Après cette lecture je donne entière raison à
Nicolae Manolescu qui écrit dans son
Istoria critică a literaturii române (p. 1063) au sujet du poète (ce « lion captif », p. 43) : « [sa] production lyrique des dernières années baigne entièrement dans cet adorable équivoque stylistique (« fantaisie baudelairienne charnelle qui dévie irrévocablement vers le ton de scherzo érotique » et « mélange de registres ») où elle trouve, après avoir siroté longuement l'air des autres, son terreau de parfaite originalité ».
J'ajouterais que Dieu et la foi ne sont pas absents de ce recueil où l'amour et une sorte de religion, ou en tout cas une transcendance mystique. Même Dieu succombe au charme de la femme, comme dans le poème pp. 26-27 intitulé « Tat twam asi » (du Sanskrit: तत् त्वम् असि ou तत्त्वमसि ; il s'agit d'un mantra sanskrit de la tradition Advaita, généralement traduit par « Je suis cela » ou « Tu es cela »).
C'est le poème de la fin qui donne son titre au recueil. Des déclarations d'amour donc : à la femme qui est priée d'accueillir le poète dans ses bras, à la nature (le printemps, les étoiles, la mer bleue) au Christ (« Laudatur Jesus Christus », pp. 55-56), à la vie qui n'est (pas ?) que souffrance, à la couleur bleue (d'ailleurs le poème p. 46 comporte un titre français « le soleil bleu »).
J'ai beaucoup aimé ! Je reviendrai relire certains poèmes peut-être.