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EAN : 9791025206317
240 pages
LES PEREGRINES (23/08/2024)
4/5   8 notes
Résumé :
Il n’existe aucun mot dans la langue française pour désigner la fratrie au féminin. Un oubli dont on peut aisément déterminer les causes : une fratrie uniquement composée de filles a longtemps été considérée comme un échec dans nos sociétés où la descendance passe par les fils. Pourtant, des Petites filles modèles à Kate et Pippa Middleton, de Simone et Hélène de Beauvoir à Venus et Serena Williams, des sept Pléiades antiques aux sœurs Halliwell de Charmed, les exem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je suis un peu agacée... Ce livre avait tout pour me plaire, en tant que soeur moi-même c'est la première fois que je lis un essai consacré aux fratries féminines (ou sororeries ?). J'ai adoré découvrir des soeurs, des livres, films, photographies qui parlent et illustrent des soeurs. Mais, parce qu'il y a un mais, plusieurs choses m'ont fait tiquer. 1/ le mégenrage et l'utilisation du deadname de Caitlyn Jenner sont inadmissibles et je trouve très dommage que personne de la maison d'édition n'ait fait le nécessaire pour y remédier. 2/ L'utilisation à plusieurs reprises du mots n**** à des moments où l'autrice aurait pu s'en passer. 3/ le fait de ne pas être allée plus loin à certains moments, notamment dans la partie consacrée aux tantes célibataires ; elles sont certes vues comme de "vieilles filles" mais j'aurais aimé lire quelque chose sur un prétendu lesbianisme (tout le livre me paraît d'ailleurs très centré sur l'hétérosexualité des soeurs). Une lecture mi-figue mi-raisin donc mais que j'ai quand même beaucoup apprécié.
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Il n'existe aucun mot dans la langue française pour désigner « une fratrie de soeurs » !
Dans cet ouvrage, on découvre qu'il ne s'agit pas uniquement d'un problème de linguistique : ne pas avoir de féminin pour « fratrie », ce n'est pas uniquement qu'un problème de langue mais aussi et surtout un problème de société ; cela nous montre comment les filles et comment n'avoir que des filles pouvait poser problème et que cela pouvait être considéré comme un échec dans une société très masculine.
Problèmes d'héritage, de transmission, place de la femme dans la société mais aussi dans la famille qui pouvait donner lieu au fameux « choix du roi » envié ; Blanche Leridon nous emmène en quête d'un féminin pour nos « fratries féminines » en se basant sur sa propre expérience mais aussi sur celle des autres.
Une déclaration d'amour à la famille, aux frères et soeurs et encore plus aux « fratries » des soeurs !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Là où les fils avaient un devoir, celui de la transmission et du maintien d'un patrimoine, nous, filles, avions un champ des possibles moins contraint et plus ouvert.
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Comment favoriser la création d'un "nous", quête défendue ardemment par l'ensemble des mouvements féministes, lorsqu'on hérite d'une histoire qui a érigé le nombre, au sein des fratries, en redoutable ennemi du féminin ?
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"Combien de filles ne doivent-elles pas leur naissance à la tentative d'avoir le garçon tant attendu ?" (Gianini Belotti)
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Ni fille, ni épouse, ni mère, mais sœur! En raffermissant cette place, qui pourra bien sûr s'émanciper très vite du seul cadre familial, on introduit cette verticalité libératrice, infiniment plus égalitaire. Si les hommes sont tous frères, avant d'être des pères, des fils et surtout des époux, c'est de cette grande fraternité horizontale qu'ils tirent leur force. Réhabiliter cet état de sœur, c'est aussi, d'une certaine manière, relativiser la toute-puissance de la maternité, la remettre à sa juste place, et proposer des modèles alternatifs d'accomplissement du féminin.

Quelque part entre Nixon, Charmed, la comtesse de Ségur et les sœurs de Beauvoir, il doit y avoir, caché et reclus, ce mot introuvable. Dans son cortège, nous croiserons bien d'autres sœurs encore.
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