Impossible de le lâcher ce roman comme s'il me criait à chaque essai: Denise, n'oublie pas ta balise. Denise, où sont passés les petits chats ? Denise, tu vas sombrer ! Vite, rejoins l'île, avant qu'elle ne disparaisse, attention où tu mets les pieds, une ombre te poursuit. Je me suis réveillée en plein dans la tourmente en me demandant si j'avais rêvé cette histoire, si c'était bien moi qui l'avais lue d'une traite ou si les pimpons entendus dans le lointain étaient ceux d'une ambulance venant me chercher pour cause de fugue. Alors j'ai allumé mes feux de détresse, lancé un SOS, appelé
Goethe, mon fidèle canin et puis, ... je ne souviens plus de rien...
Une histoire qui bouscule toutes les idées préconçues entendues, ouïes sur ce roman et les neurones aussi. Quand enfin une solution, une clé, une balise se profile à l'horizon de l'île ou au fond de la cave, une autre porte s'ouvre et clac, bascule totale dans une autre dimension.
Je crois qu'il va me falloir quelques jours pour m'en remettre de cette lecture où je me suis fait avoir dans les grandes largeurs. - et j'ai adoré ça ! Soufflée par la cohérence du récit, tout se tient finalement, du début à la fin. L'Auteur retombe sur ses pieds (nous, un peu à côté, les jambes tremblantes et le coeur à 1000)
Ah si j'avais été plus attentive dans l'auditoire au début de cette leçon administrée par M. Loubry, peut-être aurais-je perçu le machiavélisme de sa mise en scène de la fugue post-traumatique, suite à un événement qu'aucun parent ne peut accepter parfois au risque de s'échapper dans un ailleurs dont jamais certains ne reviennent.
Bravo l'artiste pour cette idée brillante et sa mise en oeuvre.
- Lecture du 26/09/2020 -
"Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d'aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu'elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d'habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l'image que Sandrine en a.
Pourtant, l'atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret.
Quelque chose ou quelqu'un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d'entre eux ne quitte-t-il jamais l'île ?
Qu'est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ? Qui était vraiment sa grand-mère ? Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d'un sang qui n'est pas le sien..."