Qu'est-ce qui a poussé l'élégante Marie Dormoy, 46 ans bibliothécaire distinguée dans les bras de Paul Léautaud, 61 ans critique et romancier célèbre ?
Est-ce l'espoir de mettre un jour la main sur son oeuvre et son fameux "Journal littéraire" ?
L'un est petit, d'une propreté douteuse, vicieux en diable et l'autre grande, forte, peu accorte et surtout peu portée à la chose. Léautaud sortant des bras du " Fléau ", sa maîtresse Anne Cayssac est pourtant sexuellement comblé et craint les ennuis d'une liaison trop morne.
Au fil de ce "Journal (très) particulier", se déroule sur une année une liaison que Edith Silve qualifie d'obscène. Léautaud avec une totale franchise y dévoile ses parties de plaisir, ses jeux érotiques. Le vieillard s'avoue un cérébral, excité par la projection de ses futurs salaceries, le plus souvent douché par le manque d'ardeur animalière de sa nouvelle partenaire faite comme un fut de canon.
Nul sentiment ou très peu chez cet homme abandonné par sa mère, élevé au contact des prostituées.
Fallait-il publier tout cela ? Je reste assez dubitatif.
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L'ami des chats était aussi un chaud lapin. La chronique inédite de sa relation avec sa "bonne amie" Marie Dormoy livre les détails les plus intimes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Je racontais ce matin à Duhamel l'histoire de Bloy racontant que les Rothschild lui avaient volé cinq cents francs, parce que, leur ayant écrit pour leur demander mille francs et comptant fermement les recevoir, il n'avait reçu d'eux que cinq cents francs. Dubamel me dit à ce propos : "Hé ! Hé ! Méfiez-vous des millionnaires. Ils vous volent toujours quelque chose."
Paul Léautaud - Entretiens (Partie 1).