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Citations sur Au diable Pauvert (22)

Il parle de sa relation singulière avec cet objet qu'est le livre: feuilles de papier imprimées qui véhiculent des phrases creuses d'un auteur qui n'avait rien à dire ou bien qui vous ouvrent à un univers singulier habité par des forces et des pensées puissantes qui bousculent le repos de l'esprit. D'autres nous apprennent à regarder ce que nous ne savons pas voir, mais qui est autour de nous. Cet objet a gouverné sa vie (...) (p. 170)
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Chanter allège le poids du présent et de la solitude. La poésie et le chant aident à supporter la vie. (p. 99)
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En écrivant, j'avais voulu ébranler les consciences de ceux qui encadraient la jeunesse, curés et bonnes soeurs compris, surtout eux. J'avais voulu dénoncer les familles nombreuses soumises aux Eglises et soucieuses de leur belle image d'unité. (p. 81)
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L'hypocrisie de la censure autorisait l'impression de livres licencieux , mais en interdisait la publicité, l'affichage et l'exposition sur les présentoirs ou dans les vitrines. C'était assurer ainsi la mort des livres, dont Histoire d'O qu'il a publié au mitan des années cinquante. Quand ce livre connaîtra le succès, les éditions Hachette auront acheté sa maison d'édition et récolteront la petite fortune qu'il rapportera. Pourvu seulement que son nom reste attaché à l'aventure de la publication originale, supplié-je le Grand Manitou. (p. 158)
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L'envie de tuer ne m'est pas passée. Mieux vaut le faire dans un livre, c'est plus prudent. Encore que même les mots peuvent assassiner...autant ne pas naître. Cela éviterait les défaites de la vie, la médiocrité qui nourrissent la rancune. Pourtant , les cancres, les paumés, les vaincus, les déshérités devraient se rappeler qu'au moins une fois dans leur vie, ils ont été gagnants. (...)
Toujours la course. Chacun, riche ou misérable, a donc été en tête au moins une fois dans le mouvement infini de la création. (p. 13)
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Malgré les heures d’ennui profond au creux des matins mous, je savourais quelque chose de nouveau dont j’avais été assoiffée toute ma vie : l’harmonie, les libres conversations avec l’homme que j’avais espéré rencontrer un jour de mes vingt ans et qui se livrait tout à fait au fil du temps, harmonie d’un partage que je n’aurais su définir. D’accord ou pas d’accord, même douloureux, les mots avec lui n’étaient pas contournés. Il n’avait jamais eu de complaisance, mais je n’avais pas su reconnaître naguère son invitation à cette liberté puisque je n’avais connu que l’enfermement moral qu’imposent l’Eglise et l’éducation des petits-bourgeois. Nos échanges touchaient maintenant à l’essentiel. (…) Ce n’était plus l’élan de la jeunesse avide d’étreintes, et je me demande si ce n’était pas maintenant que je connaissais l’amour. (p. 175)
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[Massif des Maures ]
Là, une Chartreuse en ruine, tel un vaisseau de pierre du XIIe siècle, avait péri au long de son odyssée immobile à travers les siècles. Ses ruines nous laissèrent un long moment sans voix, regard vers l'infini, nous étions dans la grandeur des choses et de l'esprit. L'immensité nous appartenait. (p. 59)
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L'habitude que nous avions prise de nous retrouver dans les restaurants et les bars pour parler d'écriture, de lectures, des relations entre hommes et femmes, de l'évolution des moeurs et autres sujets sur l'aventure humaine passée, présente et à venir, et même le jardinage, cette habitude devait finir par déverrouiller la lourde porte de ma geôle. (p. 40)
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Comme toujours, il me faisait osciller entre deux sentiments contraires. Son amour pour ses parents était au coeur de ses souvenirs de jeunesse qu'il racontait avec un plaisir plein de tendresse. D'aussi loin que remontait sa mémoire, ils l'avaient soutenu en tout. Renvoyé de l'école ? Qu'à cela ne tienne, il y en a d'autres... Plus d'école à quinze ans ? pas de problème, il y a de l'embauche chez les libraires, puisque la lecture est sa passion. Justement son père connaissait Gaston Gallimard, le créateur, outre la maison d'édition, de la librairie du boulevard Raspail. Le vilain petit canard tant aimé de ses parents y était devenu livreur et homme de main. J'enviais un tel fils que le père ne jugeait pas, à qui il accordait sa totale confiance en toute chose, le laissant lire tout ce qui lui tombait sous la main depuis son apprentissage de la lecture. La magie des mots sur le papier, il l'avait sentie immédiatement, me redisait-il. (p. 129)
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A cent pas du bar du Pont-Royal, l'évidence s'est imposée: j'étais amoureuse et c'était une catastrophe. J'avais détruit tant de relations sentimentales par une irrépressible agressivité ou une fuite soudaine (...) que je m'effrayais à l'idée de perdre la force que sa présence m'apportait et qui me poussait vers quelque chose de plus grand que moi. Sa manière de penser et d'agir m'était étrangère, mais je pressentais qu'elle m'arracherait à ce qui avait fait ma vie, mon carcan. Elle était épuisante parfois, cette liberté de penser qui devait me mener à l'écriture. (p. 36)
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