Alix vit à Paris avec ses parents et son petit frère Ernest. A l'initiative de son père elle fréquente le lycée Louis le Grand, mais elle ne sait pas du tout ce qu'elle a envie de faire de sa vie et en tous cas certainement pas les longues et prestigieuses études dont son père rêve pour elle. Sauf que quand à la télé on commence à parler d'un nouveau virus potentiellement plus dangereux que le covid, le père d'Alix, hypocondriaque, panique et décide d'embarquer toute la famille direction la Lozère dans la maison familiale, faisant fi des cours. Mais le temps est à l'orage et au coeur du déluge ils vont se perdre sur la route et arriver à
Libertalia, une communauté libertaire, anarchiste, anticapitaliste et écologiste qui vit au coeur des bois. Autrement dit pas franchement la tasse de thé des parents d'Alix, dont la mère est « responsable bonheur » dans une grande entreprise et dont le père travaille dans la haute finance.
Alix de son côté a rapidement un coup de foudre amical pour
Patti Smith (pas la chanteuse) et découvre des liens avec les autres différents de son quotidien. Quant à son frère, 8 ans, il a carrément trouvé une nouvelle fiancée avec laquelle il veut vivre dans une cabane. Mais alors qu'elle croit avoir trouvé un nouveau foyer plus accueillant et plus en phase avec ce qu'elle ressent, elle va finalement déchanter.
Je m'attendais presque à ce que ce soit un coup de coeur mais ça n'a pas été le cas, même si j'ai passé un très bon moment de lecture. C'est une chouette histoire, agr éable à lire et qui souligne bien les préoccupations actuelles de beaucoup de jeunes, autour de l'avenir professionnel et de l'écologie. Il évoque notamment l'anxiété d'Alix face à son orientation, car elle ne sait pas quoi faire et parle de l'avenir comme d'un gros trou noir assez flippant. Mais le récit soulève aussi des questions de société autour des luttes, de l'écologie et de l'autonomie. Il y a bien sûr, comme le laisse deviner le titre, beaucoup d'humour dans ce texte. Il peut parfois sembler un peu (beaucoup) caricatural, mais cela semble volontaire, et parfois on se rend compte que malgré ce qu'on pourrait croire il ne l'est sans doute pas tant que ça.