"
Une maman si pressée".
Une aventure intérieure à fond de train pour les personnages, une cavalcade du quotidien à deux vitesses surtout. Et nous les suivrons, de la maison aux magasins, des magasins aux transports, à un anniversaire et finalement à la maison.
Et nous sommes dimanche.
Certains grands et jeunes lecteurs se retrouveront probablement, soit tirant le bras d'un enfant en mode "fossile", soit subissant d'être emporté sans ménagement parce qu'il ne faut pas se mettre en retard (alors qu'ils n'ont pas demandé à venir faire des courses, si ce ne sont pas des achats de jouets. Justement, il faudra acheter un jouet mais il sera pour une autre. Pffff....).
L'album nous exposera (vraiment habilement) en vis-à-vis la posture de la maman puis celle de l'enfant, qui prendra son temps quand maman cherchera à en gagner.
Nous sourirons jaune et un peu rouge aux joues devant la pauvre ironie dont jouera l'auteure
Sara Lundberg avec une maman qui devra s'organiser et se souvenir de tout pour l'anniversaire d'une petite camarade qui aura invité toute sa classe (et dont le fils n'aura rien à faire, surtout si c'est en plus affaire de courtoisie).
Pourquoi doit on faire ça, semblera t-il dire?
Il ne la fréquente pas plus que cela à l'école et il faudra en plus chercher à lui faire plaisir, à lui trouver un cadeau tandis que l'on subodorera que l'élue ne l'attendra pas spécialement, lui (inviter la classe peut être aussi une affaire de courtoisie. Des enfants? Des adultes? Il faudra prévoir le stock de bonbons)
Pourquoi faut-il penser à tout?
Mère et fils se poseront d'une certaine façon la question, tandis que l'enfant se laissera aller, oubliant sa casquette, le cadeau, son blouson, avant de courir vers de nouvelles aventures.
Tout ça pour ça, pourrions-nous dire tristement tandis qu'il faudra revenir à chaque fois sur le lieu précédent.
La chute va être d'un humour aussi tendre que noir, pour cette "Super" maman.
( Attention, ne fermez pas encore me livre, nous saurons où sera passé le cadeau égaré).
On aime bien.