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Citations sur Jefferson Blythe (8)

— J’ai horreur de décevoir les gens.
George grogna dans sa barbe et leva la tête vers le plafond. Je ne compris pas sa réaction, mais mon petit doigt me susurra que j’aurais dû dire autre chose. C’était comme se croire près du bord et boire la tasse au dernier moment.
George parla d’une voix lasse.
— On finit toujours par décevoir nos proches à un moment ou à un autre. Tout comme on laisse parfois tomber ceux qui comptent sur nous. C’est comme ça, et tu sais quoi ? Les gens qui nous aiment ont raison de miser sur nous.
— Je sais.
— On fait tous des erreurs et il nous arrive de nous tromper. Le mieux que nous ayons à faire, c’est agir au mieux.
Puis, d’une voix lugubre, il ajouta :
— Et il faut savoir garder les pieds sur terre. Être réaliste quant à ce que nous attendons des autres.
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Bien évidemment, je ne me doutais pas du type de risque que j'encourais.
Ce fut là mon erreur.
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« George ne réagit pas immédiatement à mon soudain désarroi. Puis, son regard plongea dans le mien.
— Si tu veux me revoir, alors on se reverra.
Des mots si simples qui résonnaient comme une énigme à mes oreilles.
— Bien sûr que je…
Tout à coup, George se pencha vers moi et me fit taire d’un baiser.
Je restai ainsi plusieurs secondes, incapable de penser. George m’embrassait. Ses lèvres étaient chaudes, pleines, rien à voir avec Amy. C’étaient des lèvres d’homme, très masculines, adaptées aux miennes que je pinçai fermement. Mon oxygène se bloqua dans mes poumons et mes paupières papillonnèrent, de peur de le regarder en face.
Pourquoi fais-tu ça, George ? Pourquoi ?
Ce n’était pas un baiser insistant, mais George était déterminé. Pas de doute possible là-dessus. George était un homme, moi aussi et il m’embrassait. »
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« — Mets-moi un peu au parfum, m’invita George. Quoi de neuf ? J’ai su que tu avais eu ton diplôme en juin dernier, mais à part ça ? Toujours fans de films de kung-fu ringards ?
— Carrément, dis-je avec un rictus. J’adore ces conneries-là. Tu te souviens de cet Halloween où tu t’étais déguisé en Power Ranger vert ?
George parut horrifié.
— Tu te souviens de ça ? Mais t’étais un bébé à l’époque !
— Je n’étais pas un bébé ! J’étais un…
Au fait, quel âge avais-je exactement à l’époque ? J’étais juste assez vieux pour me rappeler combien George était mignon dans ce déguisement trois fois trop grand pour lui. »
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Tout ce qu'on disait sur Paris était vrai. Avant de lire le Guide, je ne savais strictement rien de la ville mais le contraire m'eût étonné. Rien ne ressemble à Paris, c'est une ville unique. Même l'air semblait différent, plus léger, agréable, pétillant même. Comme si on y libérait régulièrement des bulles de champagne.
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Pourquoi as-tu si peur d'être différent des autres?
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George s’approcha d’une des fenêtres.
— Tu as vue sur le square. L’ambassade américaine est juste en bas.
Je le rejoignis devant la vitre. George portait la même lotion après-rasage bon marché qu’au lycée. Pinaud Clubman. Le genre de truc avec lequel votre grand-père se parfume (le mien porte du English Leather). Citron, lavande, musc et un soupçon de désinfectant. George en portait même alors qu’il n’avait pas encore besoin de se raser. Mais ça avait senti bon sur lui.
C’était toujours le cas.
Nous baissâmes les yeux vers le parc. Les arbres étaient verdoyants, les haies bien taillées et les chemins serpentaient de manière chaotique.
— Très jolie vue, reconnus-je en étudiant le profil de George. J’aime beaucoup, merci.
— Pas de souci. Fais comme chez toi. Si tu as faim, il y a… Il s’interrompit et réfléchit.
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Chez Shakespeare & Co, j’avais consulté un livre - un très vieux guide à destination des touristes anglais, avec de belles cartes usées et des commentaires si désuets que mon guide avait l’air flambant neuf en comparaison. En revanche, son épigraphe m’avait marqué : Chaque voyage recèle des destinations que le voyageur ignore.
Autre chose que j’avais appris en voyageant : je pouvais survivre sans l’aide de personne et faire face aux problèmes imprévus. Certes, peut-être pas toujours très efficacement, mais je leur tenais tête tout de même. Sans m’en rendre compte, j’étais devenu plus fort, plus résilient et plus autonome. Voyager m’avait appris ceci : on ne fuyait pas le monde, on s’y plongeait. Je ne m’étais jamais vu comme quelqu’un se cachant du monde, mais je réalisais maintenant que je ne lui avais jamais vraiment fait face.
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