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EAN : 9782361832247
110 pages
Les Moutons Electriques (06/11/2015)
3.88/5   13 notes
Résumé :
L'autre
Herbier

VALENTINE S'ENNUIE, comme on peut
s’ennuyer, bloquée en été avec ses
parents sans ami ni téléphone.
Elle a bien trouvé cet herbier et cette
carte, près de la maison en rénovation,
mais les herbes et les chemins qui
s’y trouvent ne mènent nulle part,
n’existent sans doute même pas.

Valentine va pourtant suivre ces sentiers
qui ne peuvent se trouver là, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Si le nom de Nicolas Labarre m'était jusqu'à présent inconnu, ce n'était pas le cas de celui de sa soeur, Amandine, illustratrice à l'ambiance de laquelle j'ai toujours été sensible (on lui doit, entre autre, la sublime couverture de « Porcelaine » d'Estelle Faye pour laquelle elle a d'ailleurs été récompensée par le prix Imaginales de la meilleure couverture en 2013). de leur collaboration est né en cette fin d'année 2015 chez Les Moutons Électriques un album, « L'autre herbier », mêlant les textes de l'un et les illustrations de l'autre. Enluminé par une quarantaine de dessins, le récit relate l'extraordinaire histoire vécue par la jeune Valentine, petite fille esseulée un peu chamboulée par le déménagement de sa famille dans une vieille maison de campagne isolée. En farfouillant dans tout un fatras entreposé par les précédents propriétaires dans une vieille remise, elle tombe sur une étrange carte de la région sur laquelle des éléments géographiques semblent avoir été modifiés ou rajoutés par rapport à la véritable topographie des lieux. C'est le début pour Valentine d'un périple magique dans l'immense et surprenante forêt du changement : « Ce n'est plus la même forêt. Celle-ci est immense. Malgré l'absence de sentier, Valentine progresse sans difficulté entre les troncs espacés. »

Si l'ouvrage peine légèrement au début à trouver son rythme, on se laisse néanmoins vite embarquer par la magie et la poésie qui se dégagent aussi bien des textes de Nicolas Labarre que des illustrations d'Amandine. le bestiaire, notamment, témoigne de l'imagination fertile des deux auteurs qui nous offrent un répertoire fourni d'animaux de toute sorte, des belettes cornues aux étranges propriétés magiques aux chimères adoptant la forme d'animaux ailés de toute forme et de toute taille, en passant par des cervidés géants sur le dos desquels pousse une seconde forêt. La création la plus remarquable de l'ouvrage reste cela dit les feilges, petit peuple d'adorables créatures velues au charme duquel les sublimes dessins d'Amandine Labarre rendent impossibles de ne pas succomber. On pourrait certes reprocher au récit quelques moments de flottements, voire quelques longueurs, il n'en reste pas moins qu'on s'immerge complètement dans cet étrange univers peuplé de créatures féeriques inquiétantes, bien éloigné du monde que nous connaissons et dans lequel la jeune héroïne ne se trouve plus vraiment. L'éditeur pointait du doigt le lien entre l'album et le travail de Miyazaki et il y a effectivement de cela, que ce soit dans les thèmes abordés par l'histoire aussi bien que dans l'esthétique. Difficile également de ne pas penser à la célèbre héroïne de Lewis Caroll, Alice, elle aussi propulsée dans un monde aux règles fluctuantes et aux habitants pour le moins étonnants.

Si on ne peut pas à proprement parler employer le terme de coup de coeur, « L'autre herbier » n'en reste pas moins un très bel ouvrage offrant aux lecteurs un joli conte empli d'une féerie et d'une poésie auxquelles il est difficile de résister. A découvrir.
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Les parents de Valentine ayant fait l'acquisition d'une maison familiale qui nécessite des travaux pour la rénover, elle se voit contrainte d'y passer l'été, coupée de tout contact avec son amie Camille et dans l'impossibilité de poursuivre l'écriture de la pièce-poème qu'elles rédigent à quatre mains. Son humeur est morose et elle s'ennuie jusqu'au moment où elle découvre, dans une vieille remise, un herbier contenant une carte qui semblerait représenter la région mais qui comporte malgré tout quelques invraisemblances. Poussée par la curiosité et presque malgré elle; Valentine va parcourir ces sentiers qui ne peuvent se trouver là, traverser la rivière impossible et pénétrer dans une mystérieuse forêt peuplée de créatures féériques...
Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Les moutons électriques qui m'ont permis de recevoir cet ouvrage dont certaines illustrations découvertes par le biais d'internet m'avaient fortement interpelée... « L'autre Herbier » est le fruit de la collaboration entre Nicolas et Amandine Labarre, frère et soeur dans la vie, lui à la plume, elle aux pinceaux. Je reconnais beaucoup de talent à chacun d'eux, ils ont su insuffler poésie et merveilleux à cette histoire qui est une véritable ode à la nature. Et pourtant, je dois bien admettre que cette lecture s'est révélée fastidieuse et je ne pense pas que cela soit seulement lié au fait qu'en ce moment mon attention a quelques difficultés à se fixer. Certains passages du récit souffrent de longueurs qui ont eu tendance à me perdre et m'obligeaient à un effort pour persévérer. Il est vrai aussi que le format album nous offre un très bel objet livre et fait la part belle aux magnifiques illustrations ; malheureusement, en contre partie, le texte s'en trouve rendu trop compact, d'autant qu'il contient peu de dialogues et beaucoup de descriptions, et risque de décourager le jeune public auquel il pourrait s'adresser. Alors, pour m'en faire une idée plus précise, je vais l'ajouter aux étagères Romans Grand Format de la médiathèque et suivre de très près l'accueil qui lui sera réservé... dans l'espoir de pouvoir rapidement enrichir cette critique d'une note plus positive.
Public : à partir de dix – onze ans
Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Amandine Labarre, vous pouvez suivre cette adresse :
http://amandinelabarre.blogspot.fr/
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D'abord un grand merci à Babelio et aux Moutons Electriques pour ce partenariat. Je souhaitais depuis longtemps connaître cette maison d'édition, et du point de vue du livre-objet, je ne suis pas déçue. C'est un bel ouvrage, illustré avec talent par Amandine Labarre.

Hélas, je me suis considérablement ennuyée à la lecture de cette histoire pourtant fort jolie. La jeune héroïne, Valentine, se retrouve dans une forêt magique, située au bout de son jardin, alors qu'elle n'est pas localisée sur la moindre carte et que Valentine est la seule à pouvoir passer de l'autre côté. Au cours de son étrange séjour, elle va rencontrer de bien étranges créatures dont des Feilges, des chevaux qui ressemblent à des nounours, des chimères qui ressemblent à des lynx volants et un cerf géant dont le corps supporte un forêt.

Ce monde peuplé d'animaux qui nous semblent familiers n'est pas dénué de poésie. L'influence de certains longs métrages japonais s'y fait sentir, et on peut, je crois, établir un parallèle entre Valentine et Alice, celle qui passa de l'autre côté du miroir.

Malheureusement, je n'ai pas trouvé de fil conducteur à cette histoire. Autant je peux accepter sans problèmes un monde imaginaire, comme la Comté des Hobbits, ou un monde qui pourrait être le nôtre mais avec quelques particularités fantaisistes, comme le Paris des Lames du Cardinal, peuplé de dragonnets, autant j'ai besoin d'explications avec les univers parallèles.

En effet, la famille de Valentine habite une maison avec un jardin (donc dans notre monde réel) où se devine les reliques d'un ancien verger. Valentine, sans vraiment quitter son jardin, va franchir une ligne imaginaire symbolisée par un ruisseau qui n'a pas d'existence réelle, pour se retrouver immergée dans cette forêt énigmatique, peuplée de charmants petits hôtes. D'accord. Mais pourquoi elle ? Ce n'est pas une enfant à problèmes, elle n'est en rebellion contre la société, elle semble être banale, excepté sa sensibilité vis à vis de la nature.

Et que sont ces petits animaux doués de parole ? A quoi riment ces rites bizarres qu'ils accomplissent pour le cerf géant ? Que symbolise cette musique ? Je n'en sais strictement rien. La vérité c'est que j'ai l'impression d'être passée complètement à côté du récit. C'est très lent, pour ne pas dire long, les atermoiements de Valentine m'ont fait bailler plus d'une fois, et si la langue est riche et joliment maniée, ça ne me suffit pas, hélas, à éveiller suffisamment mon intérêt.

J'ai peiné à terminer le livre parce que je pouvais laisser passer 2 ou 3 jours sans ouvrir une page, rebutée d'avance par la lenteur du récit.

Pour clore sur une note positive, outre cette belle écriture, je ne peux nier que l'histoire est poétique et la nature est sans doute la véritable héroïne de ce livre. Quant aux créatures, elles ont à la fois originales et familières et je loue, encore une fois, le travail de l'illustratrice. Je suis donc absolument désolée de ne pas avoir su comprendre et aimer une oeuvre dont le thème, a priori, ne pouvait que me plaire.

Les lecteurs et lectrices familiers de l'oeuvre de Miyazaki (ce qui n'est pas mon cas, et d'ailleurs, histoire d'avouer mon inculture, j'ai "piqué" cette référence dans la chronique d'une autre lectrice sur Babelio…) apprécieront certainement davantage ce livre.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Ce livre est un enchantement à la fois pour les yeux et pour l'esprit.
Le texte de Nicolas Labarre très attendrissant est délicatement mis en lumière par les illustrations de sa soeur Amandine.

Je connaissais le talent d'Amandine Labarre grâce à sa boutique où elle propose articles de papeterie, peintures, décorations, talismans et autre trésors inspirés par la nature. Quand j'ai appris que les Moutons électriques allaient éditer un livre avec ses dessins, je savais que je ne tarderais pas à craquer. Ce livre ne fait que confirmer mon admiration pour les illustrations d'Amandine, si douces, si poétiques. Elle a un don pour représenter la nature, et tous les petits animaux qui font vivre la forêt. Aussi bien animaux totems, que familiers, sous le pinceau d'Amandine ils deviennent plus mignons et attendrissants que jamais. Je suis toujours comme une enfant devant ses dessins.Que ce soit cartes postales, marque pages, gravures, toutes ses créations sont uniques et sont le reflet de sa grande générosité. Ce livre m'a aussi permis de découvrir la plume délicate de Nicolas Labarre, et l'association de ces deux artistes de génie font de cet ouvrage un incontournable à avoir dans sa bibliothèque pour les amoureux des plantes, de la nature mais pas seulement.

Dans l'Autre Herbier, Valentine part à la découverte d'un monde inconnu et mystérieux où elle fait la connaissance d'étranges animaux sauvages. Si par bien des côtés ils ressemblent à des animaux ordinaires, ils se démarquent avec une ou plusieurs caractéristiques uniques qui en font des êtres imaginaires, tout droits sortis d'un rêve.
Les croquis glissés dans cet ouvrage sont très inspirants, très doux et reposants, à l'image de l'histoire qu'ils nous racontent. Les dessins arrivent toujours à point nommé pour représenter un passage marquant du périple de Valentine et pour nous montrer ce qu'elle-même voit à travers ses yeux d'enfant. D'ailleurs, on ignore totalement quel âge elle peut bien avoir. On l'imagine assez bien adolescente, bien qu'elle ne semble pas avoir le caractère propre à cet âge « ingrat ». Elle est adepte de technologie certes, mais elle nous montre bien vite qu'elle a gardé une imagination et une sensibilité en harmonie avec la nature environnante. Au fil de ses découvertes, de ses rencontres, Valentine apprend, observe et s'émerveille. Et nous lecteurs, en faisons autant.

J'ai totalement craqué pour les adorables Feilges et leurs petits museaux, pour leurs chevaux, grosses créatures rondouillardes comme des nounours, ainsi que pour leurs maisons faites tout en bois. Aussi beau qu'adorable, L'autre herbier peut plaire à un public large et varié. C'est une ode à la nature, un hommage aux connaissances ancestrales comme l'agriculture et l'artisanat. Un livre d'une poésie et d'une délicatesse rares, un réel coup de coeur .

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Valentine trouve un herbier et une carte dans une vieille remise. Mais l'herbier présente des plantes qui n'existent pas et la carte un territoire impossible, à la fois semblable et très différent de ce qui l'entoure.
Et un jour, elle résout le paradoxe. Mais ne peut plus revenir chez elle. A moins qu'elle accepte de s'oublier pour mieux se retrouver. de se dépasser.
C'est assez plaisant à lire, cependant je trouve que l'histoire manque parfois de fluidité. C'est un peu lourd par e,droit : l'auteur insiste tant sur le côté merveilleux de l'univers que découvre Valentine, qu'au final, ça tombe un peu à plat. Je n'ai pas réussi à me laisser embarquer totalement dans l'histoire. de plus, le personnage de Valentine ne m'était pas vraiment sympathique. Non pas qu'elle soit antipathique, pas du tout, mais quelque chose dans l'incarnation du personnage a fait que je n'ai pas pu me projeter en elle. Ce qui pose problème, puisque c'est quasiment le seul personnage et en tout cas la personnage principale. Je suis restée en dehors de l'histoire. C'est dommage, les thématiques comme les chimères, les changements de formes, la nature belle et terrible, et indifférente... étaient de bons "ingrédients" pour en faire vraiment quelque chose de merveilleux. Cela aurait pu être une réécriture magique du conte de la comtesse de Ségur, où la princesse Blondine est bloquée dans une forêt ensorcelée. Tous les ingrédients du conte et du merveilleux sont présents, mais pas forcément utilisés ; ou trop ostensiblement, je ne sais pas.
J'ai en revanche beaucoup aimé les illustrations, qui m'ont fait pensé (dans un autre genre) à celles de la famille Passiflore (vous vous souvenez la très grande famille de lapins) : beaucoup de détails, omniprésence de la nature, maisons dans les arbres sur plusieurs niveaux...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
14 décembre 2015
Un hymne à la nature, à la capacité d’enchantement de l’enfance, mais aussi une leçon sur le passage à l’âge adulte, et la capacité ce dernier à garder une partie de son âme d’enfant.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce n'est plus la même forêt. Celle-ci est immense. Malgré l'absence de sentier, Valentine progresse sans difficulté entre les troncs espacés. La plupart du temps, le sol est dégagé, même si elle a dû contourner de temps à autre des buissons aussi infranchissables que parfaitement délimités. Ni ronce, ni branche de guingois, tout est nettement défini et solide, comme quand elle dessinait une forêt dans ses cahiers, enfermant chaque chose dans d'épais traits de couleur. La forêt est immense parce qu'elle semble n'avoir pas de fin.
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Quand elle était plus petite, elle voyait des cartes sur le pare-brise quand il pleuvait lors des trajets en voiture. La géographie des gouttes brillantes lui promettait des paysages inédits, des lieux inconnus ou des trésors. Puis un coup d'essuie-glace balayait le tout, et elle regardait un nouveau monde éphémère se constituer, disparaître, être oublié. Parfois, elle saisissait des paysages d'une si grande beauté qu'elle pleurait silencieusement en les voyant s'effacer. Elle s’efforçait de les mémoriser, d'en conserver ne serait-ce qu'un fragment, mais le spectacle continuait, et d'autres merveilles insaisissables venaient prendre le relais un instant des splendeurs perdues.
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Les deux sœurs sont suspectes, se dit Valentine avec rage. Les deux sœurs sont serre-tête. Le poème est encore là. Elle ne pourrait pas le réciter seule, mais il subsiste, prêt à être ressuscité lorsqu'elles se retrouveront, peut-être. En attendant, il ne lui reste que sa propre moitié, celle qu'elle énonce et qu'elle met en gestes. Avec cela, elle peut s'amuser, retisser sa propre toile et ses propres pas de danse. Les deux sœurs sont superbes.
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" Le ruisseau impossible était toujours là, bien sûr,
dans la clairière inchangée. "
[citation de la jaquette]
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Videos de Nicolas Labarre (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Labarre
A l'occasion du Festival Hypermondes qui s'est déroulé à Mérignac, rencontre avec Nicolas Labarre autour de son ouvrage "Warhol invaders" aux éditions Les Moutons électriques.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2573778/nicolas-labarre-warhol-invaders
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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