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EAN : 9782916597560
75 pages
Editions Rhubarbe (04/03/2013)
4.25/5   2 notes
Résumé :
La poésie de Marilyse Leroux choisit résolument le côté de la lumière, celui de l’air. Nul angélisme, pourtant, l’air aussi a ses vertiges, son affolement. Mais à explorer l’espace, le mystère de l’eau vive et le réseau des arbres, au moins peut-on espérer découvrir, agrandi aux dimensions du paysage tout entier, un visage qui n’est plus seulement le nôtre propre, mais accède à l’universalité du «â€…nous ». La poésie de Marilyse Leroux est partage de sensations, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un pays de lumière et d'eau, un pays fait de silences et de vents, un pays ou "l'horizon replié" flotte et tremble, un pays d'arbres et de pluies, un pays où les vagues sont des dunes, ce bord de mer, ce golfe du Morbihan est le pays de Marilyse. Dans "Le Temps d'Ici", la plume de Marylyse Leroux clame son amour à l'être qui a le "visage aimé de la douceur".


Sont-ils deux oiseaux des îles, Marilyse écrit, "tu entres au coeur de l'espace comme dans un nid, où tu poserais tes ailes, un duvet de rose à tes pieds."
Ce recueil de poèmes est le dialogue de deux amants, dont les corps s'inventent une nature, à la mesure de leur tendresse, à la texture de leurs mains, où habiter pleinement le corps et les dérives de l'autre, une nature de mouvements instables à l'éclaircie des arbres.

Tout devient prétexte à susciter le désir, à consoler les peurs, à prolonger le voyage en suivant les ombres dans le ciel, "le vent a effacé les arbres en grands mouvements d'ardoise".

"Le Temps d'ici est aussi la longue marche du temps et des doutes, page 37 Marilyse avoue « Tu t'écartes du rideau qui bouge de peur de lui donner tes yeux", "aveugle qui te détourne de ce que tu ne sais voir".


La nostalgie et la peur des vieux jours envahissent les pages et déjà, "devant nous la solitude où rien ne chante", puis "y a-t-il un temps pour fermer les yeux", et dans les dernières pages, " le temps nous oubliera dans l'affolement des arbres".

Peut-on se rassurer page 75 de, « nous mourrons parmi les pierres rassurantes et fidèles.


La douceur des mots est le langage poétique de Marilyse Leroux sa marque, son fanion, comme le flirt incessant des mains, des regards et des sourires, le désir et son effacement, l'élan et sa pudeur.
La fluidité voulue, dans l'enchaînement des mots délivre une sensualité à cette mélodie, pour un amour qui ne veut pas mourir.

Cette poésie charnelle est admirable, et les images sont troublantes comme le désir jusqu'à, "enserrer le temps dans nos filets, le maintenir corps à corps dans une étreinte qui tient tout ensemble", page 29 .
Coup de coeur magnifique.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
 
 
Une goutte est la mer
un éclat tout le soleil

Le jour est tout le jour
pour qui avance
le corps léger

Les pas renouent
les fils du paysage
en quête de pierres
et de lumières oubliées

Les prés se donnent
comme autrefois
le velours d’une robe

Du plus loin
ou du plus proche
l’œil remonte
à la source.

p.57

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Tu ouvres une brèche
dans l’épaisseur du monde
pour voir glisser le ciel
comme une aile
sur l’horizon parfait

Et c’est une joie
toujours neuve et désirante
que cette parole en voyage sur la mer

L’infini n’est jamais si loin
qu’entre deux portes.
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Nous aimons toujours pour la première fois
l’œil plein d’un premier soleil à venir

Le réel nous soulève au-dessus des herbes
là où viennent boire les bêtes
du cœur des sources

Une coulée d’air nous retient
entre deux visages
comme une parole en route vers la mer.

Nous aimons toujours pour la première fois.
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Échappée de bleu…


Extrait 2

Ta voix est cet espace
où tremble la fleur de rien

Elle pourra mourir
entre deux souffles
comme on pousse une porte
machinalement

Rien n’aura changé
l’air qui passe
est plus léger
que les mots.
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Échappée de bleu…


Extrait 1

Échappée de bleu
ou éclair sur la nuque

Nous respirons
le seuil d’un monde
ouvert à toutes les voix

Et cependant
une seule

L’amour travaille
à plus grand que lui.
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