Je tiens, d'abord, à remercier Babélio et First éditions pour cet ouvrage reçu dans le cadre de masse critique.
Je remercie également l'auteur pour son travail d'écriture.
Personnellement, ce livre ne m'a pas plu.
Je m'attendais à un ouvrage faisant plus de lien entre les lieux visités et le ressenti.
Or le ressenti tourne quand même très fort en boucle et l'auteur répète énormément les mêmes choses, qui sont sans doute importantes pour lui, je ne le conteste pas.
Point sur lequel je rejoins
Pierre Lunel (et qui m'a encouragé à découvrir l'ouvrage jusqu'au bout) c'est le fait qu'il explique qu'aujourd'hui, on visite sans visiter. Dans le sens où, en effet, pour beaucoup, ce qui est important n'est pas tellement l'endroit en lieu même et ce qu'il représente mais surtout d'avoir à notre actif un maximum de selfies "The place to be".
On oublie que certains endroits sur lesquels nous nous prenons en photo sont des lieux de massacres ou des lieux où d'autres avant nous ont vécu des moments importants. (Je pense par exemple au Colysée de Rome, ce n'est pas un exemple idéal puisque celui-ci n'est pas un endroit de recueillement).
Tout au long de l'ouvrage, l'auteur explique (et il est incontestable qu'il a as mal voyagé) ce qui le pousse à aller vers tel ou tel endroit.
Là où nos points de vue divergent c'est lorsque
Pierre Lunel y voit du sacré partout et pour tout le monde et qu'il s'appuie sur des points de vue de mystiques pour argumenter son avis.
Par exemple, il explique qu'il a vraiment compris l'amour lorsqu'il a vu le baiser au lépreux... Ben ça, moi, par contre, je n'appelle pas ça de l'amour, j'appelle ça de la manipulation judéo-chrétienne.
Je pense qu'en 2022, on peut arrêter de soutenir ces thèses que l'amour passe par la souffrance et le sacrifice. C'est ce qu'on racontait aux bonne soeurs dans les couvents au 19ème siècle ça, non ?
J'imagine que mon avis ne sera pas partagé par tout le monde et je respecte mais moi j'ai trouvé énorme qu'un universitaire tel que Monsieur Lunel puisse prêcher des choses de cet ordre.
J'ai aussi tendance à me méfier des gens qui pensent que la recette qui leur a permis de se sentir mieux marchera de façon universelle.
Les auteurs qui commencent par des phrases telles que : "il faut.... vous devez..."
Ben non en fait, parce que ce qui marche pour moi ne fonctionne pas pour quelqu'un d'autre et que nous n'avons pas tous la même recette.
Or l'auteur tend à essayer de dire aux lecteurs "le sacré c'est ceci, l'amour c'est cela...". C'est sa définition à lui et non une définition universelle.
En conclusion, vous l'aurez compris, ce livre ne m'a pas convaincu.
Je pense qu'il était trop orienté "religion" pour pouvoir me parler.
Il plaira peut-être à des personnes qui ont envie de réfléchir à ce qu'est le sacré dans la vie avec une sensibilité à la religion et ses grandes figures (
François d'Assise, le frère Pio,
Thérèse de Lisieux...)