Caravage va enfin pouvoir laisser exploser son incroyable talent mais ne renoncera pas pour autant à ses mauvais penchants de voyou…

Dans cette BD, Manara a reconstitué avec talent et minutie le Cinquecento de Caravage dans lequel on perçoit toute la violence existant entre les puissants, représentés par les nobles (seuls habilités à porter l'épée avec les gens d'armes, soit dit en passant) et le clergé, et les faibles, les petites gens du peuple, auprès duquel Michelangelo se montre si sensible.

En dessinant de nombreux modèles, féminins et masculins, dénudés ou non, Manara adoucit son propos de vignettes très sensuelles, dans lesquelles les couleurs, notamment le rouge, resplendissent. Certaines cases sont construites comme des tableaux miniatures que l'on peut admirer sans fin.

Bien entendu, Manara dessine quelques toiles célèbres du Caravage qu'il insère dans la BD. Il propose même au lecteur de pénétrer les coulisses de la création des tableaux en mettant en scène le peintre avec ses modèles. En imaginant ces scènes, le dessinateur s'approche de la réalité historique de façon tout à fait plausible comme le souligne l'historien préfacier de l'album, ce qui rend la lecture très agréable.

Manara s'est beaucoup documenté sur son sujet comme l'atteste la bibliographie et le glossaire qui permettent de re-situer les évènements historiques apparaissant en toile de fond. Comme lorsque le Caravage assiste à l'exécution de Beatrice Cenci, aux côtés de la future peintre Artemisia, alors petite fille. Plus loin, un castra croise la route du peintre…

Les décors de la BD sont impressionnants : l'intérieur d'une taverne laisse rêveur, ainsi que les rues de Rome, et la prison Tor di Nona où séjournera plusieurs fois le peintre, à la fois fantastique et horrible…

Seul petit bémol, si Manara mène tambour battant son histoire, j'ai souvent ressenti le besoin de ralentir la cadence et pourquoi pas de faire un arrêt sur une toile. Ceci dit, si l'album est riche et la narration rapide, rien n'empêche, comme je vais sans doute le faire, de se documenter davantage, avec cette fois un livre d'art sur le Caravage. Pour poursuivre la découverte…

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Milo Manara est un auteur de bande dessinée :

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