En lui faisant face, nous ne nous retrouvons plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. La tension dans la pièce est à son maximum, mon cœur bat de plus en plus vite et ma respiration s’accélère lorsque ses yeux s’attardent sur ma bouche. Sans réfléchir à ce que je suis en train de faire, je passe ma langue nerveusement sur mes lèvres et ses pupilles se dilatent. Dans ma tête, tous les signaux annonçant qu’il va m’embrasser s’allument mais je ne bouge pas d’un pouce. J’en meurs d’encie et j’ai l’impression que lui aussi.
Soudain, je sens quelque chose me taper la jambe gauche et Matt et moi, nous écartons à regrets.
Je le connait à peine et pourtant je le déteste. Il me fait penser au mec canon du lycée qui se prend pour le roi du monde. Il a tout vu, tout entendu et sait tout mieux que tout le monde. Vous voyez le genre ? Eh bien, c’est Mathieu Petit alias Matt pour les intimes. Ça ne m’étonne pas qu’il vienne de se faire larguer par sa nana ! Il faudrait donner une médaille a cette femme pour l’avoir supporté et lui avoir donné un enfant !
C’est la première fois qu’on m’offre un bouquet avec autant de fleurs différentes. Soudain, je m’aperçois qu’elles ont toutes une signification particulière. L’anémone : la persévérance. Le camélia rouge : tu es la plus belle. La jonquille : tu me manques trop. La marguerite : je n’aime que toi. L’œillet rouge : je mettrai toute mon énergie pour te rendre heureuse. Le lilas mauve : mon cœur t’appartient. Le magnolia : la force de mon amour. Et pour finir, la rose rouge : serment d’amour.
C’est fou comme une personne peut entrer dans votre vie pour en ressortir aussi vite et pourtant vous avez l’impression que votre cœur ne s’en remettra jamais.
Ce type est vraiment étrange. Au départ, il m’a semblé être le pire des salopards et depuis que nous avons dîné tous ensemble en début de semaine, je le trouve de plus en plus gentil. C’est étonnant comme on peut se tromper sur une personne au premier abord.
Lorsque Nic m’a quittée – car il ne voulait pas des jumeaux – je l’ai plus ou moins excusé en me disant que c’était un homme et que la fibre paternelle n’était pas donnée à tous. Mais lorsqu’il s’agit d’une mère, j’ai du mal à concevoir qu’on puisse quitter ses enfants. Mes jumeaux sont toute ma vie et même si je suis souvent crevée à cause d’eux, jamais je ne pourrais vivre sans mes enfants. Le jour où je suis devenue maman, j’ai compris ce qu’est réellement aimer.
Selon l’expression, il paraît que « qui aime bien, châtie bien » mais là, vraiment l’adage ne se prête pas à la situation. Je le connais à peine et pourtant je le déteste. Il me fait penser au mec canon du lycée qui se prend pour le roi du monde, il a tout vu, tout entendu et sait tout mieux que tout le monde.