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3,62

sur 118 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
2010, banlieue de Kiev.

Igor est un jeune homme insouciant qui vit avec sa mère.
Surgit Stepan, jardinier « itinérant » qui propose ses services pour entretenir le terrain de la maison contre gîte et couvert.
Lors d'un voyage à Otchakov à la recherche des origines de Stepan, ils découvrent un uniforme de milicien et des liasses d'une monnaie qui n'a plus cours. Quand Igor enfile le costume, c'est un pan de l'histoire qui s'ouvre à lui. le voici à la découverte de l'année 1957, sous le régime soviétique.
Il n'est pas question ici de politique mais du quotidien des personnages, des petits détails qui sont le reflet d'une époque violente et de terreur.
Pourtant, c'est avec humour et naïveté que les aventures d'Igor se déroulent sous les yeux du lecteur.
Les personnages sont particulièrement attachants et j'ai suivi ces péripéties avec un demi-sourire aux lèvres.
Tragédie, cynisme, désenchantement, tout cela est présent en fond de toile. de ce point de vue, c'est assez déroutant car l'approche de l'auteur n'est pas dans la dénonciation d'un passé douloureux. Ce roman est davantage un roman d'apprentissage centré sur Igor qui apprend du passé pour trouver sa voie dans le présent.
La fin est désopilante, à l'image du reste. J'ai l'impression que je me suis fait balader et j'aime ça.
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Emprunté à la bibliothèque Buffon- Paris- début avril 2022

En plus du retard que j'ai concernant cette lecture , datant déjà de plusieurs mois, j'ai hésité à laisser une trace de cette lecture, qui m'a laissée fort dubitative... Toutefois, je ne dois m'en prendre qu'à moi seule, car j'ai emprunté cette fiction ancienne, après un avoir ressenti un immense enthousiasme pour le dernier roman de Kourkov, "Les Abeilles grises" !
Après cela, tout texte suivant, ne pouvait apparaître que "fade ", plat...!!

Ce jardinier d'Otchakov, Stepan, arrive dans la banlieue de Kiev, propose ses services de "jardinier et d'homme à tout faire" à une femme seule et à son fils,Igor, trentenaire et chômeur...
Stepan est courageux, bienveillant, efficace, mais très mystérieux... Son passé semble être une vaste nébuleuse !

Et puis un comportement, parfois étrange, qui intrigue Igor : "Il pensa à Stepan.Il se rappela ses "conseils pratiques" sur le maniement du couteau. Curieux tout de même qu'un jardinier eût de l'expérience en ce domaine. Un truc clochait ! Un jardinier doit s'y connaître en matière de profondeur de trous où l'on plante arbres et fleurs et autres subtilités des soins qu'il prodigue à la nature,soucieux de la beauté du monde.Un coup de couteau ne rendra jamais le monde plus beau ! "

En dehors de "tatouages" dont il aimerait connaître l'origine et peut-être ainsi en apprendre plus sur son passé...il semble perdu et avoir peu d'éléments de son passé et encore moins de sa famille !!

Igor va solliciter un de ses amis, afin de tenter de décrypter ces obscurs tatouages , et en savoir plus sur l'histoire de ce jardinier bien spécial... et bien sûr l'aider , par la même occasion, car les rapports entre les deux hommes sont cordiaux....!

S'ensuivent un enchaînement d'aventures , totalement rocambolesques !

Stepan entraîne son compère, Igor à Otchakov où il semble avoir une maison, ayant appartenu à sa famille. Ils rentrent par effraction, trouvent trois vieilles valises contenant des papiers, des archives et un trésor ( montres en or, un uniforme militaire, bijoux, argent, etc).

En plus des aventures toutes plus loufoques, les unes que les autres, on est fichtrement "brinquebalé" en sautant fréquemment dans des "espaces-temps" différents, des années 1950 aux années 2010... !

Igor se prend au jeu de l'enquête de son camarade, jardinier... et l'accompagne partout dans ses recherches...

Il me faudra, sans doute le relire, j'ai l'impression d'être restée dans un épais brouillard...et de n'avoir rien "pigé" à l'intrigue de cette fiction déjantée...!!!

"Les êtres humains, selon leur rapport naturel au monde et à la nourriture, se partagent en deux catégories : les jardiniers et les forestiers. Les jardiniers conçoivent initialement le monde comme un jardin dans lequel il convient de se comporter de manière appropriée, de relever ce qui est ruiné, d'orner ce qui est construit, et de tout maintenir en ordre. Les forestiers, quant à eux, aiment tout ce qui est sauvage, et sont plus aptes à détruire, et à vivre au milieu des ruines, qu'à construire et restaurer. Les forestiers sont plus brutaux, physiquement plus forts et plus endurants. Ils considèrent qu'il est impossible de changer le monde, alors que les jardiniers aspirent sans cesse à l'améliorer. Les forestiers sont plus nombreux parmi les hommes, les jardiniers parmi les femmes."


P.S: je "serai écroulée de rire" si ce n'était si affligeant de n'avoir rien compris , à ce point-là, à ce roman... Je viens seulement de parcourir les critiques intéressantes des camarades, après avoir "posé ma copie"... qui dirait, est "gigantesquement" Hors-sujet !...
Je suis restée, inconsciemment, avec les deux attachants "compères" des "Abeilles grises"... Cette fois, c'est sûr, il me faudra reprendre totalement ce livre, pour l'apprécier à sa juste qualité !!!
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C'est sûr, vous ne regarderez plus les jardiniers de la même manière après avoir connu celui d'Otchakov. Encore une fois, Kourkov dresse le portrait cynique et désenchantée de l'ex-URSS, en plaçant cette fois-ci son intrigue à Irpen, en périphérie de Kiev.

"Notre pays est passionnant, notre époque est passionnante, nous sommes passionnants".

Igor, jeune adulte désoeuvré, s'associe à l'étrange Stepan, jardinier pour le compte de son père, dont il décrypte le tatouage à demi-effacé. Les voilà sur la piste du père de Stepan, à Otchakov sur le rivage de la mer Noire, et de son associé, dans la maison duquel ils découvrent des valises anciennes, remplies de billets, de bijoux ... et d'un uniforme ancien de la milice soviétique. Igor enfile l'uniforme qui est tombé dans son escarcelle lors du partage du prodigieux butin ... et le voilà propulsé dans l'Otchakov de 1957, une aventure qui ne le laissera pas indemne.

"Igor accéléra le pas. Sur ses lèvres, un sourire tendu ; dans son esprit et dans son coeur : l'impatience. Impatience de se trouver dans un autre monde, un monde derrière les fenêtres et les visages desquels se devinait une autre manière de penser. Les gestes et les mouvements de ce monde laissaient transparaître une énergie différente, tandis que dans les yeux de ses habitants brillaient un entrain, une joie, ou une gravité qui n'avaient rien de commun avec le présent".

Belle maquette toujours (pensez aussi aux chouettes poches les Piccolo, comme Surprises de Noël, du même auteur chez le même éditeur), et beaux choix éditoriaux toujours, la marque de fabrique de Liana Levi est bien là.

Certes, il y a toujours le talent de Kourkov, qui parvient à mettre de la banalité dans l'étrangeté (et inversement), ces personnages attachants (Igor, Kolian le hacker, Valia la rousse poissonnière), et ce ton mi-grinçant mi-désespéré qui n'est qu'à lui. Pourtant j'avoue avoir été un peu déçue par ce dernier opus de Kourkov - surtout par une première moitié qui se fatigue (et fatigue vite), tandis que le roman retrouve du souffle sur la deuxième partie. Peut-être en attendais-je trop ? Une lecture qui me rapproche néanmoins un peu plus de mon Objectif lune.

"Les êtres humains, selon leur rapport naturel au monde et à la nourriture, se partagent en deux catégories : les jardiniers, et les forestiers".

http://le-mange-livres.blogspot.fr/2012/03/le-jardinier-dotchakov-andrei-kourkov.html
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"Qu'est ce que c'est que cette diablerie?"

En 2010, pour avoir revêtu un vieil uniforme d'officier soviétique, Igor fait un bond temporel arrière et se retrouve plongé dans l'URSS des années 50, balloté dans une histoire invraisemblable où se mêlent personnages mafieux, petit peuple traficoteur, matriochkas pétulantes et babouckas industrieuses, sur fond de vodka et malossols.

Encore une histoire décalée comme Andreï Kourkov sait si bien les faire. Il ressuscite la défunte Union Soviétique, sur un ton satirique et un brin nostalgique. Avec ironie et humour, il met en parallèle deux fonctionnements, sociétal et politique, où l'individu s'adapte pour vivre au mieux de ses désirs (bien modestes), en dépit des dérapages possibles. L'ambiance est incontestable à la russe (bien que ukrainienne), l'atmosphère est désenchantée, la vie quotidienne tristounette, le décor grisâtre. Mais l'esprit slave est dans les rapport humains chaleureux, l'entraide, et cette manière de s'impliquer naturellement dans les affaires du voisin.

J'ai lu avec plaisir, sans plus. En dépit des personnages attachants, l'histoire s'essouffle et traine en longueur. le concept du retour dans le passé pour maitriser l'avenir est resté modeste et m'a laissée sur ma faim. Un livre à l'esprit moins brillant que certains précédents.
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Nous suivons la vie, sans grand intérêt, d'Igor. Il a la trentaine, il vit avec maman de ses rentes.
Le quotidien d'Igor va être remué, puis chamboulé par l'arrivée d'un étrange jardinier, Stepan, dont le passé opaque va servir de prétexte à un drôle de voyage dans le temps. Igor troque alors son jogging favori pour un costume de milicien des années 50 et se retrouve sur les bords de la mer noire, dans la ville d'Otchakov.
Le roman se déroule à cheval entre ces deux périodes, entre ces deux mondes parallèles.
Une histoire originale et pleine de fantaisie, une belle évasion entre illusion et réalité.
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L'auteur du Pingouin continue ses délires, avec cette touche de film qu'on regarde volontiers sur Arte, faute de mieux.

Parce que c'est exactement ce qui s'est passé ici, "faute de mieux". J'ai plongé sans volonté dans le jardinier d'Otchakov. Un peu blasé, etc.

C'est donc comme une chose à faire, un devoir à lire que j'ai suivi l'histoire d'Igor, la trentaine, qui ne fait pas grand chose de ses journées et vit avec sa mère jusqu'à l'arrivée d'un vieux pépère qui demande à jardiner chez eux pour avoir de quoi dormir et de quoi manger, en gros.

La mère accepte et le fils commence à nouer une relation amicale avec Stepan. Un jour Igor voit le tatouage de Stepan et lui demande d'où il vient. le jardinier ne sait pas trop. Et s'en fout un peu, il faut dire.

Va s'en suivre une histoire un peu rocambolesque, mêlée de science-fiction, de remise en question, d'humour à deux balles. On accompagne Igor dans ses voyages entre l'Ukraine d'aujourd'hui et celle de 1957. le fait que ce soit un peu tiré par les cheveux ne choque pas le moins du monde. On n'apprend pas grand chose, juste une soudaine envie de se faire un resto russe à force de parler de bouffe à tout va.

Bof. J'ai lu mieux, mais j'ai lu (surtout) pire. Un roman qu'on lit "comme ça".
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Igor jeune ukrainien désoeuvré d'une trentaine d'année, se lie d'amitié avec Stepan, homme mur, venu proposer ses services de jardinier en échange d'une petite place dans la cabane du jardin familial. L'Ukraine de 2010 sert de cadre au début de ce roman. Troublés par un tatouage illisible sur l'épaule de Stepan, Igor et Stepan vont tout faire pour le déchiffrer. Leur enquête les mènera dans une maison dans laquelle un chef de bande a été tué dans les années 50. Malgré les fouilles effectuées lors du meurtre ils trouveront des valises pleines de roubles des années cinquante sans aucune valeur en 2010, de pierres précieuses, des montres en or, un uniforme de milicien soviétique et un pistolet.
En endossant l'uniforme à l'occasion d'une fête costumée, Igor va se retrouvé transporté dans la grande Russie des années 1950, premier Spoutnik, restrictions d'électricité, miliciens craints et respectés mais accueillis, trafics pour quelques roubles, produits de mauvaise qualité, truands...Un uniforme qui change de taille selon celui qui l'endosse. Dès qu'on le quitte on revient en 2010.
Des allers-retours dans l'Ukraine de ces deux périodes, 1957 et 2010. Ici aussi en 2010 le dollar est devenu roi, il permet d'assouvir les rêves, de payer l'interdit.... L'argent permet toujours tout, l'alcool est maintenant moins frelaté, le régime communiste a disparu, mais le monde est-il devenu plus beau, plus agréable, plus juste? Avec humour Kourkov nous décrit une vie presque toujours aussi triste, mais une société dans laquelle l'âme slave est restée identique malgré le temps, l'importance de l'amitié, l'alcool remède à cette tristesse...
Un conte extraordinaire plaisant à lire, mais sans trop de surprises

Lien : http://mesbelleslectures.com..
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[...]je suis assez contente d'avoir retrouvé son côté délirant mais pince-sans-rire dans une histoire totalement incroyable, à base de costume de milicien, de voyage dans le temps et de poisson frit. Cependant, je n'y ai pas retrouvé autant de plaisir que les premières fois.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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