Le livre à plus de 20 ans mais les théories sont toujours intéressantes à lire et à comprendre, comment les précédentes extinctions de masses ont eu lieux, comment et pourquoi la sixième est déjà en cours par la faute de l'Homo-sapiens. Un changement radical de comportement est nécessaire pour limiter les évolutions négatives sur notre planète.
On le voit encore aujourd'hui, le climat se dérègle mais aussi la pandémie en cours a déjà fait des millions de morts, même si c'est principalement sous l'angle écologique que le livre aborde les changements à venir et remet en perspectives certaines idées reçues sur ce thème. le livre est écrit avec sérieux, ce n'est pas de la vulgarisation-humour comme on le fait souvent aujourd'hui mais n'en est pas moins intéressant. le sérieux est au contraire le point fort de cet essai, avec la sagesse dont fait preuve l'auteur, il arrive à faire passer ses idées sans pour autant être rébarbatif. Aussi le livre n'est pas accusateur, c'est un bon point, il ne cherche pas à culpabiliser le lecteur, il est simplement réaliste sur ce qui va nous arriver dans un futur de plus en plus proche.
Commenter  J’apprécie         80
Un livre indispensable. Écrit il y a plus de 20 ans le propos en est pourtant plus que jamais d'actualité. le sujet de l'évolution est abordé sous l'angle de l'écologie et ce faisant ce livre remet en place quelques idées reçues sur les dangers qui nous guettent aujourd'hui.
Sans jamais sombrer dans un jargon scientifique qui serait indigeste pour le néophyte l'auteur nous rappelle d'abord quelques grands traits de l'histoire de la vie sur notre planète, avant d'aborder un descriptif surprenant de la biodiversité actuelle, et de finir par les problématiques actuelles (cette fameuse 6e extinction).
R. Leakey démontre ici son grand talent pour la vulgarisation scientifique ainsi qu'une grande sagesse dans sa réflexion. Un livre presque philosophique qu'il devrait être obligatoire de lire.
PS: À signaler dans la version française quelques erreurs de traduction/fautes de frappe, mais qui ne gênent pas la lecture.
Commenter  J’apprécie         30
Ouvrage déjà ancien (1995). Remarquable qualité scientifique et passionnée en même temps pour un sujet qui déjà était brulant en 1995. Il reste d'une très grande actualité et constitue probablement une porte d'entrée idéale dans la problématique du développement durable et de la survie de l'humanité si et seulement si la biodiversité est préservée.
Commenter  J’apprécie         20
Pendant les phase d'extinction normales, la sélection naturelle darwinienne fonctionne. Elle innove, elle adapte les formes et les organismes à leur environnement. Les gènes et la chance joue tous les deux un rôle dans ce contexte. La qualité des gènes joue peut-être un rôle plus important que la malchance dans les extinction qui se produisent à ces moments-là.
Pendant les extinctions de masse, les règles darwinienne sont mises en veilleuse : les espèces survive ou succombe pour des raisons qui ne sont pas lié à leur plus ou moins grande adaptation. Ici, la malchance domine, c'est elle qui envoie des espèces aux oubliettes de l'histoire de la vie.
P92
Les humains sont nés et se sont développés au sein de la nature. Parmi les éléments indispensables et indéracinables de l'esprit humain, il y a le goût et le besoin de la nature. Si nous laissons s'éroder la nature qui nous entoure, nous risquons de dégrader l'âme humaine. (p. 315)
Notre incapacité à imaginer un monde sans Homo sapiens a un impact profond sur notre vision de nous-mêmes; il devient séduisant et facile d'imaginer que notre évolution était inévitable. Et l'inéluctabilité donne un sens à la vie, parce qu'il y a une sécurité profonde à croire que la façon dont les choses sont est la façon dont elles étaient censées être.
On estime que 30 milliards d'espèces ont existé depuis l'apparition des premiers organismes multicellulaires, pendant l'explosion du cambrien. Selon certaines estimations, il existe aujourd'hui sur la terre 30 millions d'espèces. Cela signifie que 99.9% des espèces ayant existé sont aujourd'hui éteintes.
P56
Il a comparé les extinctions qui se produisent en temps "normal" et celles qui se produisent lors des extinction de masse.
Pendant les phases d'extinctions normales, plusieurs facteurs s'unissent pour protéger de l'extinction une espèce donnée. [...] Les espèces qui sont très répandues géographiquement ne s'éteignent pas.[ ..]
Un groupe d'espèces liées, [un clade] résiste mieux si celui ci contient de nombreuses espèces plutôt que peu.
P87