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3,31

sur 239 notes
Malgré un début intéressant, je dois dire qu'il s'agit d'un des romans les plus faibles de John le Carré. Cela est d'autant plus dommage que le thème est présent et le travail de documentation aussi. Mais l'auteur se perd dans sa construction au point que je serai porté à penser qu''un nègre a tenté d'imiter le style de le Carré et s'y est perdu.

Un John le Carré en pleine forme, plume en main, aurait sous couvert d'un thriller haletant, dénoncé de la City à Bogota, de New-York à Moscou, ces milliards de l'économie illégale recyclés dans l'économie dite légale.

Ne sont-elles pas semblables et ne reposent-elles pas en fait sur les mêmes commerces : ceux de l'esclavage, de la drogue et des armes ?
Dommage, saluons tout de même en Hector l'image de John le Carré, ce vieux combattant luttant encore pour l'Empire Britannique abandonné par ses élites vendues au pouvoir et à l'argent.

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Je n'avais pas lu de John le Carré depuis La Constance du Jardinier que j'avais adoré,le roman d'espionnage n'étant pas ma tasse de thé.

Babélio m'a proposé de découvrir dans sa Masse Critique ce roman et je n'ai pas hésité,me rappelant les délices que m'avait procuré cette "Constance".

Je dois dire que là encore je n'ai pas été déçue.23 ème roman de cet auteur toujours aussi fringant de presque 80 ans, on assiste à un immense coup de colère contre le pouvoir qui s'acoquine avec la Mafia,les économies parallèles tout ça à travers le personnage d'Hector,espion qui se dresse contre sa hiérarchie.

Tout démarre par un match de tennis opposant un jeune professeur anglais de littérature Perry,en voyage avec sa femme Gail,jeune avocate réputée, sur l'ile d'Antigua ,Perry ,un homme en pleine crise existentielle et qui a refusé un poste permanent dans son collège ,alpiniste chevronné ,bardé de diplômes, excellent joueur de tennis et admirateur de Federer,et Dima,un Russe tonitruant,à la carrure imposante,flanqué d'une famille un peu excentrique : une femme qui parle rarement,des jumeaux surdoués,deux petites filles et une adolescente extrêmement jolie.Ce Russe flamboyant,au tempérament diamétralement opposé à celui de Perry ,est en réalité un mafieux Russe ,ex bagnard de la Kolyma (dont une maxime disait: Kolyma, Kolyma, Ô planète enchantée / l'hiver a douze mois,tout le reste c'est l'été) et milliardaire spécialisé dans le blanchiment d'argent.

Il a jeté son dévolu sur Perry pour qu'il lui serve d'intermédiaire avec les services secrets anglais.Il trahira la Mafia Russe en révélant tout ce qu'il sait en échange de l'accueil en Angleterre et la promesse de faire entrer dans des écoles prestigieuses les enfants qui l'accompagnent.

Nous assistons donc à l'entrée en scène de divers acteurs des services secrets.Négociations sur négociations,révélations de Dima,hésitations des hautes instances et pendant ce temps là nous découvrons toutes les facettes humaines des protagonistes.

Et c'est celà qui m'a plu.Nous ne sommes plus uniquement dans un épisode de guerre froide,nous devenons spectateurs des sentiments qui animent les divers personnages.

Peur de Perry qui ne connait rien à ces manoeuvres souterraines mais qui accepte,fasciné malgré lui par la personnalité de Dima,de servir d'intermédiaire,peur de Gail ,embarquée dans cette aventure parce que les enfants ,en souffrances émotionnelles, semblent avoir besoin d'elle. Peur de Dima qui devant toutes les difficultés,les atermoiements des services secrets,craint pour sa vie, ses anciens amis pouvant découvrir sa trahison.Il faudrait donc faire le plus vite possible pour organiser son arrivée en Angleterre et sa protection.

Et puis toutes ces embrouilles,cette collusion entre gouvernement et mafia qui suscitent la colère d'un des membres importants de ces services mais qui pâtira de cette révolte.

Nous sommes donc au coeur des réactions humaines ,nous ne sommes pas dans l'univers gadgetisé et creux de James Bond.Nous nous prenons d'amitié pour un homme d'une moralité plus que douteuse et nous sommes conquis par ce petit couple d'Anglais qui n'a rien à faire dans cette histoire qui les dépasse.Chaque personnage est décrit soigneusement,ils ont tous une épaisseur,aucun n'est laissé pour compte.

La fin du roman laisse une image pesante (je ne peux en dire plus) avec un goût amer.

Merci à Babelio et les éditions Points pour cette découverte.
Lien : http://lemelimelodepyrostha...
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Je me souviens avoir lu, il y a très longtemps un roman de John le Carré, mais lequel, je crains un oubli total du titre. John le Carré dont on dit qu'il est THE spécialiste du roman d'espionnage le prouve ici. Il sait installer ses personnages lambda au coeur d'une action et d'une intrigue qui les dépassent. Doucement, mais sûrement, il tisse la toile pour y prendre le lecteur. Au début du roman il ménage ses effets, et construit l'intrigue en nous baladant. Un coup en avant. Un coup en arrière. On commence à cerner un peu mieux le problème vers la centième page. Il joue de l'anticipation ou du retardement des situations pour mieux perdre et mieux récupérer ses lecteurs. C'est magistralement fait. Ensuite, la narration est plus linéaire, plus classique, mais pas moins captivante, même s'il y a un petit "ventre mou" au milieu du livre. En effet, j'ai senti un flottement, un immobilisme pendant plusieurs pages, qui s'il ne plombe pas la bonne impression générale du livre, en alourdit un tout petit peu la lecture.
L'auteur met beaucoup de sympathie dans quasiment tous ses personnages Perry, Gail, Dima et sa famille : même les espions anglais, plus retors sont sympathiques. Evidemment, ce n'est pas le cas, des méchants de la mafia et de leurs complices, mais c'est aussi le genre qui veut un peu de stéréotypes. Peut-être pourrait-on lui reprocher de faire de simples citoyens de vrais espions entraînés, mais en suivant l'histoire page après page, c'est assez crédible. Sans être une étude psychologique, ses héros sont assez fouillés, tous embêtés dans leur vie privée par des soucis plus ou moins graves, ce qui rend humain et proche de nous les espions, qui souvent, dans les romans ou les films sont des êtres inaccessibles, une sorte de supermen. Là, point ! Simplement des hommes et des femmes au métier pas banal, mais aux vies privées qui le sont beaucoup plus.
John le Carré se montre assez critique envers la classe politique -ou envers certains hommes politiques- qui accepte toute compromission, pourvu que ça lui rapporte financièrement certes, mais aussi pour l'avancée de sa carrière
Certains élus, très proches du pouvoir sont totalement corrompus, mais très puissants, très en vue. C'est là que l'intrigue prend de l'épaisseur, puisque Hector, un des responsables des Services Secrets britanniques aura fort à faire pour tenter de faire la lumière sur toute cette histoire.

Schtroumpf grognon comme je suis, j'ai bien encore un bémol -il faut bien que je fasse honneur à ma réputation- sur les arcanes du blanchiment d'argent qui resteront pour moi totalement absconses. Malgré les explications de J. le Carré, j'avoue être passé à côté des détails ; que voulez-vous, je ne suis pas un homme d'argent !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Décors et personnages vont se mêler les uns aux autres, la psychologie de certains va se préciser et les actions se réaliser à leur rythme.
Pas nécessairement celui que l'on attendait mais celui de la réalité de ce roman avant tout structuré et opérationnel dans son efficience.
A lire pour se changer des traditionnels du genre se laissant facilement déborder par un imaginaire par trop irréaliste.
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Le thème: les hautres sphères politiques impliquées dans le blanchiment d'argent.

Les magouilles de gros sous, ça ne me parle pas beaucoup et j'avoue m'être même un peu perdue par moments dans l'intrigue bien que l'écriture de JLC soit limpide et le ton tout à fait didactique.

D'ailleurs, j'ai apprécié le style le Carré. Il utilise le flashback, le changement de point vue, passe allègrement d'un personnage à l'autre, glissant par-ci par-là des pensées (en italique), avec humour, sans jamais perdre le lecteur. Bref, il se balade avec la narration comme un maestro.

Rien à dire de ce côté-là...

Les personnages sont fouillés et détaillés, surtout les espions britanniques, qui m'ont beaucoup plus.

En revanche, le couple d'anglais modèles m'a un peu gênée. Ils m'ont tous les deux paru antipathiques et je n'ai pas eu envie de les suivre...Gail est une superbe créature dont tous les hommes tombent instantanément amoureux. Mais elle a l'habitude, ça ne la dérange pas plus que ça...Lui, un super athlète de haut niveau qui excelle dans tous les domaines...Ils s'attachent à la famille du russe après avoir passé 2 heures avec eux, presque prêts à adopter les gosses: trop bizarre...

Quant à Dima, le grand chef mafieux, violent et irrascible, je n'ai pas eu une once de sympathie pour lui.


Finalement, entre les thèmes abordés et les personnages (agaçants)...j'ai un peu traîné à finir ma lecture...
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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[Livre audio lu par Didier Weill]

Je pense que c'est le premier roman d'espionnage/sur les services secrets que j'ouvre, ce qui fait que je l'ai trouvé très exotique. L'atmosphère était pour moi inhabituelle et intrigante. Dense tout de suite, subtilement labyrinthique, John le Carré ne dévoile le propos que par touches. Il glisse de personnages en personnages, de situations en situations, sans que cela soit artificiel ou perturbant, dans une sorte de cercle qui enserre le sujet.

Je me suis un peu perdue dans les relations de pouvoir entre espions, hiérarchies et subtilités politiques mais ça n'a pas nui à ma compréhension du récit. La vision des stations touristiques suisses selon John le Carré est plutôt amusante.

Didier Weill manie les accents à merveille, les personnages ressortent dans toutes leurs forces et leurs faiblesses. J'ai passé un excellent moment.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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D'habitude on n'est pas trop fan des espions de John le Carré, un auteur prolixe qu'on trouve souvent un peu loin de ses personnages.
Mais celui-ci, Un traître à notre goût, nous était gentiment proposé par Babelio, alors ...
... alors, ce fut finalement une bonne surprise et on a effectivement trouvé cet espion à notre goût.
On accompagne un gentil couple d'anglais, bcbg c'est rien de le dire, Mr est sportif (tennis, alpinisme) et intello (prof d'université), Mme est jolie (forcément) et intelligente (avocate), bref aucun réalisme mais on ne peut pas s'empêcher de les trouver à notre goût.
Mr et Mme passent de charmantes vacances à Antigua (aux Antilles hein, pas aux Canaries !).
Ils y rencontrent un gros mafioso russe qui les prend en amitié et joue au tennis avec Mr Bond tandis que Mme Bond s'apitoie sur les gentilles petites filles du vilain qui est venu sur l'île accompagné de toute une smala. La vie des mafieux russes a l'air bien compliquée et l'on comprend vite que l'affreux repenti (y'a sans doute des encore plus vilains derrière) cherche à passer à l'ouest moyennant quelques infos croustillantes sur les compromissions des puissances occidentales dans l'industrie du blanchiment d'argent sale, industrie dans laquelle les russes ont désormais damé le pion aux ringards parrains de Sicile.
Voilà, vous savez tout ou presque.
L'intérêt du bouquin n'est pas dans cette histoire qui nous vaut quand même quelques petites parenthèses bien sympas comme celle sur le goulag comme usine à fabriquer de la mafia (ah s'ils avaient su ...) ou sur quelques rouages du blanchiment ou encore sur les fausses pudeur d'une City londonienne qui ne se montre pas très regardante en ces temps de crise et qui se moque bien de savoir d'où viennent ces liquidités providentielles.
À l'heure où la machine à laver du Vatican déborde, on comprend qu'il faut se montrer accommodant avec ce nouvel ami venu de l'est. Surtout s'il détient quelques numéros de comptes en Suisse capables de faire tomber quelques personnalités occidentales.
Alors Mr et Mme Bond se retrouvent malgré eux embarqués dans une histoire qui les dépasse.
Finies les vacances à La Barbade. Les voici chaperonnés par une équipe du Secret Service de Sa Majesté, guidés pas à pas pour finaliser la transaction avec l'affreux mafieux repenti qui détient des infos qui nous intéressent et surtout qu'on préfère avoir nous, plutôt que d'autres.
Le livre est une succession de dialogues savoureusement agencés, judicieusement construits, entre Mr/Mme et le vilain, entre Mr/Mme et les agents de Sa Majesté ou entre Mr et Mme tout simplement. Par touches successives on découvre tout cela, la grande histoire et le passé du parrain moscovite et de sa famille, les petites histoires et les dessous des agents du Secret Service chargés de débriefer Mr et Mme ou encore d'habiliter, comme on dit, le candidat transfuge.
Et malgré le manque d'émotion qui caractérise ici comme ailleurs, le Carré (ou le milieu qu'il dépeint ?) le livre se dévore avec intérêt et le suspense sera conservé jusqu'aux dernières pages ...
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Gail est une avocate dont la carrière a du mal à décoller. Perry est un professeur d'Oxford qui souhaite revenir aux fondamentaux de sa profession. Ce jeune couple anglais décide de partir en vacances aux Caraïbes pour se ressourcer.

Sur place, ils sont mis en relation avec Dima, un homme d'affaire russe qui cherche un adversaire digne de ce nom au tennis. Ce qui tombe bien puisque Perry a un très bon niveau de jeu. Suite à un match dont Perry est victorieux malgré la vélocité de Dima, les deux hommes ne vont faire que se croiser. Partout où Gail et Perry se rendent, ils tombent sur Dima ou des membres de sa famille et de sa garde. Simple hasard ou volonté de la famille russe? Même s'ils commencent à se sentir mal à l'aise, les deux jeunes gens acceptent l'invitation de Dima lorsque celui-ci les convie à une soirée dans sa demeure. Une soirée qui va faire basculer la vie de ce couple. Dima va faire des révélations importantes à Perry qui accepte de devenir son porte parole auprès des représentants des services secrets britanniques. de retour en Angleterre, Perry et Gail vont se mettre en relation avec ces services et entrer dans une spirale qui pourrait bien finir par les dépasser.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui est haletant. On a envie de savoir comment va se terminer l'histoire de ce couple qui devient, bien malgré lui, un couple d'espions. On y voit les jeux de pouvoir au plus haut, la difficulté de faire confiance à des gens que l'on ne connaît pas. Un très bon roman.
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Assez déçu par ce livre dont j'avais pourtant entendu de très bonnes choses.
Pour un thriller d'espionnage, je l'ai trouvé peu haletant !
Reste des beaux passages tennistiques.
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Deuxième tentative de lecture de ce roman d'espionnage pour moi après une toute première avortée il y a déjà quelques années aux alentours de la page 100.

Le ressenti est de nouveau le même dans le premier quart du livre : le début est très lent et ne se lit pas avec fluidité. Les changements constants entre les temps du passé et du présent, parfois au sein d'une même phrase, m'ont dérangé, m'obligeant à plusieurs reprises à relire certains passages du texte pour en saisir le sens.

Après un petit temps d'adaptation au style de l'auteur, la lecture prend (enfin) du relief. Je regrette néanmoins que les personnages ne soient pas tous très charismatiques : il leur manque une certaine dimension émotionnelle pour qu'on puisse s'attacher à eux.

La fin, abrupte et qui arrive de manière assez soudaine, n'apporte pas de réponse et laisse plutôt avec encore plus de questions en suspens ... mais, après tout, cela me va bien pour un thriller qui se veut d'espionnage et ce qui était ma première (et dernière, je pense) lecture de John le Carré.
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