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EAN : 9780483169753
216 pages
Forgotten Books (08/01/2019)
3.5/5   1 notes
Résumé :
L'Art de notre temps
DEGAS
48 planches hors-texte
accompagnées de quarante-huit notice et précédées d'une introduction de
Paul-André Lemoisne
Bibliothécaire au département des estampes de la bibliothèque nationale

Libraire Centrale des Beaux-Arts
13, rue Lafayette, Paris
1911

226 pp.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mais si M. Degas adopte déjà pour ses pastels une facture plus heurtée, il garde cependant dans ses peintures son faire lisse et harmonieux de la belle époque, sa manière délicate de marier les tons. Il est d’ailleurs servi en cela par un œil étonnant, un œil qui, bien avant la photographie instantanée, avait saisi au vol les mouvements du pursang, décomposé son galop, et rendu celles de ses attitudes curieuses et souvent bizarres, dont on s’aperçoit à peine tant elles sont brèves, et qui, exagérées et vulgarisées par la photographie instantanée donnent parfois aux chevaux de courses de certains artistes contemporains l’air de joujoux mécaniques subitement cassés, leur ôtant souvent toute impression de mouvement... quand elles ne semblent même les faire reculer. Mais M. Degas, bien qu’ayant saisi un des premiers cette décomposition des allures du cheval, n’en a pas abusé, et a, au contraire, généralement choisi avec adresse celles d’entre elles qui exprimaient le mieux la vie et le mouvement.
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Edgar Degas avait retrouvé à Rome un de ses camarades de l’atelier de Lamothe, Elie Delaunay, qui avait eu le prix de peinture en 1856 et avait, l'année précédente, exécuté les peintures décoratives de la chapelle de la Visitation Sainte -Marie, à Nantes. Il y retrouva également les sculpteurs Paul Dubois et Chapu, Bizet, le futur auteur de Carmen , pensionnaires eux aussi de la Villa Médicis, et se lia surtout avec Léon Bonnat qui y avait été envoyé en 1857. C’est enfin à Rome que M. Degas fit la connaissance de Gustave Moreau, un peu plus âgé que tous ces jeunes gens qui avaient pour lui une profonde admiration, et dont il fit alors un curieux portrait, actuellement au musée Gustave Moreau, qui atteste des relations qu’entretinrent les deux artistes.
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Le groupe des Indépendants était alors un groupe très hétéroclite qui, à part quelques idées communes, avait réuni les tempéraments les plus divers, et avec lesquels M. Degas n’eut que peu de points de contact. Il s’en rapproche seulement en ce qu’il est, lui aussi, révolté contre l’art officiel (ne suggérera-t-il pas plus tard à un député de demander le « rattachement du ministère des Beaux-Arts à l’Assistance Publique I »), puis en ce qu’il affecte de mépriser les anciennes règles de la composition et qu’il emprunte tous ses sujets à la vie contemporaine. Mais le grand principe nouveau apporté par les Impressionnistes, la peinture en plein air, directement d’après la nature, M. Degas ne l’adopta jamais.
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« Les lettrés expliquent les arts sans les comprendre»... cette boutade de M. Degas résume fort bien son profond dédain de la critique d'art, en même temps que son mépris de toute publicité. Elle est, en tout cas, peu encourageante pour ceux qui veulent audacieusement tenter d'exprimer toute leur admiration, non seulement pour cet art si personnel et si passionnément intéressant, mais aussi pour le caractère de M. Degas, pour la dignité, rare à notre époque de réclame à outrance, de cette vie d'artiste, si discuté, si célèbre, et, en même temps... si mal connu !
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En effet, cette modestie... nous allions presque dire cette sauvagerie, d'artiste a cela d'étonnant qu'elle ne cesse pas avec la célébrité, et que, lorsque le maître si âprement combattu jadis voit son magnifique talent enfin reconnu et apprécié, il garde aussi jalousement qu'autrefois le mystère de son travail, l'intimité de son intérieur, n'accueillant que quelques vieux amis ou de jeunes artistes qu'il sent vraiment épris de leur art.
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