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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il ne s'agit pas d'un thriller ou polar classique puisque, dès le début, on connaît le tueur, Ansel Packer, qui va être exécuté prochainement pour avoir tué 4 femmes.
L'histoire de sa vie va nous être racontée par plusieurs voix féminines : une enquêtrice de police qui l'a connu petit en famille d'accueil. On entend aussi la voix de Lavander, sa mère qui l'a abandonné tout petit. Un autre point de vue vient de la soeur jumelle de sa femme.
Tous ces témoignages vont donner un portrait complet du meurtrier.
Un roman qui se lit très bien même si j'ai été déçue qu'il n'y ait pas plus de suspens. C'est très bien écrit et intéressant sur le plan de la psychologie des personnages. Un bon moment de lecture.
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Etat de New York, Ansel Packer attend dans le couloir de la mort la peine capitale à laquelle il est condamné pour avoir commis trois meurtres. le décompte est entamé, il lui reste 12 heures avant de recevoir l'injection létale. Ansel ne veut pas mourir, il veut être « écouté, admiré, compris ». Depuis sa cellule, il revient sur son histoire, comment en est-il arrivé à commettre à trois reprises l'impensable ? En parallèle, les récits de trois femmes dont les destins sont irrémédiablement liés par cet être, s'enchevêtrent et mènent vers l'inexorable. Lavender, la mère d'Ansel, celle qui subit les coups d'un mari violent et qui pour protéger ses enfants, décide de les abandonner. Hazel, la soeur jumelle de Jenny, l'épouse et victime d'Ansel. Saffy, l'enquêtrice, dont le parcours chaotique a croisé celui d'Ansel à l'adolescence. Ces trois femmes, toutes impactées par les victimes du tueur en série, sont elles aussi victimes de ses actes, mais également d'une société qui ne s'intéresse qu'à ce qui se passe dans la tête du tueur et non à ses victimes. Danya Kukafka parvient dans ce roman à rééquilibrer les choses.

Un récit mené avec une grande intelligence, profondément humain, dont on ne ressort pas indemme. Nous voilà plongés au coeur d'une cellule, dans un état d'Amérique où l'on peut être « éligible à la peine capitale » comme on peut l'être pour une réduction d'impôt… Difficile de se mettre à la place de cet homme, qui a commis les pires crimes et attend seconde après seconde que sa dernière heure arrive, et pourtant l'angoisse monte implacablement et l'on écoute ce qu'il a à nous dire. Ce n'est pourtant pas un enfant de choeur qui, en un instant d'égarement, a commis l'irréparrable. Il est manipulateur, comme le prouve sa dernière tentative avec une gardienne de prison qu'il est parvenu à séduire. Il a rédigé une Théorie selon laquelle aucun être humain n'est fondamentalement bon ou mauvais, qu'il existe des univers parallèles ou un homme peut être radicalement différent, bref parvient-il à se convaincre, une dernière chance devrait être possible. En parallèle, l'autrice dresse les portraits de trois femmes qui ont toutes un lien avec le condamné. Par leur approche, le lecteur se pose des questions sur les choix de vie, sur la pertinence de la condamnation à mort. Les différents points de vue abordés sont très nuancés, l'auteure pose les faits, les ressentis, et laisse au lecteur le soin de se faire sa propre opinion. Il faut s'attendre à être ému, secoué par cette lecture dérangeante et passionnante.

Je remercie les Editions Buchet-Chastel et NetGalley pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Le cadre est posé dès les premières lignes : Ansel Packer est dans le couloir de la mort, après avoir tué, l'état l'a condamné au même châtiment.
L'histoire débute 12 heures avant son exécution et va peu à peu retracer son dernier état d'esprit. En parallèle, l'histoire relatent les récits superposés de trois femmes qui ont traversé sa vie : Lavender, sa mère, Hazel, la soeur jumelle de son épouse et Saffy, l'enquêtrice qui l'avait croisé en foyer d'accueil enfant.

Ce roman policier est très intéressant car il prend le parti de relater l'opinion féminine croisé par le tueur en série. Offrant un oeil nouveau sur les victimes plutôt que sur le tueur en lui-même. Pas vraiment un thriller car dès le départ on sait qui est le tueur et qu'il est condamné, l'intrigue est ailleurs. Dans l'enfance de cet homme qui finalement n'a pas été rose et qui peut parfois concourir à expliquer ses dérives. C'est finalement une enquête socio-psychologique où le lecteur n'a pas de parti à prendre mais juste à se faire son idée une fois les faits relatés.
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Tres bon livre au suspens implacable, alors qu'entre le titre et la lecture de premières pages, on sait tout de suite où on va.
C'est toute la force du roman, nous tenir en haleine alors même que le coupable est identifié et emprisonné dès le début. Hansel Packer, le fils d'un bon à rien et d'une fille paumée.

Ce n'est donc pas un polar classique mais plutôt une sorte de reconstitution sous forme d'un puzzle construit autour de trois récits, allant de 1973 à 2019.
Trois récits pour trois femmes, liées plus ou moins étroitement au criminel.

Tout d'abord Lavender, sa mère, la femme qui l'a abandonné, la fille perdue qui n'a pas su et pas pu lui donner un cadre, une structure. Est-elle responsable ? Vaste débat dans lequel je préfère ne pas m'aventurer.
On la retrouvera à diverses étapes de sa vie, toujours en quète de redemption, toujours aussi fragile.

Puis Hazel, sa belle soeur. Hazel dont la soeur Jenny a épousé Hansel et qui se méfie de lui dès le début.

Enfin Saffy, la petite fille rencontrée en foyer d'accueil devenue policière et qui n'aura de cesse de découvrir la vérité. Saffy qui connait la nature profonde de cet homme pour en avoir fait les frais.

Alternance de points de vue, de périodes, suspens qui va crescendo, voilà un livre particulièrement bien ficelé que je n'ai pas lâché.
Le puzzle se reconstitue et se met en place, servi par une écriture soignée.

Un très bon polar qui fait réfléchir sur la notion de choix, très présente dans le livre.
Et des portraits de femmes intéressants, au détriment des messieurs, il faut bien le dire...

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Pas un thriller comme les autres, pas de fascination morbide pour le mal, pas d'enquête palpitante comme dans d'autres polars.
Et pourtant c'est un thriller mais comme dans un coup de billard à trois bandes, ce sont les autres protagonistes qui touchent au but.
Ancel, le tueur, est vain. Il ne saisit pas ses pulsions, il les subit, ça n'a aucun sens. le roman est rythmé par sa dernière journée avant son exécution. Mais cela n'a pas de sens, c'est le squelette du livre.
La chair du livre, ce sont les vivants, ces êtres de chair et de sang, capables d'émotions, qui sont la vie de cette histoire et lui donnent corps :
* sa mère qui l'a abandonné
* l'enquêtrice qui l'a traqué mais surtout qui a été profondément blessée par lui en famille d'accueil.
* la soeur jumelle de sa femme et dernière victime.
Et d'autres ricochets comme sa nièce qui représente une petite part de rédemption.

Toutes ces pièces d'un puzzle se débattent contre la cruauté de la vie quand on croise le chemin d'un psychopathe. Contre la cruauté de la vie tout court dans un monde sans dieu ou les symboles religieux ne sont que des fétiches dépourvus de sens, ou la justice n'est qu'une machine implacable qui ne peut rien réparer. Ou la vie s'égrène comme une série de pas à mettre l'un devant l'autre pour avancer.

Et pourtant il y a quelque chose qui fait sens. Seules chacune de ces femmes ne fait que survivre. Quand elles se rencontrent, la vie jaillit. Il n'y a pas grand chose à attendre des hommes, franchement absents, il y a des rencontres de femmes qui donnent la vie. Il y a quelques hommes bons à l'arrière plan (les maris de Kirsten ou d'Hazel) mais il y a aussi les ricochets de la brutalité.
Merci pour ces portraits de femme. C'est un thriller qui reconnaît ce qui est vain (le tueur et ses obsessions) et qui se concentre sur l'essentiel : celles qui survivent, courageuses ou veules.
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Un polar qu'on m'a recommandé et j'avoue ne pas être séduite à 100%, me donnant l'impression d'être passée à côté de ce petit quelque chose pour avoir le coup de coeur. Parce que c'est intelligent et original, je ne pense pas avoir déjà lu un roman comme celui-ci.

La narration et l'intrigue sont étonnantes, car on alterne récit du présent à la seconde personne du singulier, pour se plonger dans les 12 dernières heures avant l'exécution à mort d'Ansel Packer. On sait donc qu'il va mourir. Pourquoi ? On va alors découvrir toute l'affaire par des chapitres du passé autour de trois femmes, s'étalant sur des dizaines d'années. Lavender, Saffy et Hazel (je ne dirai pas qui elles représentent dans ce roman...). Trois femmes qui auront un rôle clé à jouer dans cette histoire.

C'est un récit de tueur en série, oui, mais le propos est à peine là, bien que le suspense soit réel, on a envie de comprendre pourquoi et comment c'est arrivé. C'est surtout un roman noir sur les femmes victimes, qui cherche à dénoncer la mise en exergue de ces martyrs qui fascinent tandis que les victimes sont oubliées et réduites à ce statut. Un questionnement sur le mal, mais surtout sur les choix et les conséquences de ce qu'on fait. Un récit sur la justice et ce qu'elle apporte, ce qu'elle loupe, ce face à quoi elle est impuissante. C'est sombre, mais c'est vraiment différent et ça mérite d'être lu !
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Bonjour, Une Exécution de Danya Kukafka. 441 pages.

Je remercie BePolar pour l'envoi.

Il ne lui reste que douze heures, Ansel Packer matricule 999631 attend la mort le compte à rebours commence.
Un homme qui a tué mais qui ne veut pas mourir.
Un homme qui veut être écouté, compris et admiré....

Depuis sa cellule il se remémore sa vie et nous raconte son alliance avec Shawna une gardienne au seint de la prison.
Ansel est un homme qui n'a pas de sentiment, aucun, il ne sait pas quoi ressentir même en donnant la mort.

Un livre à plusieurs voix qui va se superposer à celle d'Ansel tout au long du récit.

Lavender sa mère, avec qui on va découvrir la naissance de ce petit garçon, son quotidien, son abandon...
Hazel la soeur jumelle de l'épouse d'Ansel qui s'est toujours méfiée de lui. Qui a essayé de mettre en garde sa soeur mais leur différent depuis toujours n'a pas eu gain de cause jusqu'au jour où....
Saffy qui pendant son enfance a croisé la route d'Ansel dans un foyer d'accueil. Maintenant devenue enquêtrice elle ne peut se résoudre à penser que les trois disparitions de son enquête de 1990 sont liées à cet homme.

Plus l'heure de l'exécution approche, plus le destin de ses trois femmes se lie entre elles.

Un récit extrêmement bien maîtrisé par la complexité de sa construction.
La voix d'Ansel est narrée à la deuxième personne ce qui peut surprend au début. Un magnifique choix de l'autrice.
Il se dégage dans cette histoire une ambiance exceptionnelle.
Malgré la lenteur du récit, une tension nous y tien tout au long. Pas pour l'exécution en elle-même, mais pour découvrir tous ce qui a pu réellement se passer de 1973 à aujourd'hui et même (ailleurs)
Une psychologie impressionnante des protagonistes est mise en avant.
N'oublions pas l'enquête de Saffy qui pendant toutes ces années son but est d'attraper le coupable en l'occurrence Ansel.
Une plume prenante, percutante voire même poétique à certains moments. Une symbiose incroyable.
Pour moi c'est une très belle découverte.
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Les 24h dernières heures d'un condamné à mort... il nous relate alors sa vie et ce qui l'a poussé à tuer. Il nous relate sa Théorie, alors qu'une flic essaie par tous les moyens de l'arrêter.
Le roman est pas mal, même s'il ne restera pas ppur moi une perle. Probablement que le style un peu lent à mon goût m'ait freiné dans mon enthousiasme...
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Une exécution est un roman noir où assez vite nous savons l'identité du tueur mais il arrive à maintenir un suspense alors que tout est plié.
J'ai du m'y mettre à deux fois pour le lire tellement le début est plombant. J'ai même pensé à abandonner mais les critiques sur ce livre m'ont donné envie de lire la suite. Je l'ai donc mis de côté pendant plusieurs semaines avant de reprendre ma lecture. Et effectivement, j'ai bien fait.

On y découvre la vie d'Ansel Packer de sa naissance dans une famille dysfonctionnelle avec un père violent et une mère à bout, de son enfance dans des familles d'accueil, de ses meurtres jusqu'à l'attente de son exécution.

Ce n'est pas un personnage sympathique. Il se croit plus intelligent que les autres, pas reconnu à sa juste valeur et planche sur une théorie le dédouanant de ses actes. Jusqu'au bout il pense échapper au couperet.

C'est un roman noir bien construit, alternant entre la vision du meurtrier, la policière, son ex-femme, son ex-belle-soeur et sa mère pour tisser la trame de l'histoire dont l'issue est clairement annoncée dans le titre. le personnage de la policière avec son acharnement et sa ténacité à prouver sa culpabilité est comme un miroir au meurtrier qui ne lâche rien.
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Ansel croupit dans le pénitencier des grands criminels condamnés à mort après que l'on a découvert les corps enterrés de ses trois victimes. Il y rédige sa Théorie, un parfait condensé de ce qu'est la perversion avec ses valeurs diluées, voire inversées.
Saffy, elle, a décidé d'entrer dans la police le jour où elle a appris qu'une des victimes d'Ansel était son amie à l'orphelinat, orphelinat dans lequel elle avait d'ailleurs brièvement rencontré le tueur dont elle soupçonnait déjà la nature trouble.
Saffy est, de plus, l'amie de Jenny qui épousera Ansel sans qu'elle ait pu la convaincre de s'éloigner de cet homme manipulateur et séducteur, pas plus que n'a pu le faire la soeur jumelle de Jenny qui s'en voudra toute sa vie jusqu'au point de mal se réjouir de son propre bonheur.

Ansel et Saffy sont opposés comme l'ombre et la lumière, ainsi
L'un se disculpe en prétendant qu'il aurait pu être bon dans une autre vie, et l'autre se culpabilise parce qu'elle aurait dû protéger ces femmes contre ce monstre.
De même le condamné pleure sur lui, alors que la policière pleure sur ces jeunes vies brisées.
Ce roman tout en finesse, qui passe d'un personnage l'autre, d'une couleur l'autre, dresse à petits coups de pinceaux le portrait de ces femmes qui rêvent, chantent ou espèrent et dont la vie est brutalement arrachée par un être sans scrupules et profondément lâche
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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