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3,08

sur 196 notes
Pas facile d'être original quand on écrit : Les mêmes thèmes reviennent souvent, et les mêmes artifices d'écriture.

Ici ce n'est pas le cas.

L'auteur prend le parti de s'adresser à son personnage avec une proximité que confère le tutoiement. Et c'est peu à peu que l'on prend conscience de la portée du message.

A partir de la prise de fonction de cette gouvernante dans une famille où elle devra s'occuper d'une petite fille, le doute s'installe lorsque cette jeune femme verse en douce un peu de thé dans un interstice du parquet de l'entrée, geste étrange, dont seule la jeune femme connaît la signification, et la narration évoluera peu à peu en entrainant le lecteur dans une spirale déroutante.

C'est écrit avec adresse, on sent pris au piège d'une histoire dans laquelle l'auteur nous balade à son gré.

Difficile d'en dire plus. Ce serait criminel de dévoiler le fond de l'affaire. Mais c'est un premier roman insolite, et prometteur, par la justesse de l'écriture, bien adaptée au propos et l'art subtil de la manipulation exercée sur le lecteur.

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Conformément au protocole qui vous a été assigné, vous vous êtes fait engager comme gouvernante par une famille d'une tranquille petite ville. Votre mission est de vous rendre indispensable et, en attendant la suite des instructions, de commencer un insidieux travail de sape…


En vous impliquant comme si vous étiez vous-même le personnage principal, l'auteur adopte un parti-pris original qui, associé à un préambule étrange et inquiétant, pique aussitôt votre curiosité pour vous tenir en haleine jusqu'au dénouement. Les phrases courtes, alignées en rafales de mitraillette, accélèrent le rythme, et vous voilà solidement harponné, suspendu au fil d'une histoire machiavélique dont vous attendez de comprendre les mystérieux motifs.


Malheureusement, la manière, aussi habile et séduisante soit-elle, ne réussit pas à pallier l'impression finale de creux, laissée par cette histoire qu'il vous faudra accepter de conclure sans grandes explications, d'autant plus frustré qu'elle vous aura si bien mené en bateau. Cette vague sensation de vacuité vous semblera peut-être d'autant plus décevante que, globalement, l'écriture, très évocatrice d'un scénario entièrement préoccupé de l'action et des décors, ne vous aura guère offert, en termes de style, que son impressionnante efficacité.


Si j'ai aimé me laisser surprendre par sa forme originale et par son suspense addictif, cette courte histoire aurait mérité un fondement d'intrigue plus solide et plus crédible. Et si j'ai été totalement convaincue par les talents de mise en scène de l'auteur, je reste dans l'expectative quant à sa plume, dont la singularité formelle sera difficile à renouveler. Un très plaisant moment de lecture quoi qu'il en soit.

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Et s'il fallait se méfier des nounous ?

Une jeune femme sonne à la porte d'une maison coquette dans une banlieue pavillonnaire tranquille .

Le couple aisé qui l'accueille lui donne une liste de recommandations : le postulat est très simple : elle est chargée de s'occuper des enfants de ce foyer plutôt favorisé , des enfants —- particulièrement de la petite Elena——
Réveil, repas, sorties, lecture d'un livre intitulé « Contes de la forêt », jeux dans un parc...etc...banal , en sorte ...

Cette nounou trop parfaite n’aurait - elle pas quelque chose à cacher?
——Elle saura se rendre indispensable , deviendra la confidente, l'objet de tous les désirs , des divers membres de la famille, de la maison , du voisinage.——

Pourquoi tout ce petit monde regarde t- il la série télé «  Leslie Jones? »
Et qui sont donc : Trouville, Sky, Lewis et leurs compagnons ?
Et que viennent faire toutes ces motos ?

Au delà de l'intrigue à «  La chanson douce » , ce roman fascine par sa construction singulière , petits paragraphes très brefs ( 111) , utilisation de la deuxième personne du singulier et du futur comme une suite d'ordres proférés, : «  Vous entrerez, vous sourirez, ils vous diront ça...etc.. » .

Des choses bizarres se produisent,.
Le ton est froid et distant, la mécanique narrative est redoutable, manipulatrice ,bien plus politique qu’il n’y parait .

L’auteur joue avec nos nerfs, la narration hypnotique crée un climat angoissant —-cette gouvernante suit un protocole où chaque mot, chaque geste est pesé ——

Rien n’est daté ,le lecteur ,entraîné par cette spirale déroutante se sent petit à petit piégé.
La tension psychologique est palpable jusqu’à une fin à l’ambiance apocalyptique....

Objet à diffusion lente, insolite, étrange , ce roman original interroge: Ouvrage d’anticipation?: déstabilisation de la famille, sabotage.....
Fable? conte philosophique? , texte politique ? œuvre à la Hitchcock? dystopie ? Fiction domestique d’envergure détruisant le bel ordre établi......
Questions sans réponses ?
Un livre cruel , dérangeant, parfaite mécanique au petit point ,au titre sonnant comme un mode d’emploi !

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Quel livre étrange que ce Protocole gouvernante ! Une jeune fille se fait engagée comme gouvernante pour s'occuper d'Elena, petite-fille de 4 ans. Jusque-là, tout est normal… Sauf que la normalité, ne fait pas partie de l'équation…

On ne sait pas grand-chose de la période pendant laquelle se déroule l'intrigue, et c'est ce qui lui confère un air dystopique. Pour autant, je ne suis pas certaine que ce genre puisse s'appliquer à ce livre. Par contre c'est sans conteste un thriller, assez étrange, qui conduit à une certaine fascination.

Une fascination, non pas par l'intrigue en elle-même, mais par la plume de l'auteur et la narration qu'il a mise en place. le trait de génie, tient à peu de choses mais va donner toute son ampleur à cette intrigue. L'auteur fait le choix d'un lecteur spectateur de ce qui se déroule entre les lignes. En effet, il ne s'adresse pas à nous, mais bien à cette gouvernante, dont on ne sait pas grand-chose. D'une voix lancinante, qui confine à la berceuse, aux litanies, débitées par une voix qui s'immisce en nous… Une voix qui devient notre pensée… Cette voix est la ligne directrice de cette gouvernante. Cette voix, se matérialise sous forme de protocole qu'elle lit, comme un guide, comme un phare dans la tempête qui pourrait se réveiller, si elle déviait de sa route.

Il règne une sensation désagréable d'un drame imminent, une sensation qui colle à la peau, sans que l'auteur n'use de subterfuge. Tout ce fait d'une manière lente, latente, et on attend que l'explosion arrive. On attend le drame. La trame narrative a un effet hypnotique sur nous, alors même que rien de précis ne se passe.

Le rôle de la gouvernante n'est ni facile, ni clairement défini, on le découvre au fil du protocole, la réussite de sa mission réside dans la scrupuleuse application du livret, qu'elle ne quitte jamais même lors d'éventuels déplacements.

Jour après jour, l'étau se resserre sur chacun des membres de cette famille. Tout est calculé, prévu et millimétré. le protocole, doit réussir, puisque la voix-off, propose même des solutions alternatives en anticipant chaque geste, chaque réflexion…

L'auteur ne fournit aucune explication, restant dans le vague, volontairement, pour laisser le lecteur trouver la direction qu'il souhaite prendre. Beaucoup de questions, restent néanmoins en suspens, notamment aucune indication sur le cerveau de ce protocole, mais surtout, sur ce complot qui touche de nombreux autres foyers.

Les genres se confondent allègrement, puisque le thriller côtoie la dystopie, mais on pourrait aussi y déceler une certaine étude sur nos comportements, métro, boulot, dodo… Chaque geste est calculé, chaque pas est pondéré… On est donc facilement manipulable. Une allégorie très intéressante, si on ose la voir sur nos vies et la manipulation dont on fait l'objet, sans jamais chercher à regarder de plus près si les fondations ne sont pas en train de s'écrouler… A l'image du sol qui se gondole et qui prend l'eau, car notre gouvernante, verse de l'eau tous les soirs, dans un simple petit interstice. Une faille et tout dérape, pourtant on reste aveugle…

Je ne sais pas ce que ce livre me laissera comme souvenir, mais je sais en tout cas qu'il ne m'a pas laissé indifférente et qu'une certaine réflexion pointe le bout de son nez dans cet univers où tout semble aseptisé mais qui va basculer…

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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C'est un roman très original que ce Protocole gouvernante...( entre Chanson douce pour le début de l'intrigue et La Servante écarlate, pour le côté froid, glacé... )
Une nounou arrive dans une famille et très vite, le lecteur se rend compte que ses intentions ne sont pas des plus pures et bienveillantes. Elle suit comme un protocole, un mode d'emploi et l'on comprend qu'elle obéit à des instructions , à une organisation au dessus d'elle, qu'elle n'est qu'une "fourmi ".. Ses "supérieurs", cette "organisation" , est-elle d'ordre criminel ou politique? là est la question .
C'est un roman où l'auteur vous "prend en otage" dés les premières lignes en vous impliquant grâce au choix de sa narration. En effet, dés le début, l'auteur s'adresse à cette gouvernante, en disant "vous ferez...", "vous irez...", "vous direz...". C'est comme le mode d'emploi d'une manipulation, celle de la gouvernante vis à vis de la famille qui va l'employer, ne laissant à celle-ci aucune marge d'erreur, aucune réaction non prévue, le protocole anticipant tout, ayant tout prévu, tout calculé... Et c'est flippant, et c'est vertigineux pour le lecteur qui se demande dans quel Meilleur des mondes ( ou le pire !), il est tombé ...
Sauf que l'envers de ce procédé, c'est la froideur, le glacé, et que ma réaction a été "courage fuyons" ! .
C'est un roman étonnant, hyper original, que je vous invite à découvrir, histoire de vous faire votre propre opinion, et histoire de bien avoir peur ..
Reste que ce genre de roman n'est pas fait pour moi, aussi intelligent soit-il, aussi mécaniquement bien huilé, soit-il. Mais pour ceux qui affectionnent les romans d'anticipation, c'est une perle !
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Premier roman de Guillaume Lavenant.
Le Narrateur s'adresse au personnage tout du long du roman.
Une gouvernante qui rentre au service d'une famille à l'apparence idéale, pour s'occuper d'Elena une petite fille de 4 ans.
Il va lui décrire le déroulement de toutes ses journées, les actes à effectuer, s'est dialogues, tout est finement paramétré à l'avance.
Comme le protocole d'une gouvernante.
Mais celui la va plus loin, il va jusqu'à décrire ce quelle doit ressentir comme émotions, comment elle doit se sentir...
Au fur et à mesure on s'aperçoit quelle est amenée à faire des action étranges : à quoi servent-elles ?
Cela crée du malaise, même une tension.
Comment cela va t'il se finir ?
Je vous laisse le découvrir
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Roman au procédé narratif tout à fait particulier puisqu'il est écrit à la deuxième personne du pluriel, il est totalement original mais également déroutant. Je pense qu'il s'agit de la première fois que je me trouve face à ce type de narration. On le lit comme si on lisait un manuel dans lequel nous sommes le personnage principal. A titre d'immersion, on ne peut pas faire mieux. Vu que le roman est assez court, ce type de narration n'est pas dérangeant et est, ô combien, novateur. C'est vrai que cela peut être rébarbatif pour certains mais je dirais que cela le serait si le livre avait été beaucoup plus long.

Aussi bien l'histoire que tout l'environnement sont mystérieux. En effet, plusieurs éléments sont laissés dans le flou. Peut-être s'agit-il là d'un autre choix opéré par l'auteur ?! On ne découvre qu'au compte-goutte et petit à petit que des miettes de tout l'engrenage. Afin de tenir en haleine ses lecteurs, Guillaume Lavenant laisse planer beaucoup d'interrogations durant son récit.

Le petit bémol pour moi dans cette lecture tout à fait atypique serait une fin un peu trop ouverte à mon goût. J'ai l'impression d'être restée avec certaines de mes questions en suspens et comme vous le savez, ou vous l'apprendrez, mon esprit figuratif a bien du mal de se retrouver dans ce qui est un peu trop abstrait pour lui. Certains éléments auraient pu être plus potassés et expliqués.

Toutefois, je salue ces choix absolument audacieux qu'a fait l'auteur. Si vous cherchez une lecture hors normes car vous vous êtes lassés des habitudes littéraires, je ne peux que vous conseiller ce roman.

Je remercie les éditions Rivages pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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En voilà un roman étonnant !
D'abord le style, l'auteur parle à la 2ème personne du pluriel. Il s'adresse à une gouvernante dont on ignore le prénom qui vient de se faire engager auprès d'une famille riche dans un quartier pavillonnaire pour s'occuper de la petite fille de la famille Elena.
On comprend ensuite que plusieurs autres personnes ont été engagées en même temps dans d'autres familles.
Petit à petit, on sent que quelque chose n'est pas normal. La gouvernante doit de façon subtile et indécelable, perturber le quotidien de cette famille.
Elle se rapproche du père, de la mère, raconte des histoires à la petite Elena et attend les ordres.
Le jour-dit, elle et les autres personnes appartenant à la même société secrète vont passer à l'action et causer de gros dégâts dans cette ville si calme.
Ceci dit, on ne comprend pas qui ils sont ni quelles sont leurs revendications. C'est un peu frustrant de ne pas avoir d'explications à la fin.
Un roman étonnant et déroutant, à vous de voir si ça vous tente !
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Le titre à la tonalité scientifique (« protocole ») laisse penser à un récit d'anticipation, un récit de science-fiction. Pourtant, le cadre dans lequel s'inscrit cette histoire paraît des plus banals, c'est l'image d'un quartier pavillonnaire paisible et familial.
Or, ce paysage présente rapidement des aspects caricaturaux. de jolies maisons toutes identiques, bien entretenues. de gentilles familles. Un rythme de vie routinier. Tout est parfait...trop parfait. Et Guillaume Lavenant semble dénoncer cette façade à l'apparence idyllique, comme si tous les habitants de ce quartier aspiraient à ce modèle unique et idéal, gage de bonheur. L'auteur pointe cette hypocrisie de notre société qui impose implicitement un objectif, sorte de paradis qui est en fait un quotidien bien lisse et monotone. le récit aurait donc un enjeu politique, dénoncer un conformisme délétère et insidieux qui s'infiltrerait jusque dans nos vies privées.
Pour ternir ce tableau immaculé, l'auteur imagine un groupe sectaire très mystérieux. Ses agents, des personnes énigmatiques, sont en mission secrète. Il s'agit de saboter ces petites vies bien réglées par des attentats du quotidien. Ainsi, une « gouvernante » se retrouve dans une de ces familles idéales et, progressivement, elle détruit leur schéma routinier. Ses actions sont minimes et souvent obscures comme verser tous les jours un liquide sur le parquet pour empêcher la porte d'entrée de fonctionner correctement. En fait, son rôle consiste à ouvrir des brèches, à agrandir des failles, à laisser s'insinuer l'imprévu.

L'histoire s'avère donc originale d'autant plus que le choix narratif est audacieux. le récit se fait à la deuxième personne du singulier, au futur. Cette voix unique déroule le fameux protocole et se fait oracle car tout semble prévisible. Mais ce procédé restreint les points de vue et s'apparente vite à une litanie prophétique assez lourde. Elle est hypnotique mais aussi lente et pesante.
De plus, le livre entretient les zones d'ombre. Mais l'ensemble reste trop énigmatique à mon gôut. Cette armée imaginée par l'auteur demeure jusqu'au bout totalement mystérieuse. L'écriture m'a ainsi semblé trop parcellaire. Et ma lecture s'est révélée souvent frustrante.
De même, la fin s'emballe et le récit devient caricature des films apocalyptiques américains. On perd la subtilité entretenue jusqu'ici pour tomber dans le grand spectacle.

le roman pourrait être qualifié de conte moderne ou dystopie sociale et politique. Il dénonce l'aveuglement d'une société qui court absolument après un bonheur parfait, s'engouffrant volontairement dans un conformisme forcené.
L'enjeu est ambitieux, la forme est originale, mais le livre manque selon moi de substance. Je suis « restée sur ma faim ».
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Attention..... Vous mettez les yeux dans une histoire étrange, pesante, à la construction originale, avec une écriture très cinématographique, une histoire découpée en de courts chapitres, en 110 plans où le scénario sans dialogue est uniquement constitué par le protocole qu'applique à la lettre la jeune gouvernante. On ne connait rien d'elle, même pas son nom, ni d'où elle vient. Elle arrive, s'installe dans cette famille comme gouvernante et va très vite devenir indispensable à chacun. Elle devient une sorte de "machine de guerre" disciplinée, sans état d'âme, exécutant à la lettre toutes les consignes.

Il faut dire que le protocole a tout prévu, pensé, rédigé, elle n'a plus qu'à exécuter..... le but ? Mettre le cahot. Pourquoi ? Il pourrait y avoir une réponse mais il peut y en avoir 100 et c'est cela qui rend la lecture intéressante. On pense à plusieurs pistes en se fiant aux indices parfois laissés par Lewis... Mais qui est Lewis d'ailleurs ? Encore une question qui reste sans réponse : un meneur : oui sans doute, un gourou, un révolutionnaire .....

C'est une machine implacable qui se met en route, on cherche à comprendre mais il n'y a rien à comprendre d'ailleurs vous n'aurez aucune réponse et c'est en cela que le récit, une fois terminé, vous semble intéressant. Vous pouvez, vous lecteur, lui donner votre interprétation, par les quelques indices parfois laissés ici ou là par Lewis.

Le vous est de rigueur, pas de familiarité, le futur est presque le seul temps de conjugaison employé, il n'y est question que de procédures à appliquer, scrupuleusement, sans état d'âme, l'auteur déroulant le protocole à la manière d'un mode d'emploi d'une machine parfaitement huilée, tout a été prévu, envisagé, organisé.

Je ne suis pas lectrice de policier ni de thriller, mais voilà un roman, très court, très vite lu tellement on est interrogatif sur le sens, sur le but, sur l'issue, sur le pourquoi. C'est froid comme peut l'être une notice d'emploi : phrases courtes, directes, presque une énumération. Je vous avais prévenu : pas d'états d'âmes....

Et puis vous croyez qu'elle est isolée, mais non il s'agit d'une action de grande envergure, avec de nombreux membres, tous aux ordres..... Mais que veulent-ils ? Installer le cahot ? Sont-ils humains ? Ils sont si lisses, presque déshumanisés, performants, sans émotions.....  

Moi j'ai aimé l'originalité de la narration alors qu'au début j'ai pensé qu'il s'agissait d'un récit à la manière de Chanson douce  pour le contexte et pour finalement me rendre compte qu'il n'en est rien, c'est une sorte de lecture ovni mais qui, comme la gouvernante qui deviendra indispensable au couple, vous captive, vous fascine par l'implacabilité des faits sans pour autant en connaitre les tenants et les aboutissants.....

Un conte moderne, une dystopie, un pamphlet sur notre société, un récit de science fiction ou  révolutionnaire : à mon avis un peu tout cela mais peut-être pas..... En tout cas je me suis prise au jeu, j'ai été le témoin d'une aventure livresque originale, au suspens bien tenu, d'une sobriété presque monacale. Cela peut sembler froid, direct, sans âme mais tout est raccord.

Si vous aimez partir sur des chemins inconnus, découvrir une autre manière de raconter une histoire, découvrir un univers, laisser vous porter par la voix de Lewis, car Lewis lui seul sait, il a tout prévu, il a tout imaginé et il vous adresse une dernière consigne : regardez le chiffre 1, si vous le voyez à l'envers (barre oblique à droite au lieu de gauche comme sur les numéros de chapitre) méfiez-vous c'est le signe de ralliement, le symbole de ce groupuscule et désormais c'est eux qui pilotent.

"Ne te loupe pas, Lamar, quand tu rédigeras les protocoles. C'est important que tu sois précis. Pèse tes mots, pèse tes mots, Lamar. Chaque mot, dans chaque protocole, a son poids. (p185)"

Guillaume Lavenant signe là un premier roman prometteur, à l'univers bien particulier.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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