L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu, Tome 2 : Sur la piste de Madison

Margot échappe à nouveau aux griffes de son ex-mari, l'avocat au barreau de Los Angeles, Byron Beck, et le laisse, lui et son ami, Knut, blessés grièvement. Tout ça grâce à l'intervention deTim Bishop, le bagagiste tombé amoureux fou d'elle et qui l'a sans cesse suivie.
Tandis que Byron recolle les pots de l'indien, Knut reçoit de nouveau la visite du médecin qui semble bien pessimiste quant à l'état de santé de ce dernier. Mais, l'avocat, certain que ce ne seront pas deux misérables balles qui auront le dernier mot, ne désespère pas de le voir se rétablir. A peine ses mots échangés qu'ils voient Knut descendre les escaliers et hurlant "lha soloop!". Plus que jamais décidés à mettre la main sur Margot de Garine mais surtout sur les documents qu'elle a en sa possession, ils se mettent aussitôt en route. Direction le Spider Rock...

Après avoir fait connaissance avec l'avocat Byron et son acolyte Knut, la sulfureuse mais néanmoins vénale Margot et le naïf Tim, l'on en apprend beaucoup plus sur les relations qui existent entre tous ces personnages. Wilfrid Lupano utilise de nombreux flashbacks mettant en scène la vie de couple de Byron et Margot et, par là-même, nous explique enfin ce que sont ces documents que tout le monde semble vouloir posséder. Il nous dresse une galerie de portraits hauts en couleurs et aux caractères bien trempés, tous plus ou moins abjects, attirés par l'argent et parfois sans scrupule. Seul Tim pour l'instant leur fait de l'ombre. Dans ce western, l'action ne manque pas de souffle, l'utilisation de flashbacks aidant à rendre le scénario d'autant plus hardi. Les dialogues sont savoureux. le dessin aux couleurs vives et chaudes, la mise en page dynamique et le trait précis de Salomone siéent à ce western habilement construit et plus profond qu'il n'y paraît.

L'homme qui n'aimait pas les armes à feu... et pourtant, il s'est soigné!

Ce tome 2, intitulé "Sur la Route de Madison", se déroule à Los Angeles avant les événements du tome 1… et franchement c'est par ce tome-ci que le cycle aurait dû débuter !
Byron Beck est un avocat anglais au service des patrons voyous de Pacific Electric pour voler, arnaquer et exproprier les petites gens qui se mettent en travers de la route des ambitions de ses employeurs jusqu'au jour où la fille de l'une de ses nombreuses victimes manquent de lui exploser la cervelle. Atteint de troubles post traumatiques liés au stress, il passe par diverses névroses : il se barricade chez lui, il entasse les armes à feu et il s'entraîne comme un dingue au tir avant d'engager un gros bras pour se débarrasser du problème… Mais la peur reste, donc il se met martel en tête de supprimer le 2e amendement de la constitution pour annuler le port d'armes dans le pays grâce aux documents que lui a amené à expertiser le colosse danois Knut Hoggard (si posséder une arme ne le rassure pas, il souhaite que personne ne puisse en posséder une)
Mais son épouse Margot de Garine, femme ultra vénale et vamp de haute volée, ne l'entend pas de cette oreille et compte bien décrocher le jackpot en faisant chanter les fabricants d'armes et le naïf Byron Peck ne voit pas arriver le drame…

Impossible de ne pas comprendre que Wilfrid Lupano se lance dans un réquisitoire du fétichisme des étatsuniens pour les armes à feu, très intelligent donc très intéressant. Mais j'aurais davantage apprécié s'il avait été porté par des personnages plus sympathiques : j'ai du mal à adhérer à l'avocat du diable Byron Beck qui passe de la crevardise à l'idéalisme essentiellement pour exorciser sa peur des sans-dents… (la prise de conscience semble moins importante que l'égotisme du personnage)
Pour le reste, le récit revient au présent avec le mari et l'amant qui continuent leur poursuite de leur requin à talons aiguilles qui parvient à vamper, tromper et trahir le teubé mythomane Tim Bishop et l'indien roublard Jack…

Sur la piste de Madison...N'y voyez aucun hommage à Clint Eastwood. Lupano parle ici de James Madison, le père de la constitution des Etats-Unis. Et c'est avec ce deuxième tome que nous comprenons que le titre est à prendre au pied de la lettre...

Après avoir, dans le premier tome, fait connaissance avec Byron Peck, éminent avocat de Los Angeles, sa femme, aussi vénale que fatale, Margot de Garine et Mr Hoggaard, secrétaire de Byron et accessoirement colosse danois, nous apprenons dans ce tome ce que sont les fameux documents après lesquels courent tout ce beau monde. Il s'agit, ni plus ni moins, que de l'avis de James Madison sur le deuxième amendement (retranscrit dans la correspondance qu'il eut avec l'ancêtre de Mr Hoggaard) qui garantit à chaque américain le droit de porter une arme. Vu ce qu'il en pense, et le contexte qui le poussa à le faire adopter, il y a matière, pour un brillant avocat, à remettre en question ce pilier de la société américaine, même en cette année 1899.

Je m'attendais à une suite plus épicée mais Lupano, à travers une série de flashbacks, s'écarte du western spaghetti déjanté pour jouer la carte de la profondeur et c'est, en premier lieu, les personnages qui en bénéficient. On découvre ainsi un Byron Peck idéaliste, un Mr Hoggaard certes rustre et naïf mais très humain et une Margot...non en fait elle est bien telle qu'on l'imaginait, peut-être même pire. de même nous voilà au fait des motivations des uns et des autres et des circonstances qui poussèrent le mari (Byron) et l'amant (Mr Hoggaard) à s'associer.

Un deuxième tome moins fun, sans action débridée, mais qui nous permet de comprendre les enjeux qui animent les protagonistes (la vengeance, la gloire, l'argent). La dimension historique est sympa et l'idée de base (écrire un western qui remet en cause les fondements du western) est tout simplement brillante. Vivement le tome 3 !

Knut et Byron se remettent lentement de leur rencontre avec la terrible et vénale Margot. Qui elle suite en compagnie de son amoureux transi, les traces du vieil indien, voleur de trésor.

Pour l'essentiel de ce tome nous revenons, 6 mois en arrière, la où tout à commencé. Comment Byron et sa femme étaient de parfaits bourgeois et comment à cause de la peur des armes à feu leur situation va basculer. Et le hasard a voulu faire rentrer dans leur vie, Knut possédant des lettres de Madison concernant le second amendement. Celui-là justement qui permet la détention d'armes.
Le propos, bien qu'ayant un fond sérieux, reste drôle avec des dialogues délicieux.

Sur la piste, elle m'a dit "Sonne"…

Non, non, non, le Madison de cet album rien à voir la route du même nom dans le roman et le film, ici, on parle d'un Grand Homme, le père de la constitution des États-Unis, excusez du peu.

Dans le tome 2, on apprend comment notre Byron Peck, éminent avocat de Los Angeles, en est arrivé à sillonner les routes à bord d'un chariot avec son Hercule qui ne lâche plus que des borborygmes.

Dans ce tome 2, on quitte les pistes de l'Ouest profond direction Los Angeles pour nous expliquer comment tout cela a commencé et nous montrer les personnages tels qu'ils étaient avant que tout cela n'arrive.

Byron Peck est un avocat qui ne recule devant rien pour gagner un procès, Margot de Garine, son épouse, ne rêve que d'argent et de mener un encore plus grand train de vie et Knut Hoggaard n'était pas encore cet homme diminué que l'on a vu dans le premier tome.

Beaucoup de profondeur dans ce tome, avec notre Byron Peck qui va ressentir une peur atroce et dont les dessins vont nous montrer sa descente aux enfers, barricadé dans sa maison qui va commencer à sentir le puma puisque notre avocat ne se lave plus.

C'est aussi une partie de l'Histoire Américaine que nous allons explorer aussi avec son fameux deuxième amendement, celui qui permet à quiconque de porter une arme à feu.

Les dialogues sont toujours aussi savoureux, Margot est toujours aussi calculatrice et, telle une araignée veuve noire, tissera sa toile afin de dévorer toutes ses proies.

Le dessin est chaleureux grâce à ses couleurs et bien que ce tome soit un peu moins "fou" que le premier, il permet, grâce à ses flashbacks de poser les bases de l'histoire et tous les différents enjeux selon les personnages.

Il est à noter que pour certains, la situation a bien mal tourné et notre naïf Tom Bishop en fera l'amère expérience.

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