Habillez-vous avec soin, soignez votre teint, marchez d'un pas régulier, n'élevez jamais la voix. Si vous avez pensé à emporter votre tunique bleue, mettez-la de temps à autre. Il l'aimeront. A lui, cette tunique rappellera la robe que portait une amie de jeunesse dont il pouvait, sous le tissu, pétrir la poitrine à pleines mains, le samedi, après le solfège. Après la kermesse de l'école. Après le cours de tennis. Attendez. Soyez patiente. C'est votre force. Votre avantage décisif.
« Un enfant n’est pas un vase à remplir , mais un feu à allumer. »:
« La vie , disait Lewis, si vous en contrôlez les paramètres accessoires , c’est comme un coup de billard à cinq bandes.Si l’impact de départ est précis, vous pouvez prévoir au millimètre où arrivera la boule. »
De manière générale, ne vous attendez jamais à quoi que ce soit. Ce à quoi vous devez vous attendre, vous le trouverez décrit dans ces lignes. Pour le reste, n’anticipez rien.
Au cycle des choses qui reviennent s’oppose le cycle des choses qui se dérèglent
« Au moment où vous vous apprêterez à emprunter l’escalier, elle surgira derrière vous, jaillira de sa chambre pour vous demander précipitamment si une sortie avec elle et son mari vous tenterait, dans une petite trattoria de quartier (…) et d’attendre jusqu’au lendemain vous semblera un long chemin à parcourir, vous terminerez ce chapitre, vous vous enfoncerez dans votre lit, et vous attendrez le lendemain, parce que c’est ce qu’il faut faire, c’est ce que vous devez faire, vous endormir à la bonne heure et attendre, attendre que tout finisse par arriver, et que tout arrive dans le bon ordre. »
Un enfant n’est pas un vase à remplir, mais un feu à allumer.
Sous aucun prétexte ils ne doivent vous trouver dans le vestibule.S'ils commencent à se poser des questions,alors tout sera compromis.
Ne te loupe pas, Lamar, quand tu rédigeras les protocoles. C'est important que tu sois précis. Pèse tes mots, pèse tes mots, Lamar. Chaque mot, dans chaque protocole, a son poids. (p185)
« Vous irez sonner chez eux un mercredi. Au mois de mai. Vous serez bien habillée, avec ce qu’il faut de sérieux dans votre manière d’être peignée. Vous ressentirez un léger picotement dans le bout des doigts. Il vous faudra tourner la tête et projeter votre regard sur le voisinage pour recouvrer votre calme. Ce qui finira par survenir, à la vue des pelouses bien tondues et du soleil qui dessine les contours de chaque chose… ».