AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fleitour


Un pays de lumière et d'eau, un pays fait de silences et de vents, un pays ou "l'horizon replié" flotte et tremble, un pays d'arbres et de pluies, un pays où les vagues sont des dunes, ce bord de mer, ce golfe du Morbihan est le pays de Marilyse. Dans "Le Temps d'Ici", la plume de Marylyse Leroux clame son amour à l'être qui a le "visage aimé de la douceur".


Sont-ils deux oiseaux des îles, Marilyse écrit, "tu entres au coeur de l'espace comme dans un nid, où tu poserais tes ailes, un duvet de rose à tes pieds."
Ce recueil de poèmes est le dialogue de deux amants, dont les corps s'inventent une nature, à la mesure de leur tendresse, à la texture de leurs mains, où habiter pleinement le corps et les dérives de l'autre, une nature de mouvements instables à l'éclaircie des arbres.

Tout devient prétexte à susciter le désir, à consoler les peurs, à prolonger le voyage en suivant les ombres dans le ciel, "le vent a effacé les arbres en grands mouvements d'ardoise".

"Le Temps d'ici est aussi la longue marche du temps et des doutes, page 37 Marilyse avoue « Tu t'écartes du rideau qui bouge de peur de lui donner tes yeux", "aveugle qui te détourne de ce que tu ne sais voir".


La nostalgie et la peur des vieux jours envahissent les pages et déjà, "devant nous la solitude où rien ne chante", puis "y a-t-il un temps pour fermer les yeux", et dans les dernières pages, " le temps nous oubliera dans l'affolement des arbres".

Peut-on se rassurer page 75 de, « nous mourrons parmi les pierres rassurantes et fidèles.


La douceur des mots est le langage poétique de Marilyse Leroux sa marque, son fanion, comme le flirt incessant des mains, des regards et des sourires, le désir et son effacement, l'élan et sa pudeur.
La fluidité voulue, dans l'enchaînement des mots délivre une sensualité à cette mélodie, pour un amour qui ne veut pas mourir.

Cette poésie charnelle est admirable, et les images sont troublantes comme le désir jusqu'à, "enserrer le temps dans nos filets, le maintenir corps à corps dans une étreinte qui tient tout ensemble", page 29 .
Coup de coeur magnifique.
Commenter  J’apprécie          292



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}