Une BD importante et accessible ! Merci NetGalley et La Boîte à Bulles de m'avoir permis de lire cette bande dessinée !
Pendant presque 200 pages on suit Mat qui découvre et croque l'organisation autour de la Salle de consommation à moindre risque située dans le 18e à Paris. L'auteur a déjà travaillé dans des prisons à l'occasion d'ateliers et ici, il plonge dans la réalité de l'association Gaïa, issue des projets de Médecins du Monde.
Ce qui est vraiment bien fait c'est que Mat arrive avec ses idées sur la Salle, sur son fonctionnement mais il apprend vite à déconstruire les clichés qui circulent dans la presse et sur les réseaux. Il prend le temps de parler à toutes les unités de Gaïa, aux bénévoles et aux usagers. Loin des trips artificiels vendus dans les séries, Mat découvre que la précarité et l'addiction sont plus complexes qu'il n'y paraît.
Une BD qui éduque sur l'intérêt des Salles de consommation à moindre risque et sur la réalité de l'addiction aux drogues. Mat ne tombe jamais dans le jugement, ni dans le pathos par contre il arrive à prendre du recul sur une situation et une population stigmatisée.
Ce qu'on en retient c'est qu'il serait judicieux d'encourager le maintien et l'évolution de ces Salles. Que ce soit pour des raisons humaines (sociabilisation et aide aux usagers), économiques (une personne addicte prise en charge, c'est moins de frais de santé d'urgence) et sociales (ces personnes peuvent avoir des maladies mentales ou être des réfugiés mal accueillis donc aider le secteur public et les hôpitaux est nécessaire).
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