AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 221 notes
lu en 2018
Un roman où Le Clézio parle de lui certainement, et de ses parents d'origine bretonne dont les ancêtres avaient émigrés à l'ile Maurice au 18ème siècle, car ce livre témoigne d'une famille française, aisée, venue s'installer à Maurice pendant l'exploitation négrière et la culture de la canne à sucre. (Bien belle maison d'ailleurs que j'ai visitée à Moka sur l'île Maurice). Dans chacun de ses livres on retrouve cette nostalgie des sentiments de son enfance africaine. Ici, il s'agit de destins croisés, celui de Jérémie, dont le père a quitté l'ile en 1917 pour faire la guerre en Europe et deviendra médecin en France. Jérémie part à la recherche des souvenirs d'enfance de ce père à l'ile Maurice, à la recherche aussi des oiseaux éradiqués par les hommes, le Dodo ou Raphus cucullatus, lorsqu'ils ont colonisé l'île. Et puis l'autre Dodo, Dominique de son prénom, un cousin issu d'une branche honnie car les hommes ont pris pour compagnes des impures, des noires ou métisses. Ils sont, l'un et l'autre les derniers héritiers qui ne se rencontreront jamais, de cette famille les Felsen, où chacun livre son histoire familiale, celle de l'ile, de la traite, des marrons, de la canne et puis de l'effondrement et le démantèlement des exploitations sucrières de l'ile.
Nostalgique à souhait. Belle écriture toujours qui nous emporte et nous fait vibrer.
Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          30
Il faut prendre le temps de lire ce roman, pour s'imprégner pleinement de la poésie qu'il dégage. Poésie nostalgique, sombre, qui prend aux tripes car Le Clézio écrit magnifiquement.
J.M.G. possède des ancêtres mauriciens. C'est donc tout naturellement que Jérémie Felsen retourne dans cette petite île de l'océan indien pour y retrouver ses racines, sous prétexte d'une étude sur le dodo, cet affreux oiseau disparu, devenu symbole de l'île et preuve exemplaire de l'imbécillité humaine : on a abattu cet oiseau sans défense. Jérémie parcourt l'île pour retrouver des descendants de sa famille. Il écoute leurs histoires pleines de désillusions : le monde moderne a détruit cette île et ses endroits aux noms chantants : Rose Belle, Bois Chéri, Sauve Terre, Mon Trésor, Sans Souci, Sottise, Petit Paquet, Pomponnette. Bien sûr c'était le temps de l'esclavage et l'auteur ne manque pas de rappeler le sort cruel qui attendait ses victimes.
En alternance avec les chapitres décrivant la quête de Jérémie, Le Clézio donne la parole à un personnage mauricien, sorte de clochard repoussant défiguré par la syphillis. Il parle un français mélangé à du créole, un langage émouvant qui vient du coeur. C'est la partie la plus poignante du roman, car notre clochard, appelé dodo, est assurément aussi un sage.
Commenter  J’apprécie          30
Une écriture très poétique. le sujet de la mémoire sur l'esclavagisme et le parallèle avec les excès du tourisme capitaliste est intéressant par sa rareté dans la littérature. Un livre qui ce lie doucement, aux rythmes des azalées créoles.
Commenter  J’apprécie          30
J'aime l'écriture de J.M.G le Clézio. L'auteur nous entraine dans la mémoire de ses racines. Il égrène les prénoms et le nom des lieux au fil des pages et des rencontres. Quelques fois je me suis perdue dans les méandres de l'histoire.Qu'importe, l'écriture de J.M.G le Clézio est tellement belle.

Il parle des esclaves, de la forêt, de la vie dans l'Île Maurice.

Lien : https://blogentresoi.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Très bon livre, il laisse un sentiment de nostalgie et de spleen... Écrit dans une langue superbe, c'est est un poème de plus de 300 pages... Cependant l histoire est extrêmement mince, si je suis admiratif du style, les story tellers de la littérature américaine auxquels je suis abonné me manquent déjà... À lire quand même, sans aucun doute
Commenter  J’apprécie          30
Il y a longtemps que je n'avais pas lu Le Clezio que j'aime énormément. J'aime me laisser porter par sa poésie, retrouvée ici avec Alma. Roman auto biographique qui se déroule entre Maurice et la France, deux points d'attache pour Le Clezio, qui part à la quête du dodo et de dodo. Un bon roman écrit dans une langue si belle.
Commenter  J’apprécie          30
Certes, c'est bien écrit, mais il faut s'accrocher pour finir par comprendre le voyage à la recherche des racines de la famille de l'île Maurice, et que c'est triste, cafardeux et sans espoir ni gaité !
La vie ne vaut vraiment pas la peine d'être vécue avec ce récit, et donc est-ce que ça vaut le coup de la lire. Ma réponse est non et si les autres livres de le Clézio sont de la même veine, ce sera sans moi car j'ai besoin d'un peu d'espoir et de lumière pour survivre, et Le Clézio ne m'en apportent aucun.
Commenter  J’apprécie          21
Le début de l'histoire est plutôt réussie. L'idée des 2 narrateurs, l'un occidental sur les traces de sa famille, et l'autre autochtone qui s'exprime en langage semi-créole, sans savoir ce qui les relie, lance bien le récit autour de cette interrogation. L'ile Maurice en décor et son histoire liée à l'esclavage et à l'exploitation de la canne à sucre offre un cadre intéressant. le style est aussi très beau, en particulier dans la description de l'île Maurice.
Malheureusement, l'histoire se perd petit à petit dans un foisonnement de personnages secondaires et une évocation souvent floue des événements parfois limite surréaliste. Enfin, l'ambiance très sombre de l'ensemble achève l'enthousiasme des débuts. A côté, Houellebecque passerait pour un joyeux drille!
Commenter  J’apprécie          20
J'ai cordialement détesté lire cette histoire, que je me suis forcée de lire jusqu'à la fin. L'histoire n'a aucun intérêt, la narration est brouillonne au point d'être perdue : qui parle ?
Je ne me suis intéressée à aucun des personnages, je n'ai été touchée par aucun d'eux, je n'ai pas voyagé... la lecture fut une épreuve et j'ai voulu l'arrêter plusieurs fois, mais je voulais la finir pour essayer de lui laisser une chance.
Livre brouillon, peu touchant, sans aucun intérêt pour moi. Ceci est mon avis personnel, totalement assumé.
Commenter  J’apprécie          13
Voici donc des histoires croisées, celle de Jérémie, en quête de Raphus cucullatus, alias l'oiseau de nausée, le dodo mauricien jadis exterminé par les humains, et celle de Dominique, alias Dodo, l'admirable hobo, né pour faire rire. Leur lieu commun est Alma, l'ancien domaine des Felsen sur l'île Maurice, que les temps modernes ont changée en Maya, la terre des illusions :
« Dans le jardin de la Maison Blanche le soleil d'hiver passe sur mon visage, bientôt le soleil va s'éteindre, chaque soir le ciel devient jaune d'or. Je suis dans mon île, ce n'est pas l'île des méchants, les Armando, Robinet de Bosses, Escalier, ce n'est pas l'île de Missié Kestrel ou Missié Zan, Missié Hanson, Monique ou Véronique, c'est Alma, mon Alma, Alma des champs et des ruisseaux, des mares et des bois noirs, Alma dans mon coeur, Alma dans mon ventre. Tout le monde peut mourir, pikni, mais pas toi, Artémisia, pas toi. Je reste immobile dans le soleil d'or, les yeux levés veVoici donc des histoires croisées, celle de Jérémie, en quête de Raphus cucullatus, alias l'oiseau de nausée, le dodo mauricien jadis exterminé par les humains, et celle de Dominique, alias Dodo, l'admirable hobo, né pour faire rire. Leur lieu commun est Alma, l'ancien domaine des Felsen sur l'île Maurice, que les temps modernes ont changée en Maya, la terre des illusions :
« Dans le jardin de la Maison Blanche le soleil d'hiver passe sur mon visage, bientôt le soleil va s'éteindre, chaque soir le ciel devient jaune d'or. Je suis dans mon île, ce n'est pas l'île des méchants, les Armando, Robinet de Bosses, Escalier, ce n'est pas l'île de Missié Kestrel ou Missié Zan, Missié Hanson, Monique ou Véronique, c'est Alma, mon Alma, Alma des champs et des ruisseaux, des mares et des bois noirs, Alma dans mon coeur, Alma dans mon ventre. Tout le monde peut mourir, pikni, mais pas toi, Artémisia, pas toi. Je reste immobile dans le soleil d'or, les yeux levés vers l'intérieur de ma tête puisque je ne peux pas doVoici donc des histoires croisées, celle de Jérémie, en quête de Raphus cucullatus, alias l'oiseau de nausée, le dodo mauricien jadis exterminé par les humains, et celle de Dominique, alias Dodo, l'admirable hobo, né pour faire rire. Leur lieu commun est Alma, l'ancien domaine des Felsen sur l'île Maurice, que les temps modernes ont changée en Maya, la terre des illusions :
« Dans le jardin de la Maison Blanche le soleil d'hiver passe sur mon visage, bientôt le soleil va s'éteindre, chaque soir le ciel devient jaune d'or. Je suis dans mon île, ce n'est pas l'île des méchants, les Armando, Robinet de Bosses, Escalier, ce n'est pas l'île de Missié Kestrel ou Missié Zan, Missié Hanson, Monique ou Véronique, c'est Alma, mon Alma, Alma des champs et des ruisseaux, des mares et des bois noirs, Alma dans mon coeur, Alma dans mon ventre. Tout le monde peut mourir, pikni, mais pas toi, Artémisia, pas toi. Je reste immobile dans le soleil d'or, les yeux levés vers l'intérieur de ma tête puisque je ne peux pas dormir, un jour mon âme va partir par un trou dans ma tête, pour aller au ciel où sont les étoiles. »rmir, un jour mon âme va partir par un trou dans ma tête, pour aller au ciel où sont les étoiles. »rs l'intérieur de ma tête puisque je ne peux pas dormir, un jour mon âme va partir par un trou dans ma tête, pour aller au ciel où sont les étoiles. »
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (569) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage au pays des arbres

Quel est le personnage principal ?

Jules
Pierre
Mathis

3 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Voyage au pays des arbres de J.M.G. Le ClézioCréer un quiz sur ce livre

{* *}